Qui dit Noël, dit réunion de famille et retrouvailles intergénérationnelles synonymes de beaux moments de convivialité… du moins pour certains ! D’autres, toutefois, n’échapperont pas à l’occasion de se faire juger pour leurs choix de mode de vie ou leurs combats en faveur du respect du Vivant. Vous les voyez déjà venir : le changement climatique n’existe pas, les végans sont des extrémistes, l’écologie c’est un truc de bobo, il faut abattre les loups, les végans sont « re » des extrémistes,… Parce qu’un simple « ok boomer » n’est pas une réponse digne et ne suffira pas à remettre à leur place ces érudits incompris, voici quelques arguments factuels que vous pourriez leur présenter pour des débats de fond et de qualité, loin de tout mépris et attaques stériles. En piste.

I. « Le changement climatique, c’est un complot mondial pour nous taxer »

Bien que leur nombre ne cesse de décroître faute d’argument, certains persistent encore à ne pas « croire » au réchauffement climatique ou au moins, à ne pas l’attribuer à l’activité humaine. Que l’humain soit en mesure de détruire la planète ? Impensable pour notre bon vieux réactionnaire qui ne veut rien changer à son monde de vie et au confort moderne que notre pollution collective apporte. Que répondre ?

  • SOPHISME #1 : « Il est normal que le climat change, cela fait partie des cycles naturels de la Terre ! Puis nous, on n’a rien à voir là-dedans, c’est le Soleil le responsable !  »

Plusieurs facteurs peuvent influencer le climat dont les gaz à effet de serre, l’activité solaire[1],[2] et le volcanisme. Cependant, l’ampleur du réchauffement climatique que nous connaissons aujourd’hui est telle qu’elle ne peut pas être attribuée aux variations de l’activité solaire. Au vu des connaissances actuelles, ce mythe, bien que tenace, n’a pas le moindre fondement scientifique. Par ailleurs, le 5ème rapport du GIEC (qui, rappelons-le, n’est ni une secte, ni un parti politique, mais une communauté d’experts du climat qui ne fait que regrouper les travaux scientifiques les plus récents sur le climat afin d’en tirer des conclusions collectives) a montré que les fluctuations de températures à l’échelle globale ne peuvent être expliquées par des phénomènes naturels que jusqu’aux années 50. Après cette date, seules les activités humaines constituent une explication rationnelle, fondée sur des observations rigoureuses, au réchauffement climatique.

Rappelons-le, les gaz à effet de serre ont pour effet mécanique de réchauffer l’atmosphère. De toute évidence, plus ils s’y accumulent, plus notre climat est chaud. La végétation terrestre (forêts, tourbières…) et océanique (phytoplancton) absorbe le CO2 (gaz à effet de serre) de l’atmosphère, évitant ainsi qu’il n’y ait une trop forte accumulation de celui-ci.

Or, comment obtient-on du pétrole ? A partir de sédiments du phytoplancton. Ainsi, les quantités colossales de dioxyde de carbone absorbées par ces micro-organismes pendant des siècles, sont relâchées subitement dans l’atmosphère, perturbant complètement l’équilibre de celle-ci. D’autre part, nous observons également une déforestation massive, de telle sorte que les forêts tropicales, auparavant considérées comme l’un des poumons de notre planète, ne sont aujourd’hui même plus des puits à carbone et pourraient même en devenir émetteurs. Il en va de même pour nos océans, premiers poumons de la terre, eux aussi menacés par nos activités, notamment agricoles et de surpêche.

Encore un doute sur l’impact humain dans le réchauffement climatique ? Les changements climatiques naturels (comme le dernier âge glaciaire par exemple) d’une telle ampleur nécessitent plusieurs dizaines de milliers d’années à se réaliser. Or ici, l’Homme a réussi à accomplir cette prouesse en à peine un siècle et les concentrations atmosphériques de CO2 que nous avons générées sont sans précédent depuis plusieurs millions d’années. Peut-être un lien avec l’envol du capitalisme débridé à l’échelle internationale et ses modes de production exponentiellement destructeurs ? La science en est certaine, ces effets sont trop rapides pour être naturels.

Et pour celles et ceux qui pensent que quelques degrés de plus ou de moins à échelle globale ne signifient pas grand-chose, ils se trompent lourdement. Entre montée des eaux, désoxygénation et acidification des océans, raréfaction de l’eau potable, multiplication de catastrophes naturelles, sécheresses qui amplifient notamment les incendies, les conséquences de la hausse de chaque fraction de degré sont d’ores et déjà catastrophiques : les écosystèmes sont sensibles et interdépendants, des changements de cette échelle peuvent générer un effet boule de neige à l’autre bout du monde.

