Le coffre à souvenirs de Disney regorge de courts dessins animés oubliés et déprisés. Dans cet abysse de productions émergent quelques pépites auxquelles nous avons décidé de redonner vie. La courte histoire du Roi Midas en fait partie. Elle offre encore aujourd’hui une leçon de vie simple et engagée sur notre rapport à l’accumulation.

Le Roi Midas, avare et cupide, ne vit que pour son or. Il le compte et le recompte sans cesse, sans jamais se satisfaire des pièces qu’il possède. Il voudrait en avoir plus, toujours plus… Il voudrait que tout ce qu’il touche devienne de l’or ! Le lutin Goldie apparaît alors et lui propose de réaliser son rêve, un rêve qu’il décrit plutôt comme un mauvais sort. Mais peu importe pour le riche roi qui regrettera bientôt son choix…

Si Disney est devenu une bien gourmande multinationale depuis cette époque, ses réalisations continuent d’inspirer des millions de jeunes et moins jeunes dans le monde. À travers l’histoire du Roi Midas, Walt Disney adapte un épisode bien connu de la mythologie grecque dont la leçon atemporelle pourrait bien s’appliquer à nos modèles économiques. Quand nos sociétés nous poussent à la consommation sans limite, quand l’éphémère et la rapidité sont érigés en modèle, quand la réussite se résume trop souvent au nombre de chiffres sur des écrans d’ordinateurs, ce genre de petit dessin animé nous enseigne combien il est facile de se vendre corps et âme sur l’autel du profit.

Une histoire qui raisonne si bien avec ce proverbe attribué aux amérindiens : « Quand ils auront coupé le dernier arbre, pollué le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson. Alors ils s’apercevront que l’argent ne se mange pas. » Tatanka Yotanka – Sitting Bull, guerrier sioux.

 midas-4 Image : Victor Caniato


Source : Victor Caniato

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