Vous ne vous en êtes sans doute pas rendu compte, mais 2014 fut l’année d’une multitude d’innovations technologiques en matière de développement durable. Si certaines sont clairement de l’éco-blanchiment, les plus importantes de ces innovations répondent à des problématiques inquiétantes et reconnues comme la dispersion du plastique dans l’environnement. L’élaboration d’un « plastique durable » est donc primordiale en amont accompagnée d’une modération des consommations en aval.
Ce sont, en effet, pas moins de 5,25 milliers de milliards de particules, soit 269 000 tonnes, qui flottent sur les océans selon l’institut 5Gyres et l’Ifremer. Un bilan plus qu’inquiétant qui nous oblige à reconcevoir nos modes de vie mais aussi de production. Parmi les plastiques alternatifs, plusieurs solutions s’offrent à nous avec plus ou moins d’avantages et de limites. Dernièrement, nous vous présentions un fameux plastique biodégradable inventé à Harvard qui se transforme en fertilisant naturel lors de sa décomposition. France 2, dans une dépêche du 20H, se penche sur 3 types de plastiques alternatifs qui pourraient révolutionner notre quotidien.
1. Le plastique organique et comestible
Chercheur à Harvard (à nouveau), David Edwards est l’inventeur des Wikicells. Ces films comestibles qui emballent les aliments sans utiliser de matière rare. Il peut se laver comme un fruit sous l’eau vive et être mangé directement avec son contenu. On peut comparer la chose à une croute de fromage ou la peau d’un saucisson à l’exception que son gout peut être défini.
2. Le film alimentaire de bois
Compostable et biodégradable, il existe déjà un film alimentaire biologique développé par une entreprise française (FDR) qui peut remplir des fonctions normales d’emballage sans empreinte écologique. Il disparait totalement après quelques semaines si jeté dans la nature.
3. Un plastique rigide et biodégradable de maïs et de noyaux d’olives
L’exemple de ce saladier recyclable à l’infini qui est totalement biodégradable. Il semble pourtant fait de plastique « normal » et pourtant… Développé par Natureplast, il est également compostable.
Alors, qu’est-ce qui empêche aujourd’hui un basculement de paradigme ? Probablement la dictature du prix. Sans aucune incitation fiscale, les plastiques à base de pétrole coutent toujours moins chers et sont donc préférés par la majorité des marchands. Pourquoi le monde politique ne met pas les pieds dans le saladier ? Pourtant, il n’y a plus de doute sur l’urgence écologique de répandre ces alternatives pour qu’on dise enfin adieu au plastique et, un jour, à l’ère carbone !