Si on ne fait rien, ce sont des millions de personnes qui vont mourir, et dix fois plus qui seront déplacées. La promesse d’une immigration ultra-massive vers les pays du nord dans un contexte d’effondrement. Voilà un argument qui fera peut-être basculer cet oncle raciste (mais pas trop)…

Élément de réponse simplifié à l’oral : Il suffit de comprendre que les cycles naturels se comptent, eux, en dizaines de milliers d’années. Alors que nous observons actuellement des effets similaires en l’espace de 100 ans. Oui, ces cycles existent, mais la science est formelle : le changement est trop rapide pour être naturel. Et nous connaissons parfaitement les mécanismes physiques qui en sont la cause : relâcher soudainement du carbone en trop grande quantité dans l’atmosphère. Carbone qui fut capturé pendant des millions d’années dans nos sols, laissant le temps à la nature de s’adapter. Et ça, c’est sans parler des effets de nos autres déchets sur le Vivant : plastiques, produits chimiques, marées noires, composants électroniques,… sont une destruction des écosystèmes supplémentaire qui complète les dégâts causés par le dérèglement climatique. Le problème finalement ? Nous défigurons notre habitat, et nos cohabitants. 

  • SOPHISME #2 : « Arrêtez de vous faire manipuler avec ce soi-disant réchauffement climatique ! Regardez, il fait froid en hiver ! »

Rappelons à ces personnes que le climat et la météo constituent deux choses très différentes. La météo s’évalue à court terme (sur plusieurs jours en général) et le climat, quant à lui, se mesure sur plusieurs dizaines d’années. Comme l’a expliqué l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique en réponse au fameux tweet de Donald Trump lorsque les températures avoisinaient les -50°C aux Etats-Unis (« …Qu’est-ce qui se passe avec le réchauffement climatique ? S’il te plaît reviens vite, nous avons besoin de toi ! »), les tempêtes de neige ne sont pas incompatibles avec le réchauffement climatique global qui encourage les phénomènes météorologiques extrêmes. Une journée plus fraîche, voire même une année, ne signifie rien du tout au regard du climat et de ses tendances sur le long terme. Les variations du climat sont évaluées sur plusieurs décennies et montrent bien une augmentation des températures (terrestres et océaniques) à l’échelle planétaire. Mais cela ne signifie pas que tout d’un coup, il va faire 40°C en Bretagne en janvier, la situation est bien plus complexe et ne peut se limiter à de tels raccourcis. C’est pour cela que nous pouvons parler également de dérèglement climatique, en rapport avec l’équilibre que nous lui connaissions, et qui permettait la pérennité des écosystèmes dont nous et d’autres vivants sommes dépendants.

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Élément de réponse simplifié à l’oral : Quand une personne souffre d’un cancer en stade avancé, elle peut très bien connaître des jours en pleine santé. Observer les symptômes à court terme ne permet pas d’établir un diagnostic. Pour la « médecine du climat », c’est la même chose. La météo n’est PAS l’étude du climat. Je fais le choix de faire confiance à des personnes spécialisées dans leur domaine, des scientifiques qui étudient la question depuis des décennies plutôt qu’à une conclusion empirique subjective et trop limitée.

  • SOPHISME #3 « Beaucoup de scientifiques s’accordent pour dire que le réchauffement climatique est un mythe. »

Faux. Bien que très médiatisés (merci à nos médias réactionnaires), ces scientifiques ultra-minoritaires restent des cas à part et leurs propos ne tiennent pas la route quand on s’y penche de plus près (exemple de François Gervais). Par ailleurs il est établi que l’industrie pétrolière finance très lourdement le scepticisme. François Courtillot par exemple, une figure de proue du climato-scepticisme français, avait finalement admis être financé par le géant du pétrole Total.

Remettre en cause le changement climatique dans une thèse est l’assurance de toucher le pactole. Heureusement, ils sont infiniment rares à le faire. Il y a bel et bien un consensus écrasant dans la communauté scientifique concernant le réchauffement climatique et son origine anthropique. Ce consensus est au minimum à hauteur de 97%[1],[2],[3],[4] et ce, depuis le début des années 1990.

Le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), quant à lui, particulièrement critiqué par les climatosceptiques pour son soi-disant manque de neutralité, ne fait que des synthèses de travaux scientifiques indépendants des États et des entreprises. Créé en 1988 par l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale), il compile les publications scientifiques les plus récentes de milliers de climatologues pour en faire des rapports complets sur les tendances et les prévisions liées au changement climatique. Le GIEC ne crée donc rien !

Pourquoi la minorité sceptique est-elle surmédiatisée ? C’est une question qu’il faudra poser à nos médias mainstream avides de débats sanglants et d’audimat : la polémique génère de la rétention de l’attention.

Élément de réponse simplifié à l’oral : 99%. C’est le taux de consensus chez les experts dans leur domaine en 2021. On parle de dizaines de milliers de chercheurs spécialisés – qui ne se connaissent pas et sans lien entre eux – qui ont les mêmes conclusions. Il est par ailleurs démontré que l’industrie du pétrole inonde d’argent le 1% restant. Imaginez que vous avez un problème avec votre voiture. Vous allez chez 100 garagistes différents qui vous disent tous que vous avez un pneu crevé, mais vous préférez croire un commercial qui passe dans la rue et vous explique avec force de conviction que c’est la route qui est en mauvais état et que vous ne devez pas changer votre roue même si cela vous tuera. C’est peut-être vrai que la route n’est pas bonne, mais vous avez quand même un pneu crevé… La pièce est tombée ?

