Vue par plus d’1 million d’américains en quelques jours, cette vidéo ne montre pas des poussins broyés ou des animaux maltraités pour vous prendre par les sentiments. C’est simplement l’histoire de Craig Watts, un fermier industriel qui va faire ce qu’aucun autre n’a fait avant lui : ouvrir les portes de son usine et montrer sa réalité.

(Activer les sous-titres FR si nécessaire – Vidéo produite par ciwf.fr)

Le cas de Craig Watts démontre que les exploitants agricoles ne sont pas forcément des monstres sans foi ni loi qui abusent des animaux. Beaucoup se sont simplement laissés entraîner par la machine infernale de la productivité à coup d’investissements qui engendrent de nouvelles infrastructures et de nouveaux investissements. Puis ils se réveillent un matin en ayant remplacé leur ferme par une machine aseptisée à produire de la viande.

« Il y a beaucoup de failles dans ce système. Le consommateur est trompé ! L’éleveur est mené en bateau. »

Après 22 ans à élever des poulets toujours plus vite pour une des plus grosses firmes du pays, il a voulu témoigner. Pour lui, on ne vous montre pas tout dans la publicité. Par soucis d’honnêteté, il veut rétablir la vérité. Il risque « gros » pour ce qu’il fait, notamment des ruptures de contrat. Il faut savoir que des enquêtes en caméra cachée furent sanctionnées aux Etats-Unis. Il est donc très périlleux de s’attaquer à l’industrie de l’élevage.

Ainsi, son témoignage corrobore les informations récoltées par les associations : les animaux souffrent énormément, sont en mauvaise santé, subissent des blessures ou des maladies. Il leur est interdit de voir la lumière de jour ou de prendre l’air frais.

Le poulet est la première viande consommée aux États-Unis, mais l’étiquetage de la viande de volaille ne reflète pas les conditions d’élevage de ces volatiles et s’avère généralement trompeur. Les poulets de la vidéo sont étiquetés « humanely raised » (élevé humainement). Comment pourraient-ils l’être ? En France, ce sont plus de 700 millions de poulets élevés chaque année dont environ 80% en intensif : densité de peuplement élevée, bâtiments sombres et nus, croissance trop rapide et problèmes de santé sont le quotidien de ces millions d’oiseaux. La bonne nouvelle, c’est qu’il reste 20% de possibilités pour consommer mieux…


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