Quand certaines croyances locales farfelues rencontrent les intérêts des multinationales, ce sont parfois les enfants qui en payent le prix fort. Des enfants du tiers-monde qui, par leur petite taille, finiront au mieux dans les mines de diamants. Reportage.
On les appelle les enfants du diable. Dans l’Est du Congo, rejetés par leurs familles pour des raisons multiples (maladies, argent, malheurs, …) ces jeunes sont accusés de sorcellerie et se retrouvent à la rue, abandonnés à leur sort.
Vivant dans le rejet et la peur des autres habitants, ils sont souvent opprimés, moqués, voire traqués. Pour survivre, la solution qui s’offre à eux réside dans la recherche de diamants, au fond des mines. Ces enfants risquent tous les jours leur vie pour travailler dans ces carrières, généralement pour un « salaire » de misère et sans le moindre droit social.
Ce documentaire met en lumière la misère de ces jeunes êtres surexploités, premières victimes de ce marché illégal qui détruit peu à peu cette région, tout en enrichissant certains exploitants et dont le fruit de la production termine souvent sur nos bagues et nos bijoux.
Si au siècle dernier seuls les enfants handicapés, prématurés ou albinos étaient considérés comme démoniaques, aujourd’hui, n’importe quel enfant peut être un jour possédé par les esprits malins, du moins selon le jugement radical et dogmatique de parents un peu trop crédules. Trouver la bonne pierre pourra-il les arracher à la misère ?
Daniel Grandclément – 50 mn – France – 2011
Image : Daniel Grandclément
Montage : Patrick Coisman
Prod. : DGP
Co-prod. : France Ô
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