  • SOPHISME #4 « Agir pour le climat coûte trop cher. Et encore une fois, on met ça sur le dos des citoyens ! Dans le but de nous taxer !! »

D’abord, entendons-nous, au vu des répercussions catastrophiques du réchauffement climatique, ne pas agir coûtera encore plus cher sur le long terme. C’est mathématique : nous payerons plus cher notre inaction. Associé à la crise écologique, on parle tout de même d’un effondrement systémique de notre civilisation… pas d’une petite toux passagère. Et ce seront les plus précaires qui seront touchés les premiers par les problématiques environnementales, il est donc question de se serrer les coudes contre l’injustice sociale, dépendante du problème écologique.

Une fois cela entendu, il est légitime de ne pas vouloir que les conséquences d’un système délétère et néfaste soient imputées aux plus fragiles. Ce sont les premières victimes de la crise écologique, mais pas les premiers responsables, qui devraient payer le prix de notre salut ? L’écologie, un concept clef signifiant « science de l’habitat », ne se résume heureusement pas au « capitalisme vert » et « ultra libéral », continuité des idéologies qui nous ont mené à la catastrophe. Il est possible de mettre en place une transition juste, réellement sociale, reposant sur un retour à l’essentiel et à plus de sobriété, à des valeur de reconnexion à la Nature, de respect des rythmes du Vivant et de dignité des êtres, y compris humains, donc sans que cela n’impacte plus fortement les plus démunis, d’où l’utilité des mobilisations citoyennes.

Car c’est important de le comprendre, il ne s’agit pas de culpabiliser, mais de s’éveiller, de s’émanciper et de se libérer des constructions et manipulations capitalistes qui nous enferment dans un modèle destructeur, autant pour les plus vulnérables que pour nos écosystèmes.

Par contre, pour en finir avec le mythe destructeur de la croissance et dans une logique bénéfique de décroissance, il va de soi que l’Occident va devoir ralentir, donc vivre plus sobrement. Et ceci va se faire tôt ou tard par des restrictions qui peuvent être vues comme des sacrifices ou transformées en transition pour le meilleur. Là où, nous sommes d’accord, le politique peut intervenir, c’est dans le choix d’une distribution juste des efforts de sobriété. En ce moment, il est vrai que les multinationales sont couvertes sous prétexte qu’elles génèrent de l’activité, et les taxes vertes sont donc perçues comme des injustices. Se prosterner devant les multinationales, ce n’est pas vraiment une idéologie désirable et la véritable écologie sociale et citoyenne, solidaire et résiliente ne la porte aucunement dans son cœur

Une petite vidéo sourcée et facile à partager pour conclure le débat sur une note instructive et limpide : 

II. L’égalité des sexes : parce qu’on a tous cet invité sexiste pour qui « ces bonnes femmes devraient arrêter de se plaindre car elles l’ont depuis longtemps leur égalité ! »

Pour fermer les clapets présomptueux de certaines personnes effrayées par la perte des privilèges dont elles jouissent depuis longtemps et/ou par une perte de repères qu’elles n’envisagent pas de renouveler pour plus de justice, rien de mieux que de leur présenter, pour commencer, quelques chiffres officiels sur les violences faites aux femmes :

Dessin : Kasia Basis / The Nib / thenib.com

Qu’en est-il des salaires ? Les hommes perçoivent en moyenne 23 % de plus en équivalent temps plein pour un travail similaire. Tous temps de travail confondus, ce chiffre s’élève même à 34,6 %. D’autre part, les femmes sont particulièrement sujettes aux emplois précaires : 85 % des temps partiels sont occupés par la gente féminine. Le risque d’enfantement n’est PAS un motif ou un prétexte pour justifier ces inégalités. Un homme est aussi un parent potentiel, au même titre que la mère.

Et pour ce qui est des retraites ? En moyenne, les femmes perçoivent une retraite inférieure de 29 % à celle des hommes à situation égale. Écart qui s’élève à 42 % si l’on prend seulement en compte les pensions de droits directs. La nouvelle réforme des retraites ne va faire qu’accentuer ces inégalités. Les femmes sont donc largement plus victime de la précarité (ce qui ne signifie pas que tous les hommes vivent dans l’opulence, contre-argument réactionnaire visant à jouer sur la victimisation). Un peu facile d’entendre des hommes leur expliquer qu’elles ont déjà l’égalité quand ils profitent à échelle sociologique d’une situation plus confortable ou de meilleures chance d’en obtenir une plus favorable…

Quid du pouvoir ? La présence des femmes dans la sphère politique reste largement minoritaire. Si on prend l’exemple de la France, bien qu’il y ait eu des progrès au niveau de la parité, en 2017, l’Assemblée nationale comprenait 38,7 % de femmes et le Sénat, seulement 32 %. Les plus grandes fortunes mondiales sont également, sans surprise, en très grande majorité, des hommes et cet écart est en train de s’accentuer. Un motif ? La cooptation se fait principalement entre hommes de pouvoir… De même, la part des femmes à la tête des grandes entreprises est très minoritaire. Bref, le monde est, comme depuis toujours, dirigé par des hommes avec des règles de société décrétées par des hommes, sans surprise au profit des hommes.

