Selon le rapport sur la santé des professionnels de santé, un tiers des salariés français (34 %) ont signalé avoir vécu un burn-out. Le burn-out se décline côté engagement, et a donné naissance au terme « burn-out militant », une forme d’épuisement physique et psychique, qui frappe celles et ceux qui luttent pour transformer la société. Un phénomène dénoncé par les militantes et autrices Sarah Durieux et Victoria Berni-André, dans leurs ouvrages, Militer à tout prix (2025) et Vivant·es et dignes (2024), publiés chez Hors d’atteinte.

Simon Cottin-Marx, sociologue spécialiste du monde associatif, souligne sa particularité : contrairement au burn-out professionnel classique, il naît d’un engagement volontaire où « le pacte implicite de désintéressement » pousse les activistes à ignorer leurs limites. Ce phénomène prend une dimension accrue dans les milieux militants, selon un sondage réalisé par Empreinte Humaine et OpinionWay en 2022.

Travailler dans un milieu engagé : burn-out assuré ?

La culture du sacrifice exposée dans l’article Le burn-out militant. Réflexions pour ne pas être consumé par le feu militant, identifiée par Cher Weixia Chen et Paul Gorski dans leurs travaux sur les activistes états-uniens, joue un rôle clé. Leur concept d’« éthique de la souffrance » décrit une dynamique où l’abnégation devient une norme, rendant suspecte toute préoccupation pour son bien-être.

Yazid, qui a travaillé pour un média engagé, raconte : « j’avais en moi la volonté de tout donner pour la cause, surenchérie par la culture interne de la structure, qui poussait à être vachement dans l’action, la débrouille, l’idée de ne rien lâcher. Je me suis lentement éteint pour ce job, jusqu’à l’épuisement total, avec une bonne dose de dépression et d’anxiété. J’ai mis beaucoup de temps à m’en remettre et je n’ai pas pu en parler pendant plusieurs mois. »

Après avoir quitté le navire, Yazid a ressenti un grand sentiment d’échec, et s’est confronté à des difficultés professionnelles, arrivant à cette conclusion : « tous mes amis qui travaillent dans des milieux engagés en souffrent. »

Un mal systémique

Cet épuisement est aussi profondément traversé par des rapports de domination. Tous les militants n’ont pas les mêmes ressources pour affronter la charge militante : certaines peuvent s’appuyer sur un réseau, un capital culturel, voire un capital économique ou immobilier. D’autres, n’ont ni héritage, ni sécurité affective, psychique ou familiale suffisante pour « tenir ».

Dans les collectifs, les plus exposés à la répression, à la précarité économique et à la charge émotionnelle sont souvent aussi celles et ceux qui cumulent les oppressions systémiques. Cela pose une question politique : qui peut militer sans se mettre en danger ?

À ce titre, le burn-out militant est un révélateur des inégalités internes à nos luttes. Ce n’est pas un « mal universel», mais un phénomène différencié, où certains tiennent parce qu’ils et elles ont des amortisseurs, pendant que d’autres tombent.

Pourtant, Marie-Laure Guislain, autrice et performeuse (source), défend :

« ce n’est pas le fait de militer qui nous mène au burn-out, c’est la façon dont on milite et dont on reproduit le système capitaliste néolibéral à l’intérieur de nos collectifs. » 

Sans surprise, toute organisation, aussi militante et engagée soit-elle, prend racine au sein de notre système capitaliste. Marie-Laure Guislain, autrice et performeuse, y voit l’influence toxique du néolibéralisme : « On reproduit malgré nous les schémas de productivité et d’urgence qu’on combat », affirme-t-elle dans la revue Silence, d’autant plus que bon nombre des personnes qui évoluent en associations, ONG ou toute autre structure militante ont parfois fait un passage en entreprise, avec un management violent. 

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Elsa, qui travaille dans une entreprise vertueuse, en est le parfait exemple. Issue d’un parcours élitiste avec un master à Science-po, elle a fait un passage dans une grande enseigne de l’agroalimentaire pendant sept ans. Elle raconte, amère : « il y a des choses que j’ai gardées du management très hiérarchique de cette enseigne et je n’en suis pas très fière ». Par exemple, en arrivant dans sa nouvelle entreprise, Elsa eu beaucoup de mal à tutoyer, « je serrais la main à tout le monde ».

Au-delà d’un ethos très « corporate », Elsa avait intériorisé la culture de la performance dominatrice : « J’avais été habituée à tirer la couverture de mon côté alors que dans cette nouvelle structure, la culture était bienveillante, et on n’hésitait pas à se féliciter les autres à coup de « bravo à untel », ce que j’ai encore du mal à faire ».

