36.6 %, c’est le pourcentage de personnes ayant un indice de masse corporelle supérieur à 25, c’est-à-dire, une surcharge pondérale. Dans cet article, nous parlerons principalement du cas emblématique des Etats-Unis, du Royaume-Uni ainsi que de l’Australie car c’est dans ces pays que l’obésité a atteint le record : 60 % des plus de 20 ans sont en surpoids… Mais la France est tout aussi touchée avec 10 % des enfants de moins de 10 ans sont obèses.
Aujourd’hui, aucun pays n’a vraiment réussi à contenir l’épidémie d’obésité de sa population. Mais d’où peut nous venir toute cette graisse ? Pourquoi ne l’empêche-t-on pas ?
Comment devient-on obèse ?
Pour bien tout comprendre, retournons quelques lignes à l’école. Nous prenons du poids lorsque la quantité de calories ingérée est supérieure à celle dépensée par notre corps. Pour gagner ou perdre un Kilo, il faut une différence entre l’effort fourni et la quantité de nourriture ingurgitée. Le poids est donc la résultante des apports et des dépenses d’un corps, l’obésité est soit un excès d’apport nutritionnel ou des dépenses physiques insuffisantes. Mettons de coté dans cette analyse l’ensemble des pathologies physiques et mentales connues qui conduisent à un surpoids involontaire.
L’obésité est-elle une maladie ?
On pourrait se demander si l’obésité est vraiment mauvaise, car après tout, ne sommes nous pas libres ? N’avons nous pas tous le droit d’être bien dans notre corps ? N’est-il pas évident de lutter contre la dictature des canons des médias et de leur physique idéal imposé ?
De toute évidence, il faut lutter contre toutes formes de discriminations. Cependant, ceci ne nous empêche pas de prendre conscience des dangers que représentent l’obésité. En état d’obésité, c’est l’ensemble du fonctionnement de votre corps qui en paye le prix. Ceci engendre des conséquence sur la vie de la personne et sur les mécanismes de sécurité sociale. La «surcharge pondérale» est devenue, dans certains pays, la deuxième cause de mortalité après la cigarette. Insuffisance rénale, complication cardiovasculaire et respiratoire, trouble de la ventilation, apnée du sommeil, trouble des hormones sexuelles, diabète… les maladies liées à l’obésité sont nombreuses. L’obésité est donc caractérisée par ses conséquences sanitaires et humaines.
Notons que depuis le 18 décembre 2014, la Cour de justice de l’Union européenne considère l’obésité sévère comme un handicap à part entière. Ceci pourrait constituer un virage légal nouveau car cela signifie que l’obésité n’est plus juste considérée comme le fruit d’une liberté individuelle.
Les grandes chaines alimentaires rendent-elles obèses ?
Il existe une multitude de causes à l’obésité. L’une des principales reste la malbouffe. Elle s’organise en deux grandes origines : la restauration rapide et l’industrie alimentaire (plats préparés). Nous parlerons ici du cas McDonald. Pourquoi ? Car elle est la chaine alimentaire la plus répandue sur le Globe. Elle est donc un symbole d’un problème mondialisé. Avec une augmentation des bénéfices de plusieurs milliards chaque année, ses 33 000 restaurants à travers le monde, ses 2.5 millions d’employés et ses 69 millions de clients journaliers, McDonald est une puissance non-contestable au niveau de l’alimentation.
Chez McDonald, seulement 6 produits ne contiennent pas de sucre et un menu Big-Mac de base contient plus de 1200 calories, c’est-à-dire 50% de l’apport nutritif journalier pour un homme en bonne santé. Dans «the journal of internal medecine» des médecins ont établis clairement la relation entre l’obésité et la chaine de fast-food. En se basant sur les données de l’organisation mondiale de la santé, les chercheurs ont pu comparer le nombre de McDonald par million d’habitants ainsi que le nombre d’obèses dans la même région, on peut ainsi constater qu’une ville dont 20 pourcent de la population est obèse contiendra plus de McDonald et de fastfoods qu’une autre. Le lien scientifique est donc établi.
Désorganiser l’alimentation dés l’enfance
On peut également constater que les fastfood, et McDonald tout particulièrement, dépense une énergie folle pour attirer les enfants en installant des aires de jeux, en créant le menu pour enfant, en organisant des fêtes d’anniversaire… Dès lors, une étude à démontre que Ronald McDonald était plus connu des enfants Américains que leur propre président.
Aujourd’hui, les chaines d’alimentation rapide sont devenues des lobbies très puissants. Chaque année des sommes colossales sont dépensées dans le marketing pour enfants. Les états ne rivalisent plus. Pensez aux 2 millions de dollars desservis pour la campagne « 5 fruits et légumes par jour » dont le succès reste à prouver.
L’impact ne s’arrête malheureusement pas à l’obésité. De la déforestation en Amazonie (palme) au turn-over des employés en passant par la gaspillage des ressources, la pression de l’industrie alimentaire sur la société est phénoménale. Elle symbolise un mode de fonctionnement peu adapté à son environnement voué à s’adapter ou a être remplacé par du « slow-food » local respectueux de l’Homme et son environnement.
Sources : mcconsommation.e-monsite.com / contrepoints.org / wiki / references.be