Une réalité par ailleurs symbolisée par la chosification du corps de la femme dans l’espace public, matérialisée par l’état de la publicité encore en 2021. Petit coup de projecteur sur cet exemple parmi d’autres.

De quel degré d’indécence et d’ignorance faut-il faire preuve pour pouvoir encore parler d’égalités quelconques ? 

Réponse simplifiée pour éviter de tergiverser, avec cette vidéo de la chaîne DataGueule, fondée sur des données sourcées et particulièrement pédagogue :

III. « Les loups, ils sont dangereux ! Il faut les éradiquer vite fait bien fait pour protéger nos campagnes ! » ou plus largement «Vive la chasse, la chasse est bonne pour la nature, elle est NOTRE nature »

Scoop aux fans incontestables du petit chaperon rouge : non, les loups ne sont pas des bêtes sanguinaires qui dévorent les grand-mères. Bien que la peur viscérale du loup – source de violences inutiles à l’encontre de celui-ci – fasse partie de notre héritage culturel, il est aujourd’hui plus que temps d’y mettre un terme. Certes, les loups ont fait des victimes chez les humains par le passé mais la rage était le facteur prédominant de ces attaques et non pas la prédation. Dans l’Histoire, il existe des cas répertoriés où des loups prédateurs se sont attaqués à des enfants. Ceci s’explique par le fait que les enfants avaient à l’époque un rôle de gardiens du bétail, ce qui les plaçait dans une situation à risque. Les attaques envers les adultes ont toujours été très rares. Fait : l’Homme n’est pas une proie naturelle du loup et ce dernier a une crainte innée de l’être humain, il n’a absolument aucune raison de l’attaquer. Le nombre d’attaques de loups sur l’être humain est bien inférieur à celui d’autres animaux sauvages, ce qui fait du loup l’une des espèces animales les moins dangereuses au monde. En France, les attaques de loups sur l’humain sont aujourd’hui inexistantes.

Pour ce qui est des attaques sur les troupeaux des éleveurs, on ne le répétera jamais assez : de multiples études scientifiques prouvent que les tirs de loups ne sont en aucun cas une solution à la prédation et en sont même un facteur aggravant. Ces canidés entretiennent des liens sociaux riches et complexes, tuer un membre central de la meute ne fait que déstabiliser celle-ci et peut engendrer de ce fait des problèmes comportementaux et une multiplication des attaques. Voilà pour la science. Ensuite, des moyens de protection existent (chien dressé adéquatement, regroupement nocturne, clôture électrifiée, garde par un berger, collier à ultrasons…) et sont partiellement subventionnés par l’État. Le souci, c’est que les éleveurs doivent payer une partie de ces solutions coûteuses quand « tuer » est plus rapide et facile.

Il reste des progrès à faire à ce niveau certes, mais dans tous les cas, seules les mesures non-létales ont pu témoigner jusqu’ici d’une certaine efficacité : tuer les loups est inutile, dangereux et néfaste pour les éleveurs. D’autre part, le loup est un régulateur naturel de la faune sauvage. Sauf que, les chasseurs tuent ses proies naturelles sous un faux prétexte de régulation. Ne va-t-il pas de soi qu’en ayant moins de gibier, le loup ira s’attaquer aux troupeaux des éleveurs ? Non, l’Homme n’est pas un régulateur de la nature, il ne fait que perturber l’équilibre de celle-ci. Le loup, en revanche, permet de le rétablir, comme le montre l’exemple de Yellowstone où sa réintroduction a permis à rééquilibrer un écosystème entier, allant jusqu’à changer la structure des rivières.

Quant à la chasse, déconstruisons ces discours point par point avec sources, puisqu’il le faut encore :

  • Sophisme #1. « Les chasseurs de la campagne comprennent la nature VS les bobos anti-chasse viennent de la ville ».

Les chasseurs ne sont pas les « ruraux » qu’ils prétendent être en feintant une opposition fantasmée, réductrice et facile avec des « citadins déconnectés ». Les fameux « ruraux » sont en réalité les premières victimes de la chasse, en conflit direct avec les chasseurs. Les habitants se plaignent notamment de ne pas pouvoir se promener en forêt avec des enfants sans craindre le danger d’un tir mortel. Les 30 000 à 40 000  tonnes de plombs, les canettes et autres déchets, les traces de voitures laissés derrière eux chaque années dans les espaces naturels européens font aussi des chasseurs un vrai problème d’incivilités et de destruction des paysages ruraux dont ils prétendent fièrement porter les intérêts. De nombreux exemples de ce sentiment d’oppression vécu par le voisinage permettent de rappeler que ce problème n’est pas le fait d’anecdotes, mais est systémique :

  • Sophisme #2 « Vous préférez bouffer de la viande industrielle » / « Je parie que les gens qui sont contre la chasse mangent de la viande d’élevage ».

