Trois jeunes Bretons se sont lancés à l’aventure pour la bonne cause : pendant un an, ils vont traverser une partie du monde avec comme objet d’étude les enjeux soulevés par la protection des océans et des littoraux. Par le biais de reportages et d’actions positives sur le terrain, ils espèrent sensibiliser à la problématique désormais mondiale et encourager la dépollution des océans. Leur objectif est également de mettre en avant des initiatives positives portées par des acteurs locaux partout dans le monde.

Depuis quelques semaines, Aurélien Trotel, Clément Trotel et Jordan Bili Prodomme  sillonnent les plages de l’Australie à la recherche des pollutions locales et des acteurs de la protection de l’environnement et plus particulièrement des mers et des océans. Leur périple les entraînera ensuite en Asie ainsi que sur les côtes de l’Amérique du Sud. L’objectif de ces trois Bretons, dont le projet est intitulé Ocean Cleaner’zh, est de faire prendre conscience de la nécessité de protéger les écosystèmes marins et de mettre un terme aux pollutions aquatiques.

À la rencontre des acteurs du changement

Pour les trois aventuriers, « le projet est la consécration de [leurs] envies de rencontres et de protection de l’environnement à travers le voyage ». Ainsi, après plusieurs mois de réflexions et de discussions, ils ont réussi à aboutir à un projet cohérent qui leur permettait à la fois de répondre à leur envie de découverte du monde et celle d’engagement envers la nature et l’océan. Leur première destination est l’Australie. Puis le trio d’amis se rendra en Asie (Indonésie) et en Amérique du Sud (Équateur, Pérou, Chili, Argentine).

Ambitieux, ils ont articulé leur voyage autour de plusieurs objectifs. Premièrement, celui d’aller à la rencontre de 60 acteurs œuvrant pour les océans (scientifiques, ONG, associations, océanographes etc) et de relayer leurs témoignages grâce à internet à Facebook. Deuxièmement, celui de sensibiliser 3000 jeunes dans les écoles à propos la gestion de l’eau et les éco-gestes (en partenariat avec l’association du Flocon à la Vague notamment). Troisièmement, celui d’organiser 45 collectes de déchets sur les plages (avec de la communication grâce à la Surfrider Foundation Australia pour l’Australie). Et enfin, celui de contribuer à un projet scientifique, Algobox, mené par le laboratoire de Géosciences Marines et de Géomorphologie des littoraux de l’UBS (Université de Bretagne Sud). Leur démarche a obtenu entre autre le soutien de partenaires tels que la Fondation Nicolas Hulot ou la Surfrider Foundation.

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La pollution des océans, un enjeu majeur pour l’environnement

Partis depuis deux mois, l’équipe a déjà ramassé plusieurs centaines de kilos de déchets sur les plages et mené plusieurs interviews auprès de scientifiques, d’associations et d’acteurs de la protection des mers et de l’environnent. Les déchets ramassés puis triés à ce jour sont principalement constitués de matières plastiques sous les formes les plus diverses : bouteilles, sachets, emballages mais aussi restes d’objets domestiques. Si les pollutions plastiques sont les plus frappantes, tant elles sont visibles, d’autres, moins frappe à l’œil, menacent également l’équilibre des océans.La rencontre d’acteurs de terrain a été l’occasion d’aborder les problèmes soulevés par la destruction de la Grande barrière de corail.

En effets les sources de pollution des océans sont nombreuses. Les engrais chimiques provoquent en certains endroits une prolifération si importante d’algues vertes que d’autres organismes ne peuvent plus survivre. Les poissons et plantes vivant habituellement dans les zones concernées sont littéralement asphyxiés. Il est également fréquent que des navires se délestent de manière illégale de matières nocives dans l’océan, pour éviter de devoir porter les coûts du recyclage sur la terre ferme. Enfin, les océans souffrent également de la pollution de l’air. Or, la mise en danger des équilibres marins est inquiétante : en effets, les océans jouent un rôle fondamental dans la stabilité globale du climat.

Naturellement, l’action locale de nettoyage est vitale mais reste insuffisante. La conscientisation doit générer inévitablement des changements structurels dans les institutions qui permettent cette pollution. En effet, si l’incivilité est responsable d’une part non négligeable des pollutions visibles sur nos plages, l’industrialisation en reste le principal vecteur. Ors, c’est la liberté commerciale qui dicte les règles aujourd’hui à travers le monde. Pourtant, il existe d’innombrables alternatives technologiques et locales au « tout plastique » depuis le simili-plastique biodégradable à base d’algues (fabriqué en France) jusqu’au assiettes à base de feuilles. Leur utilisation reste malheureusement limitée au bon vouloir des marques et producteurs. Jusqu’à quand ?


Source : oceancleanerzh.fr

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