Il est toujours délicat de se prononcer sur le conflit israélo-palestinien. Jamais les étiquettes, les généralisations et l’intolérance ne furent si facilement employés que pour traiter du sujet.

D’un coté comme de l’autre, des visions manichéennes qui transpirent la haine veulent s’imposer en jouant sur l’émotion. La mort d’enfants engendrent la colère, la soif de vengeance est récupérée par les divers idéologues. Sur cette concentration de haine réciproque, certains enveniment le débat en réduisant la question à une dualité « méchants » vs « gentils », tel un match de foot où l’individu n’existe plus pour être remplacé par une caricature.


Mais dans cette hystérie émotionnelle, des voix tempérées s’élèvent. Nadia est israélienne, chercheuse à l’université. Elle prend aujourd’hui le risque de livrer son témoignage ne prenant la défense de personne, en critiquant l’extrémisme de la pensée d’où qu’elle puisse venir.

Elle affirme : « Ils ont été tués (ces enfants) parce qu’ils se sont retrouvés, victimes innocentes, piégés dans un conflit long et complexe où les deux parties impliquées ne voient que l’ennemi à éliminer derrière un miroir qui ne leur montre que leur propre (et unique) humanité ». Elle ajoute : « Nous naissons tous avec la même prédisposition au bien et au mal; ainsi, les Juifs et les Arabes naissent avec les mêmes instincts, les mêmes besoins et plus tard, les mêmes envies. Les conditions dans lesquelles on évolue sont celles qui déterminent, en grande partie, l’adulte que l’on devient. Et même si chacun a la responsabilité de ses actions, il faut aussi essayer de comprendre le contexte qui nous amène à devenir ce que nous sommes. Cela vaut pour les Palestiniens, les Juifs, et tous les autres. »

Pour son discours neutre et raisonné, Nadia est insultée, menacée, ridiculisée. Amusant que les termes gauchiste, utopiste et bobo reviennent également chez eux pour qualifier une intervention pourtant pleine de sagesse. La modération et la neutralité redeviennent des tares dans certains discours. La violence et la haine des références de sainteté. Lesquelles de ces valeurs ont-elles gouverné l’histoire de l’Humanité jusqu’ici ?

Note : Si vous désirez commenter, faites le avec politesse, justesse et modération. Les propos insultants seront particulièrement modérés sur ce sujet délicat.
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Cela fait 48 heures que mon Facebook est inondé de messages populistes, racistes, haineux et violents. Je dis quarante-huit heures pour fermer l’?il sur le reste de l’année. J’en ai marre.

Lire l’article de The Times of Israël

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