Binarité simpliste… Les gens qui aiment les animaux ne veulent pas les tuer, donc très souvent ne les mangent pas. Ou alors, et c’est crucial : ils ont au moins conscience, composant avec leurs habitudes et constructions sociales, qu’ils le font de manière dissonante. Car oui : manger de la viande ET ne pas cautionner la maltraitance animale n’est pas hypocrite, mais le signe que les choses bougent, que nous revenons de loin et que les esprits s’éveillent. Le décalage entre les mœurs et les pratiques reste humain. Considérer que, parce qu’on mange de la viande, on ne peut rien critiquer est le meilleur moyen de piéger les gens, et soi-même, dans des comportements désuets : la remise en question précède les actes, c’est assez logique.

Acceptons les paradoxes pour mieux les combattre, et cessons de disqualifier tous ceux qui ont quelque chose à se reprocher : se battre sur le plan des idées est la première étape, et sur le chemin de l’évolution il y aura toujours des moments de contradictions, signe de changement en cours.

Autrement, prétendre que ceux qui sont contre la chasse mangent forcément industriel est un postulat sans fondement… Contre la chasse ou non, personne ne prône la viande industrielle, ici même nous la combattons avec la même intensité. C’est pour beaucoup un piège financier, un manque d’informations, un automatisme, mais jamais un jeu. Et de plus en plus de français, dont 82% sont contre la chasse, tentent jour après jour de se sortir de ce paradigme pour diminuer leur consommation de viande, choisir un boucher dont ils connaissent les pratiques, voire arrêter.

Pour rappel : à l’heure du gaspillage alimentaire, la chasse est facultative pour notre survie. Alors sauf de très rares cas de survivalisme, dont il n’est pas question ici, les chasseurs eux-mêmes consomment la majorité du temps en grande surface comme n’importe qui ; ils ne se nourrissent pas que de faisans et de gibiers.

  • Sophisme #3 « On doit tuer les animaux pour les réguler ».

Intox répétée en boucle. Initialement, la nature se régule seule sur le temps long, mais quand l’Humain sur-chasse des prédateurs, comme le renard ou le loup, qui font de l’ombre à son divertissement, il crée un déséquilibre qui justifie la régulation humaine. Les chasseurs ne font que créer les conditions de leur existence. En tuant les prédateurs, ils peuvent affirmer qu’ils sont utiles pour tuer les proies à leur place. La réalité c’est que la nature existait avant l’humain et existera après lui. Les chasseurs se créent une utilité imaginaire pour justifier leur sport.

Car, et c’est le second point : une grande partie de la chasse se fournit dans les élevages (ceux qu’ils dénonçaient plus tôt en ciblant les viandes industrielles…). La boucle est bouclée. Il est vain de vouloir faire fantasmer une chasse d’animaux libres, dans un rapport sain et respectueux, qui n’existe encore que très rarement et encore moins en France. Ici, la chasse dont on parle, ne connaît pas la nature, mais s’en sert comme d’un terrain de jeu, elle ne régule pas, mais produit de la chair à canon qui ressemble à un semblant de nature pour donner une allure primitive à son activité dominicale. La chasse actuelle est en somme, nous explique son Histoire, une mauvaise imitation de la chasse originelle.

Le président de la FNC déclarait lui-même récemment que le but des chasseurs n’était pas de réguler, et qu’il fallait les laisser à leur passion de tout simplement tuer.

Pour énième preuve en ce sens, la pandémie a même prouvé que la nature n’avait pas besoin des chasseurs.

IV. Ce cousin qui mange de la viande 3 fois par jour rien que pour importuner les végans...

Avertissement à glisser en avant-propos : le terme vegan n’est pas un synonyme fashion ou ridicule de « végétalien ». Les végétariens ne mangent pas de viande ni de poisson, les végétalien ne mangent aucun produit d’origine animale (oeufs, lait,…) et les végan, en plus, ne consomment absolument aucun produit d’origine animale (cuir, produits ménagers ou cosmétiques testés sur les animaux, fourrure,…).

Le thème est tellement vaste qu’on n’abordera ici que les sophismes les plus courants lors d’un repas de famille. On ne va pas vous dire ici que « le véganisme c’est cool » et que vous devriez le devenir. Nous revenons toutes et tous de loin et il n’est pas question de culpabiliser les consommations courantes. Mais ce n’est pas un motif pour perpétuer des rumeurs, sophismes et autre contre-vérités scientifiques.

A nouveau, nous savons être plus subtiles : nous pouvons manger de la viande tout en restant conscients et de bonne foi quant à la souffrance que cela génère. Comment tolère-t-on un tel paradoxe intérieur ? Tout simplement en acceptant être le fruit de constructions sociales et culturelles ancrées, difficiles à modifier ou qu’on ne se sent pas prêts à déconstruire.

