Il n’y a pas que George Orwell qui a dressé un bilan sombre de l’avenir de l’humanité, caractérisé dans sa prophétie, 1984, d’une dictature impitoyable : «Big Brother». Aldous Huxley avait, plus d’une dizaine d’années avant Orwell, créé un monde où les êtres humains étaient totalement inconscients de leur sort.

Neil Postman, dans son introduction à l’ouvrage «Se distraire à en mourir» compare les deux oeuvres, donnant raison plutôt à la prophétie de Huxley qu’à celle d’Orwell.

«Huxley, dans sa vision, n’a nul besoin de faire intervenir un Big Brother pour expliquer que les gens seront dépossédés de leur autonomie, de leur maturité, de leur histoire. Il sait que les gens viendront à aimer leur oppression, à adorer les technologies qui détruisent leur capacité de penser. Orwell craignait ceux qui interdiraient les livres, Huxley redoutait qu’il n’y ait même plus besoin d’interdire les livres car plus personne n’aurait envie d’en lire. Orwell craignait ceux qui nous priveraient d’informations, Huxley redoutait qu’on ne nous en abreuve au point que nous ne soyons réduits à la passivité.»

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