Le sentiment d’urgence était, lui aussi, totalement intériorisé : « je disais tout le temps à mes collègues que tout était pour hier ». On lui a beaucoup reproché sa façon de parler aussi, qui était trop offensive. « J’ai une fois été prise entre quatre yeux et on m’a dit : “tu ne nous parles vraiment pas bien”. »

L’idéologie de la surperformance, vraiment ?

Dans son document publié sur HAL open science, Le burn-out militant. Mouvements : des idées et des luttes, 2023, Simon Cottin-Marx pointent six causes organisationnelles identifiées par Christina Maslach et Mary Gomes, adaptées au militantisme :

« L’État apparait souvent comme une réponse aux défaillances de marché. Mais, si l’État est lui-même défaillant, y a -t – il une réponse possible dans la société ? Cette réponse peut passer par l’action associative. »

D’abord et sans conteste, une surcharge de travail qui est systémique : l’État ne fait pas son travail et délègue, sans trop de moyens (et de moins en moins), une charge de travail énorme aux associations et autres structures militantes. Forcément, se joue là les mêmes biais d’une structure managériale classique qui cherche à broyer les individus à moindre cout pour augmenter la marge : objectifs démesurés et manque de moyens. 

Yann, qui a travaillé pour différentes associations et tiers-lieux décrit ce phénomène : « Pour un festival écologique, j’ai bossé jusqu’à 21h tous les soirs pendant plusieurs mois. On a envie que tout se passe bien, alors on donne tout pour un salaire au SMIC, parce qu’on a une deadline, et que le monde brûle ». Peu de temps avant le festival, Yann s’est cassé le coude, et n’a pas pris le temps nécessaire pour se reposer à cause de cet événement à venir : « Clairement, la pression, elle venait d’une seule personne, qui osait nous dire “qui prend son jour férié cette semaine ?” »

Lila, qui a fait de la communication pour un écolieu dénonce : « On m’en demandait toujours plus alors que je travaillais un jour par semaine, cette journée m’en valait 4 en termes de fatigue et de charge de travail. » Quant à Elsa, citée plus haut, elle dénonce également : « il y a eu une fusion d’entreprises au sein de ma boite, au final, pendant cette période de transition, j’en ai vraiment bavé. J’ai travaillé de 8 h à 20 h pendant plusieurs mois, tout ça sans que ma paye évolue. » 

Reconversion : retour à la réalité ?

Dans les milieux agro-écologiques, l’herbe n’y est pas toujours plus verte qu’ailleurs. Olivier et Fatoumata, paysans herboristes depuis peu, témoignent des difficultés rencontrées. D’abord, l’accès au foncier dans une région gangrénée par la spéculation immobilière a été un premier défi à relever, quand des propriétaires peu scrupuleux font des plus-values énormes sur des biens. Fortement aidés pour la rénovation de leur ferme par les primes rénov’, ils ont ensuite relevé le défi d’une création d’entreprise agricole, avec de rares jours de repos, et sans pouvoir prendre de vacances.

Photo de Helena Lopes. Pexels.

Les éternels bénévoles ou le travail dissimulé

Parmi ces personnes engagées, on retrouve aussi les éternels bénévoles, qui arpentent les chantiers participatifs à droite à gauche, qui vaquent de stages non rémunérés en services civiques payés 600 euros par mois.

Ben, 29 ans, qui a évolué dans le milieu de la permaculture et de la cuisine végétal, s’emballe : « J’ai d’abord commencé par quelques petits jobs alimentaires, mais je rêvais vraiment de voyager et d’aller sur des projets en permaculture en Europe où je pouvais cueillir et cuisiner ». Après une licence en anthropologie dans laquelle il ne se reconnait pas vraiment, il abdique et se rend à l’évidence : « J’ai envie d’être dehors les mains dans la terre et de faire du bien, de cuisiner avec la nature ». Pour cela, nombreux sont ceux qui empruntent les chemins du Woofing. Certains hôtes utilisent malheureusement ce type d’échange pour exploiter gratuitement des travailleurs, renforçant la concurrence déloyale avec les personnes employés du secteur, et les précarisant davantage encore.   

Après plusieurs expériences sur des lieux autour de la spiritualité, dans des environnements au confort limité, Ben s’installe « en résidence dans certains lieux » , où il peine à trouver du travail dans son secteur :

« J’en étais à un point où je participais à tous les projets bénévoles possibles dans l’espoir de pouvoir trouver un travail rémunéré. »

Ce type de trajectoire est révélateur d’un autre angle mort du burn-out militant : l’absence de rétribution réelle dans les sphères associatives et alternatives pousse les personnes sans capital économique à enchaîner les tâches ingrates, les missions précaires, et les sacrifices personnels, dans l’espoir de « percer » dans des milieux qui valorisent le don de soi… mais où l’ascension reste souvent réservée à celles et ceux qui peuvent se permettre de ne pas être payés pendant un temps, ou de travailler « par passion ».