Mais faire barrage sur le plan des idées à celles et ceux qui compatissent avec le Vivant pour la simple raison que leur mode de vie peut faire, en lui-même, culpabiliser est puéril. Si votre cousin n’y croit pas, qu’il laisse celles et ceux qui y croient agir pour cette cause. Car, la plupart du temps, l’attaque vient soudainement, sans prévenir, du côté de la majorité carniste…

      • SOPHISME #1 « Et la carotte, elle souffre pas quand tu la coupes ??? »

Le cri de la carotte, argument fétiche des anti-végans. L’hypothèse de la souffrance des plantes, au sens où on l’entend, reste à ce jour strictement hypothétique. Aucune étude scientifique sérieuse n’a jusque-là permis de le démontrer.

S’engager dans ce débat est déjà un cul-de-sac idéologique tant il ne repose sur rien de tangible. Structurellement et biologiquement, le règne végétal est complètement différent du règne animal. Dans une logique d’évolution, la plupart des plantes, des fruits et des fleurs sont même programmées pour être mangées et leur appareil génétique répandu dans l’environnement. À ce titre, il n’a jamais été trouvé de traces de nocicepteurs – qui conduisent à la douleur – dans aucune plante terrestre. Si les plantes peuvent transmettre certaines informations très basiques, dont des micro-flux électriques, on est infiniment loin du modèle organique complexe des mammifères dont l’existence d’un cerveau pour transformer les signaux en douleur ressentie.

L’animal possède un système nerveux complexe et manifeste physiquement de la douleur. Ce sont des êtres profondément sensibles et conscients. Non, il n’y a définitivement pas de petit humain hurlant enfermé dans votre feuille de salade. Le croire, c’est faire preuve d’anthropomorphisme pour se donner bonne conscience et continuer de faire souffrir des créatures qui se débattent et agonisent dans leur sang.

Mais imaginons que la carotte souffre quand on la coupe ou déterre ! La cause végétar(l)ienne repose sur un concept crucial souvent oublié : c’est que nous pouvons biologiquement nous passer de viande car nous sommes des omnivores. Autrement dit, nous pouvons chercher et digérer nos protéines depuis d’autres sources que l’animal. Or, nous ne pourrions pas vivre sans nourriture du tout. De fait, notre survie en dépendrait : il nous faudrait manger des carottes ou mourir. Il ne serait plus question de caprice, plaisir ou gourmandise mais de véritable enjeu vital bien plus légitime. Ceci-dit, il pourrait être question de mettre en place un maraîchage le moins douloureux possible (rires).

Illustration : Nawak

D’autre part, toujours en présupposant que les plantes souffrent bel et bien de la même manière que les animaux (souvenez-vous bien du cri agonisant de la dernière pomme que vous avez si sauvagement croquée…), il faut savoir que 2/3 des terres agricoles dans le monde sont consacrées à l’élevage ou à la production d’aliments pour le bétail. Mathématiquement, manger de la viande, c’est sacrifier indirectement bien plus de végétaux que les végétariens/vegans eux-mêmes, tout en privant une grande partie de l’humanité de l’abondance alimentaire dans un contexte de crash écologique prochain. Car si on libérait ces deux tiers de terres disponibles, nous pourrions régler le problème de la faim dans le monde instantanément.

      • SOPHISME #2 « Et votre soja importé du Brésil, il ne pollue pas peut-être ? »

Qu’en est-il de la déforestation massive que la production de soja engendre au Brésil ? La faute des végans, vraiment ? En réalité, seul un très faible pourcentage de ce soja finit dans la consommation humaine directe. En France par exemple, 90 % de la consommation du soja est destinée à nourrir le bétail. Et oui, la déforestation au Brésil dans le but de planter du soja à tout va est quasi-entièrement imputable à la production massive de la viande dont se nourrissent les occidentaux. En Europe, la plupart des aliments à base de soja, destinés directement à la consommation humaine, sont fabriqués avec du soja produit localement. Puis, qu’on soit bien clairs, les végétariens/vegans ne mangent pas que du soja. C’est même une toute petite part de leur alimentation. La viande et les autres produits animaux peuvent aisément être remplacés par des céréales et des légumineuses.

Par ailleurs, l’industrie de la viande a distillé la rumeur que le tourteau de soja donné au bétail ne serait qu’un sous-produit de l’industrie du soja. En d’autres termes, laisser penser que les agriculteurs ne sauraient pas quoi faire de ce « déchet » qui serait réutilisé pour nourrir le bétail, le cœur sur la main… C’est évidemment un mensonge éhonté colporté notamment chez les jeunes par des influenceurs réactionnaires comme Le Raptor Dissident. En réalité, c’est exactement l’inverse. L’étude du marché démontre que la rentabilité pour les agriculteurs repose sur la production du tourteau avant tout. Les sous produits de ce tourteau, comme l’huile de soja, inondent déjà le marché avec peu de débouchés. Par ailleurs, le soja destiné à l’alimentation humaine en France, pour faire du tofu par exemple, est majoritairement produit en Europe, sans OGM, en  très petite quantité. Le soja pour nos bovins vient quant à lui du Brésil avec une empreinte écologique conséquente.

