50 millions. Ce chiffre énorme, c’est celui du nombre de poules pondeuses qui sont tuées chaque année. L’espérance de vie d’une poule est de l’ordre de 6 à 10 ans pourtant, mais dans le monde froid de l’industrie des œufs, elles sont abattues à l’âge de 18 mois. Pourquoi si jeunes ? Car à ce moment leur production d’œufs baisse déjà légèrement. De quoi faire risquer une légère baisse de productivité… Les éleveurs soumis aux logiques de croissance à tout prix préfèrent donc faire de la place pour accueillir de jeunes poules plus productives. Il faut donc éliminer systématiquement ces poules jugées trop vieilles bien qu’à l’aube de leur vie. De plus en plus de personnes ne souhaitent plus encourager cette pratique. Une solution existe désormais avec la marque Poulehouse, là où « l’œuf ne tue pas la poule » …
Un mode de production responsable pour un œuf vraiment éthique. C’est la promesse que les équipes de Poulehouse ont voulu offrir aux consommateurs soucieux du sort peu enviable qui attend les poules ne pondant plus assez malgré leur très jeune âge. Le principe est simple : laisser vivre les poules librement indépendamment de leur âge.
Pour ce faire, l’équipe Poulehouse a d’abord développé son modèle dans une ferme du Limousin avant de l’étendre à six éleveurs partenaires chez qui les poules vivent en plein air jusqu’à leur mort naturelle. De plus, la marque s’engage à mieux rémunérer ses producteurs partenaires. Une façon d’inciter les éleveurs à rejoindre ce cercle vertueux du respect de l’animal. Quant au bien-être des poules justement, deux préoccupations majeures ont aussi été prises en compte :
– D’une part, la fin de l’épointage, une pratique douloureuse consistant à raccourcir le bec des poussins pour éviter que les poules ne se blessent entre elles. Une mutilation qui est réalisée à vif aussi bien dans tous les élevages, aussi bien ceux où les poules sont enfermées en cage ou au sol que ceux arborant le label « Plein air » ou « Bio ».
-Et d’autre part la fin du broyage des poussins mâles grâce à une sélection du sexe dans l’ovule. Chaque année en France, ce sont plus de 50 millions de poussins mâles qui sont tués dès la naissance car improductifs (les mâles élevés pour leur viande venant d’une sélection génétique). Une pratique, dénoncée de longue date par les associations de protection animale, qui devrait – théoriquement – être interdite en France en 2021 si l’on se fie à une déclaration du ministre de l’Agriculture Didier Guillaume le 30 octobre dernier.
Pour promouvoir son concept et sa volonté d’offrir une alternative à l’actuelle industrie des œufs, Poulehouse a lancé le 10 novembre sa première campagne de sensibilisation au sort des poules pondeuses. Une campagne sous la forme d’un court film publicitaire d’animation à la réalisation soignée :
Même si on aimerait que la question du bien-être animal soit abordée en premier lieu par les producteurs (et donc le politique), force est de constater le pouvoir de court-terme du consommateur sur cette réalité. Ce dernier, en boycottant les produits de l’industrie conventionnelle, peut faire changer les pratiques quand bien-même il se situe au bout de la chaîne de production.
En ce sens, l’application Yuka (qui affiche de façon claire les ingrédients d’un produit et leur impact sur notre santé) a montré son influence : poussés par la mauvaise note de leur produit sur l’application, des industriels en ont d’ores et déjà changé la recette.
Alors, peut-on croire en une révolution de l’industrie des œufs ? La balle est entre les mains du « consomm’acteur » mais aussi du monde politique qui peine toujours à prendre des décisions courageuse de crainte de brusquer le marché… Les œufs Poulehouse sont certes un peu plus chers que la moyenne mais c’est cette différence qui permet de financer la « retraite » des poules pondeuses enfin libres. Pour l’instant, c’est à chacun de juger si cela en vaut le « coût ». Peut-on imaginer un avenir où ceci serait une norme ?
Pour trouver les points de vente près de chez soi mais aussi devenir ambassadeur engagé rendez-vous sur cette page du site de Poulehouse.
S. Barret
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