Toujours en quête du sacro-saint salaire, Ben a effectué différents stages non rémunérés à la petite semaine sur Paris, des heures en restauration ultra-tendues pour ajouter une corde à son arc. « Mais rien n’y fait, je patauge, avec une charge mentale toujours plus présente malgré de nombreux temps morts : j’ai la tête toujours pleine de pensées négatives quant à mon avenir professionnel, je désespère un peu, et j’aimerais vraiment être rémunérée très vite. C’est épuisant d’être dans l’attente d’être payée pour mon travail un jour. » S’articulent alors ici les derniers critères scientifique du burn-out militant, à savoir inefficacité et récompenses insuffisantes dans un contexte où les victoires sont rares. 

Si le burn-out militant touche de nombreuses personnes engagées, certaines sont bien plus vulnérables que d’autres face à ses conséquences. Le manque de statut, l’absence de contrat de travail, la difficulté à se faire rémunérer ou reconnaître, pèsent bien plus lourd quand on n’a pas de coussin financier ni de soutien social solide.

Les personnes racisées, issues des classes populaires, migrantes ou sans statut stable, ou encore anciennement incarcérées, sont souvent à la fois les plus mobilisées et les plus exposées. Et dans certains cas, la répression étatique — surveillance, contrôles, gardes à vue, intimidations policières — ajoute un niveau d’épuisement et de mise en danger supplémentaire, rarement pris en compte dans les collectifs militants les plus institutionnels.

Témoignages et mobilisations : l’alerte des concernés

Selon un article du Monde, les femmes sont davantage concernées par le burn-out et d’autant plus par le burn-out militant. Elles seraient en effet deux fois plus concernées par le burn-out que les hommes selon Santé publique France, tandis que la souffrance psychique liée au travail est deux fois plus élevée chez elles. 

Et tout cela s’explique fort bien : Le système patriarcale demande aux femmes en conjugalité hétéro d’effectuer une double journée, via les tâches domestiques et familiales (environ 70 % gérées par les femmes), en plus de leur emploi, ce qui accroît la charge mentale et le risque d’épuisement, selon un article du Monde

Les femmes subissent également davantage de discriminations sexistes, de harcèlement et occupent moins souvent des postes de direction, ce qui alimente le stress et la frustration, selon le Monde.  Enfin, elles sont surreprésentées dans les métiers du social, du care et de l’associatif, des milieux plus précaires les uns que les autres, puisqu’elles composent 92% des aides-soignants 88% infirmiers par exemple. 

Le burn-out des militants marginalisés

Le burn-out est un poison pour les personnes sexisées (personnes LGBTQIA+ et les femmes cisgenres hétérosexuelles), les personnes précaires, les personnes racisées, non-valides, marginalisées, etc. En fait, la surcharge émotionnelle liée à l’engagement pour des causes sociales, souvent dans des contextes de violence ou de discriminations répétées, créent les conditions parfaites du burn-out. 

Le manque de moyens, la pression à « tout faire » pour la cause, et la difficulté à poser des limites, conditions d’autant plus difficiles dans une société où on apprend aux personnes dominées socialement à ne pas dire non, de même que la dimension collective, le plus souvent accompagné d’une forte charge mentale et d’une exposition à la violence symbolique ou réelle, accroît le risque d’épuisement.

Le collectif Féministes contre le cyber-harcèlement a lancé en 2019 le hashtag #PayeTonBurnOutMilitant après avoir abandonné ses permanences d’écoute. « On palliait les carences de l’État, mais à quel prix ? », interroge Laure Salmona, cofondatrice dans un article pour le média Usbek & Rica. Anaïs Bourdet, créatrice de Paye ta Shnek, a quant à elle stoppé son combat contre le harcèlement de rue après sept ans d’activisme épuisant.

Une responsabilité collective, pas une « fragilité » individuelle

Le burn-out de ces militants ne peut être compris uniquement comme un problème individuel ou une mauvaise gestion des émotions. Il s’inscrit dans une répartition structurellement inégalitaire du travail militant, profondément déterminée socialement, qui fait écho à la division sexuelle, classiste, validiste et raciale du travail.

Dans de nombreux collectifs, ce sont massivement les personnes les moins privilégiées en termes d’oppressions systémiques qui assurent :

  • le travail logistique (organisation d’événements, préparation matérielle, rédaction de comptes-rendus),

  • la charge émotionnelle (écoute, médiation, gestion des conflits, soutien aux membres en difficulté),

  • la charge organisationnelle (prise d’initiatives, gestion des urgences, maintien du lien entre membres).