      • SOPHISME #3 « Et ta santé alors ? Tu dois être complètement carencé ! De toute façon, pour être un homme, il faut manger de la viande ! »

Ah, la carte de la virilité… Lorsqu’on parle de régime végétarien/végétalien, la question des carences revient assez régulièrement. Pour ce qui est du fer, il n’y a pas plus de risque pour les végétariens que pour les non-végétariens si l’alimentation est équilibrée[1],[2],[3] (incluant légumineuses, fruits secs, céréales, légumes verts…). Concernant le débat fer héminique (viandes et poissons)/non-héminique (végétaux et produits laitiers), il n’a pas lieu d’être car on sait aujourd’hui l’absorption du fer par l’organisme dépend de nombreuses variables incluant la composition du repas. Par exemple, les aliments contenant des phytates et des polyphénols tels que le café, le thé, les graines ou les noix inhibent l’assimilation du fer non héminique par l’organisme. À l’inverse, les aliments riches en vitamine C améliorent cette assimilation et réduisent la quantité d’inhibiteurs dans l’organisme. Il est assez amusant de voir à quel point certains s’inquiètent soudainement de la santé des végans quand une crise sanitaire majeure traverse la population occidentale, notamment en raison de la consommation excessive de viande et de sucre… Un végétar(l)ien aura d’autant plus de chances d’être en bonne santé qu’il est, de fait, attentif à son équilibre alimentaire et aux compensations qu’un consommateur lambda dont les repas ne font pas spécialement l’objet d’observations et de régulations.

Pour la vitamine B12, c’est le seul risque (éventuel) de carence. Il est conseillé pour un régime 100% végan d’ingérer des compléments, plus particulièrement en cas de régime végétalien. Cependant, la B12 présente dans votre viande ne tombe pas du ciel non plus. Il faut bien comprendre que les animaux des élevages sont très souvent eux-mêmes supplémentés en B12(et en antibiotiques…). Vaut-il donc mieux se supplémenter soi-même ou manger un animal supplémenté ? Par ailleurs, la prise de B12 n’est pas forcément chimique. On parle d’une simple vitamine synthétisée un certain type de bactéries, présentes notamment dans les sols (de plus en plus pollués, précisons-le). Par le passé, on pouvait la trouver naturellement sur certains végétaux mais les mesures d’hygiène modernes (pesticides, nettoyage, désinfection etc.) font que l’alimentation végétale ne contient plus ce type de bactérie (que l’on retrouve toutefois naturellement dans notre flore intestinale). On pourrait éventuellement supposer que l’alimentation industrielle, ultra-transformée et les antibiotiques à foison perturbent gravement notre microbiote et plus globalement, l’équilibre naturel de notre corps. Quoi qu’il en soit, qu’on soit omnivore, végétarien ou végétalien, de nos jours, il existe de nombreux aliments enrichis en vitamine B12. Il n’est donc pas nécessairement question de se supplémenter en cachets !

Et les protéines ? Ah ces fameuses protéines ! Et bien il faut savoir que le mythe des protéines animales mille fois supérieures aux protéines végétales reste… un mythe. Dans les faits, la différence est négligeable. Les besoins en protéines des végétariens/végétaliens peuvent facilement être satisfaits en ayant un repas varié et équilibré (en associant par exemple les légumineuses aux céréales). La digestibilité quant à elle, est quasi-similaire pour les deux types de protéines (bien que légèrement supérieure pour les produits animaux). Qui plus est, une consommation excessive de protéines animales présente un risque sanitaire bien réel et peut être la cause de maladies chroniques variées (ex : pathologies cardiovasculaires). À ce titre, de nombreux bodybuildeurs prennent aujourd’hui des protéines de soja et ne souffrent d’aucun retard sur leur entraînement.

Plus globalement, en comparaison des non-végétariens, les végétariens ont des taux de cholestérol, une pression sanguine et un IMC plus bas. Les omnivores, quant à eux, ont un plus fort risque de mortalité liée aux maladies cardiovasculaires. De même, l’alimentation végétarienne réduit le risque de pathologies telles que l’hypertension, le diabète ainsi que certains cancers. Le régime végétalien, quant à lui, en dépit des plus faibles apports en vitamine B12 et en oméga-3, réduirait encore plus le risque d’obésité, d’hypertension, de diabète de type 2 et de mortalité liée aux pathologies cardiovasculaires. En dépit de ces nombreuses études, le mythe du « végan malade et faible » continue d’être colporté par des faiseurs d’opinion.

