Ce n’est pas encore le moteur de la DeLorean du Retour vers le futur mais sur le fond, c’est presque ça ! Dans cette vidéo, Bill Gates présente le « Omniprocessor » , une ingénieuse machine qui transforme les déjections humaines en eau pure et en électricité.
Développé par une entreprise d’ingénierie environnementale soutenue par la Fondation Bill Gates, l’Omniprocessor pourrait représenter une véritable solution dans les pays où le manque de toilettes est une problématique majeur et où l’accès à l’eau potable se fait rare. L’or bleu, dans sa forme potable, est en effet plus rare qu’on l’imagine. 1 tiers du monde rencontre des difficultés pour s’en procurer, soit 2,5 milliards de personnes. L’impact de l’industrie triomphante et de l’activité humaine n’a de cesse de détériorer les nappes phréatiques.
Le principe est très simple. Les excréments sont acheminés vers un four et chauffés à très haute température (plus de 1 000° C). La procédé produit 3 choses : un peu de cendres (qui pourront servir d’engrais ou de matériau de construction) de la vapeur d’eau (sans microbe ni odeur) qui actionne une turbine pour générer l’électricité. La vapeur refroidie retrouve sa forme d’eau liquide sans ses impuretés. Selon ses concepteurs, la machine pourrait ainsi produire journalièrement 10 800 litres d’eau potable.
Mais il faut de l’énergie pour créer de l’énergie… Le système bien pensé produit lui même sa propre énergie dont il a besoin pour fonctionner. Le surplus peut être envoyé dans le réseau d’électricité local.
« L’usine ne se contente pas d’enlever les excréments humains de l’eau, elle transforme les excréments en un bien avec une véritable valeur pour le marché. C’est l’illustration ultime de cette vieille expression : les ordures d’un homme font le trésor d’un autre« , conclut Bill Gates.
Une noble invention qui, outre sa production d’énergie propre, permet de filtrer l’eau des déjections humaines et des boues noires pour produire une eau parfaitement saine. Si bien que Bill Gates lui même en fait la démonstration en buvant de ce liquide qui était encore une boue d’excréments quelques minutes auparavant. Reste à savoir si le procédé pourrait être réalisé à l’échelle réduite pour rendre autonome en énergie et en eau potable certaines communautés locales.