Pendant ce temps, d’autres s’arrogent un accès au confort, au repos, aux loisirs, à la légèreté, sans culpabilité. Ils peuvent se permettre de :

  • décliner une réunion en invoquant leur « besoin de repos »,

  • ne pas répondre aux messages urgents parce qu’ils sont « en week-end »,

  • prendre du temps pour leurs hobbies créatifs, sportifs ou intellectuels,

  • se désengager temporairement sans que cela ne mette le collectif en péril.

Autrement dit, certains peuvent militer quand ça les arrange, tandis que d’autres militants ne peuvent pas se permettre d’arrêter, parce qu’elles savent que si elles lâchent, personne ne prendra leur place. Le repos, chez elles, devient une forme de culpabilité ou de luxe inaccessible.

Ce déséquilibre crée une exploitation invisible mais systémique, où les personnes marginalisées, sont à la fois en première ligne et en arrière-plan.

Comme dans le monde du travail, cette inégalité repose sur un privilège structurel, souvent non conscientisé mais bien réel : les militants privilégiés par les systèmes de domination, même sincères, peuvent s’accorder du répit parce qu’ils savent que des personnes dominées socialement assureront la continuité.

Ce système, même dans les luttes les plus progressistes, reproduit les rapports de domination, en les maquillant sous des idéaux de solidarité ou d’engagement désintéressé. Le burn-out des militants n’est donc pas un « effet secondaire » du militantisme : il est le produit direct d’une répartition injuste du travail, du soin et du sacrifice.

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Vers une révolution des pratiques

Face à l’épuisement, il ne suffit pas de promouvoir des techniques de gestion du stress ou de suggérer des « pauses bien-être ». Le burn-out militant n’est pas un problème individuel à soigner, mais un symptôme collectif, le signal d’un militantisme organisé selon des logiques extractivistes, où certaines personnes donnent jusqu’à se briser pendant que d’autres peuvent s’économiser.

Sur le site Les Impactrices, le sociologue Simon Cottin-Marx insiste sur la nécessité de repenser l’organisation du travail militant pour éviter que l’engagement ne devienne un piège sacrificiel. De son côté, Marie-Laure Guislain appelle à une « désobéissance joyeuse » aux injonctions néolibérales, en refusant les logiques de performance, d’urgence et d’auto-sacrifice.

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Mais cela implique bien plus que de « mieux s’écouter ». Cela suppose de repolitiser radicalement la question du repos, de la charge mentale et de l’invisibilisation du travail, en particulier celui des personnes sexisées, racisées, précaires, en situation de handicap, marginalisées. Des pistes concrètes émergent :

  • Redistribuer réellement le travail militant : cela signifie rendre visibles les tâches logistiques, émotionnelles et de coordination souvent portées par les personnes marginalisées, et organiser leur répartition de manière équitable — pas en fonction des envies ou disponibilités des plus privilégiés, mais dans une logique de justice collective.

  • Responsabiliser les militants privilégiés : refuser qu’ils se retranchent derrière des discours sur l’épuisement personnel ou la distance émotionnelle pour échapper aux tâches ingrates. Être allié, c’est aussi prendre en charge une part du care, de la logistique, de l’écoute — sans attendre qu’on vous le demande.

  • Instaurer des pratiques structurelles de soin collectif : cellules d’écoute, médiations externes, débriefings émotionnels, congés militants… Pas pour « amortir » la violence du système, mais pour empêcher qu’elle ne se reproduise à l’intérieur même de nos luttes.

Une révolution des pratiques implique aussi de reconnaître les rapports de pouvoir au sein même de nos espaces militants. Qui peut faire du bénévolat à temps plein ? Qui peut se permettre de s’épuiser sans s’effondrer financièrement ? Qui accède aux subventions, aux postes stratégiques, à la visibilité médiatique ? Et à l’inverse, qui prend tous les risques pour très peu de reconnaissance ?

Ces écarts ne relèvent pas du hasard : le classisme, le validisme, le racisme et le patriarcat ne s’arrêtent pas aux portes des collectifs. Les déconstruire suppose de penser aussi les privilèges dans la répartition du travail militant, et pas seulement les inégalités de genre.

La charge militante est une charge politique

Comme le résume Camille Wernaers, journaliste féministe, « les injustices qu’on combat finissent par nous rattraper ». Si nos collectifs ne s’interrogent pas sur leur propre fonctionnement, les luttes s’épuiseront avec celles et ceux qui les portent. Reconnaître la charge militante comme une charge politique, c’est cesser de faire peser le poids du monde sur quelques épaules, toujours les mêmes.

Ce n’est pas une question de bonne volonté, mais de transformation structurelle. Cette révolution des pratiques, c’est cela que s’attellent à transmettre Sarah Durieux et Victoria Berni-André. Peut-être que c’est là que la gauche a encore une carte à jouer : la capacité à se remettre en question — non pas théoriquement, mais concrètement.

–  Maureen Damman


Photo de couverture de Clem Onojeghuo sur Unsplash

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