Pourquoi ne pourriez-vous pas, demain, brancher vos appareils à un pot de fleur ou une jardinière ? Si l’idée vous semble folle, elle est à l’étude et a été appliquée par des chercheurs de l’université de Cambridge qui voient dans le bio-photovoltaïque une des alternatives énergétiques du futur.
Baptisé Moss Table, l’étonnant concept développé par Alex Driver et Carlos Peralta de l’Université de Cambridge a de quoi étonner. Cette table du futur n’est ni plus ni moins un générateur organique d’électricité. Utilisant de simples plantes qui génèrent chacune un peu d’énergie, la table est en mesure de produire assez de courant pour alimenter une horloge numérique ou une lampe.
Concrètement, de la mousse de bois (bryophytes terrestres) est disposée dans une table, sous une vitre laissant passer les rayons de la lumière. Le processus de photosynthèse de la mousse génère une énergie chimique convertie en énergie électrique cumulable. Des fibres conductrices capturent les électrons et draient l’énergie produite dans une batterie intégrée à la table. L’électricité peut ensuite être utilisée normalement pour un usage domestique mais de manière très limitée à ce stade de développement.
L’objectif d’un tel prototype n’est évidemment pas de produire en masse dès maintenant un appareil domestique capable de générer de l’énergie, mais bien de démontrer que le bio-photovoltaïque pourrait jouer un rôle, même petit, dans l’avenir énergétique des habitations durables. Ne pensez cependant pas pouvoir y brancher votre grille-pain ! Le principe est encore loin de pouvoir rivaliser avec l’énergie solaire ou les panneaux photovoltaïques. On parle pour l’instant de complément pour des usages domestiques spécifiques comme la recharge d’un ordinateur portable ou d’autres objets nomades.
En effet, la capacité productive de la table est de 520 Joules par jour ! Inutilisable avec les technologies actuelles. Les concepteurs estiment cependant que son amélioration couplé à l’évolution des technologies « low energy » (comme le XO-1 by Quanta Computer ou même un Raspberry Pi) pourrait un jour prochain nous conduire à recharger certains appareils avec des plantes. Et pourquoi ne pas tapisser une façade entière de cette mousse des bois ?
Source : tomsguide.frc / aqnb.com / tedx.amsterdam