Précisons-le, personne ne dit ici que l’être humain n’est pas fait du tout pour manger de la viande et qu’il faut arrêter du tout au tout. Cependant, les mensonges à ce sujet sont devenus intolérables. Par ailleurs, il est urgent de réduire drastiquement cette consommation massive qui met gravement en péril notre santé celle de tous les êtres vivants de cette planète, contribuant grandement à la destruction de cette dernière (déforestation, changement climatique,..).

Pour aller plus loin, il faudrait également aborder le fléau pour notre santé que représente de manière générale la nourriture industrielle. C’est plutôt là que réside le véritable risque d’être malade ou faible, et les végan/végétaliens/végétariens sont également concernés par la récupération de leur cause via des produits industriels ultra-transformés. Le reconnaître peut faire avancer le débat de manière positive. Et les consommer n’est parfois qu’une étape transitoire vers une consommation végétale plus locale et respectueuse, peut-on rappeler.

  • Sophisme #4 « De toute façon j’aime trop ça ! »

Surprise : les végans aussi en fait… Les végans ne sont pas un groupe de personnes réunies parce qu’ils n’aiment pas le goût de la viande. Ils reconnaissent volontiers quels étaient leurs plats préférés auparavant, et peuvent discuter avec intérêt de leur nouveau rapport à ces plats. Ce qui peut être un sujet de discussion tellement plus rassembleur, stimulant et bienveillant !

  • Sophisme #5 « C’est dans notre nature, nous sommes des prédateurs naturels »

« Nous sommes, à la base, des omnivores opportunistes ».

« Les premiers hommes préhistoriques ne savaient pas chasser au tout début et avaient une alimentation incroyablement diversifiée » rappelle sur France Inter le sociologue Eric Birlouez. Car, s’il est difficile de définir avec certitude ce que nous étions à l’origine des origines – sans compter que nous venons du primate dont la majorité des espèces sont végétariennes ou omnivores à prédominance végétarienne -, les scientifiques ont en tout cas pu établir grâce, notamment, à l’étude des outils anciens que nous vivions principalement de la cueillette, voire plus tard du charronnage. Une chose est sûre, donc : ce qui nous définit, ce n’est pas précisément la consommation de viande, mais un régime opportuniste. C’est-à-dire qui sait s’adapter au contexte. 

Pour aller plus loin, si le cousin insiste lourdement, on a aussi sorti un guide complet de contre-arguments spécialement dédié aux végans et végétariens.

V. « Ça ne va pas si mal, la Terre s’en remettra ! L’humanité a toujours survécu, elle survivra encore, on trouvera les solutions… »

Oui, la Terre s’est remise des précédentes extinctions de masse mais celles-ci étaient des phénomènes naturels, ce qui n’est pas le cas actuellement. Nous vivons en réalité la première extinction de masse d’origine artificielle. Ce qui se passe aujourd’hui est une destruction accélérée de notre monde initiée et perpétrée par l’être humain et son modèle économique. Bien entendu, les personnes qui portent un regard si insensible à ce qui est en train de se passer sont celles qui n’en subissent pas encore les conséquences et qui n’auront probablement pas à les subir au cours de leur vie. Facile d’adopter ce raisonnement dans de telles circonstances.

« Après moi le déluge » : une expression qui traduit cette indifférence révoltante aux inqualifiables souffrances vécues en ce moment-même par de nombreux êtres vivants, sans compter celles à venir. Pire encore, alors que beaucoup d’individus vivant dans les pays occidentaux sont eux-mêmes enfants de l’immigration, il est important de faire remarquer l’émergence de « l’éco-fascisme ». Concept qui fait froid dans le dos, il s’oppose formellement aux réfugiés climatiques, leur idée totalitaire étant de réduire par la force la population terrestre dans le but de « sauver notre espèce » (mais surtout notre mode de consommation!). À quel point faut-il manquer d’humanité pour en arriver à vouloir souhaiter la mort de millions de personnes ?

Revoir la liste des sophismes courants

Et pour aller plus loin, pourquoi ne pas en profiter pour revoir la liste des sophismes les plus couramment utilisés lors d’un débat ? Non seulement vous pourrez les détecter mais également vous en prémunir dans votre propre argumentation. La liste complète est à télécharger ici.

Petit clin d’œil aux grévistes

Cette année, vous n’allez pas y manquer… Il y aura forcément quelqu’un pour sortir une ânerie telle que : « Ah ces grévistes, qu’ils retournent bosser et arrêtent de nous prendre en otage pendant les fêtes ! »… À l’occasion de ces fêtes de Noël qui viennent gâcher les grèves : bonne chance à toutes les personnes qui luttent ardemment pour les droits de tous et un avenir plus juste et plus serein toute l’année. Nos acquis sociaux n’ont pas été obtenus en un claquement de doigts, mais peuvent être détruits aussi rapidement qu’une signature sur un papier. Si vous cherchez vraiment un coupable pour ce « remue-ménage » durant les fêtes, regardez plutôt du côté du gouvernement

Mr Mondialisation / Elena M.

BONUS

Photo de couverture @GillesLartigot . Son livre Eat -Chroniques d’un fauve dans la jungle alimentaire est disponible sur son site.

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