De nos jours, nos modes de consommation permettent d’établir un constat sans appel : le monde croule sous les déchets en particulier ceux électroniques. Plutôt que de les laisser s’entasser dans des décharges à ciel ouvert ou de les remettre à des quasi-esclaves quelque-part en Afrique, Julie Alice Chappell, artiste Britannique, les recycle pour leur donner une nouvelle dimension extra-naturelle.
Les composants électroniques sont partout, à tel point que l’année 2014 a établi un nouveau record en matière d’e-déchets. Qu’à cela ne tienne, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme disait Lavoisier. Un principe de base qu’a parfaitement assimilé cette artiste Britannique dans cette collection intitulée « Computer components Bugs » où, comme son nom l’indique, elle crée des insectes originaux à l’aide de composants électroniques.
Par le biais de son art éco-engagé, Julie Alice Chappell souhaite non seulement attirer l’attention sur notre mode de consommation, de production ; notre rapport au matérialisme et à la pollution, mais aussi pointer du doigt le fossé qui se creuse entre les activités humaines et la nature. Les composants électroniques proviennent indirectement la nature; en leur donnant des formes organiques, Julie Alice leur rend cette dimension naturelle tout en évitant une pollution inutile.
Julie Alice Chappell explique également que l’art de recycler est sa propre réponse à la cruauté de l’humanité, à l’exploitation et la ruine du monde naturel pour la cupidité financière. Enfin, elle nous enseigne que la beauté est partout, dans des endroits parfois inattendus, et qu’en ayant l’audace de briser certaines préconceptions, nous pourrions trouver beaux ces insectes souvent craint, à l’image du Japon qui voue une certaine fascination pour ces drôles de bêtes.
Sources : viralnova / mymodernmet / liberation