David Herrie et sa fiancée ont pris une résolution particulière lors du nouvel an 2013, celle de bâtir à la force de leurs bras une maison au cœur du Connecticut aux États-Unis. En seulement 6 semaines, David est parvenu à construire leur propre foyer pour un budget dérisoire de 4000$, effleurant ainsi son rêve d’autosuffisance.
C’est au sein de la forêt de Westbrook que la « wee house » ou « petit chez nous » des Herrie est nichée. David, charpentier de profession, n’a utilisé que des matériaux de récupération pour ériger la cabane de ses rêves : des planches inutilisées sur des chantiers, des éléments ménagers abandonnés et d’anciennes fenêtres. Le tout, situé au cœur des arbres, surplombant un marais.
Les 14 mètres carrés habitables reposent sur une plateforme en bois, son prolongement formant un large balcon d’où le couple peut admirer la forêt en toute quiétude. Au rez de chaussée se situent une cuisine cosy et un petit salon coloré d’inspiration mexicaine. On accède à l’unique chambre par une échelle posée au milieu de la pièce. Le tout est cependant volontairement très rustique. En effet, à ce stade, la maison ne comporte aucune installation électrique ni accès à l’eau !
Aussi charmante soit cette maison, le couple ne peut y vivre toute l’année. Il retourne donc régulièrement dans une autre propriété pour profiter d’une salle de bain et d’une cuisine mieux équipée en attendant de pouvoir faire éventuellement évoluer leur projet.
La construction de cette cabane, c’est aussi l’aboutissement d’une histoire personnelle. David Herrie n’a pas toujours été charpentier, il travaillait autrefois comme employé de bureaux. C’est en parcourant le sentier des Appalaches sur la côte Est des États-Unis qu’il va comprendre à quel point il avait besoin de vivre près de la nature. Depuis ce jour, atteindre l’autosuffisance est devenu son objectif. Son histoire démontre à quel point le processus de changement d’un mode de vie peut être long et le plus souvent parsemé d’embuches.
Si cette histoire est véritablement idyllique pour ce couple, une minorité de personnes ont les compétences requises pour se lancer dans une telle aventure. En effet, qui peut prétendre monter planche par planche sa propre maison ? Cependant, ce type de « fuite du système », qui représente une forme de sacrifice au nom d’une plus grande simplicité, semble se multiplier. Les exemples de prises de liberté sont désormais nombreux, y compris en France où le mouvement « Tiny House » (micro-maisons) prend forme, en témoigne l’exemple de Lætitia et sa maison à 16 000 euros.
Ainsi, cet exemple réaffirme que le « Do it yourself » (traduisez « faites le vous même ») a certainement de l’avenir. Cependant, cela n’est pas suffisant, afin d’être viable écologiquement, et vivable, cette maison devrait être alimentée en énergies renouvelables et en eau récupérée et traitée. C’est désormais pour atteindre cet objectif que le jeune couple travaille.
Et elle (ou il) a visiblement dit oui !
Sources : mymodernmet.com / zeoutdoor.com