Qui ne connaît pas l’Aqua Alta ? Ce phénomène de montée des eaux qui frappe Venise à certaines périodes de l’année. Les touristes se retrouvent les pieds dans l’eau salée et la ville se dégrade à une vitesse inquiétante. Et si ce phénomène se produisait dans toutes les grandes villes côtières du monde ?
C’est l’idée d’un cabinet d’architecture de New York. Mettre en scène leur ville lors d’un Aqua Alta, c’est-à-dire une montée des eaux. Mais l’objet pertinent de cette étude, c’est que cette vision de l’avenir table sur les prédictions scientifiques officielles. Comment les villes vont-elles s’adapter ? Le groupe d’architectes parie sur le fait que la ville s’adaptera pour vivre en symbiose avec la nature.
De plus en plus de zones côtières sont menacées par la montée des eaux. Celle-ci s’accélère et a atteint la vitesse inédite de 3,2 mm par année, le double d’il y a 20 ans. Les experts du GIEC estiment la hausse des océans à 2,25 mètres d’ici la fin du siècle. La prochaine génération devrait assister à un bouleversement général des villes côtières.
634 millions de personnes vivent actuellement sur les côtes à 10 mètres ou moins du niveau de la mer. Combinée à des évènements climatiques comme une tempête, un ouragan, un cyclone… la montée des eaux provoquera la noyade de la majeure partie de ces zones à risques. L’inondation salée affectera également les nappes phréatiques ce qui poussera les populations à fuir vers les zones urbaines.
Les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique auraient contribué à un tiers de la montée des eaux depuis 20 ans, la dilatation thermique (l’expansion du volume d’un corps occasionné par son réchauffement) et la fonte des glaciers des montagnes s’occupent du reste.
« Il n’y a aucun intérêt à construire une digue et réaliser, après un demi-siècle, qu’elle était trop basse et la reconstruire » nous affirme Anders Levermann, chercheur au centre de recherche sur les impacts climatiques de Postdam. En effet, plusieurs pays comme les Pays-Bas ou les Etats-Unis (dont la côte Est est gravement menacée) construisent des digues pour se protéger des océans. Une solution provisoire qui ne fait seulement que reporter le problème aux années suivantes, quand la montée des eaux sera plus violente. En cette période de conférences sur le climat, on espère que nos dirigeants trouveront de vraies solutions à ce problème plus que préoccupant.
Lire l’article de nouvelobs.com / vedura.fr / leclimatchange.fr / cloudsao.com