L’ONG allemande Foodwatch a révélé cette semaine une nouvelle qui risque de ne pas plaire aux parents et encore moins aux enfants accoutumés au fameux chocolat industriel. Après avoir analysé une vingtaine de snacks, allant des barres chocolatées aux chips, l’importante association a décelé la présence de substances « potentiellement cancérogènes » dans plusieurs barres Kinder. Une information qui vient entacher l’image de la marque agro-alimentaire.

Présence d’hydrocarbure d’huiles minérales dans les bonbons

Spécifiquement épinglées, les barres chocolatées Kinder Maxi et Kinder Chocolat, qui ont su conquérir le cœurs des enfants à grand coup de publicités depuis les années 70, comprendraient des traces d’hydrocarbure d’huiles minérales, ou MOH. Cette substance, qui provient d’huiles raffinées industriellement, est utilisée dans les usines afin de lubrifier les machines des chaînes de production. Si l’on en croit l’ONG allemande Foodwatch, elle se trouverait à un taux anormalement élevé dans les barres chocolatées pré-citées.

Les MOH sont des substances classées depuis 2012 comme « potentiellement cancérogènes et mutagènes » par l’Autorité européenne de sécurité alimentaire. Utilisées pour la confection des emballages, leur présence dans les Kinder s’expliquerait donc davantage par la qualité du contenant que du contenu. Mais les risques restent réels. En effet, les MOH peuvent affecter le corps de différentes manières, soit en endommageant directement l’ADN et en provoquant à terme des cancers, soit en s’accumulant dans les tissus du foie.

Si l’étude réalisée portait sur les produits allemands, Ferrero n’exclut pas la possibilité que les produits français soient également concernés, les emballages étant les mêmes.

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Une industrie agro-alimentaire aux pratiques toujours opaques

Interrogée par MetroNews, la marque Ferrero, propriétaire de Kinder, affirme vouloir mettre en œuvre des solutions pour résoudre le problème. Elle met aussi en avant le fait que ses emballages répondent aux exigences de certification CE de l’Union Européenne.

Cependant, Foodwatch dénonce les pratiques souvent négligentes des géants de l’industrie qui profitent d’un biais juridique pour ne pas réguler les taux de ces substances dans leurs produits. Foodwatch recommande donc aux consommateurs d’arrêter net la consommation de ces produits.

Tentant de se dédouaner, la marque a également communiqué qu’il est difficile de déterminer à 100% la provenance des MOH, « dont les traces existent presque partout dans l’environnement ».

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Cependant, il sera certainement difficile pour Ferrero de regagner une réputation intacte. Foodwatch a en effet déclaré avoir averti le producteur avant d’agir, l’incitant à rappeler ses produits. À la place de quoi Ferrero a décliné toute responsabilité dans cette affaire en avançant l’argument de la légalité, refusant de retirer ses produits de la vente ou de les modifier. Effectivement, au regard des législations, il est tout à fait légal d’ingérer des substances potentiellement cancérogènes et mutagènes. Reste à voir si le consommateur souhaite continuer à le faire ou non…


Sources : Independent.co.uk / MetroNews.fr

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