Entre les perceptions collectives et la réalité, il y a souvent un monde de différence. Ainsi, dans ce graphique qui recense les pertes humaines dues aux animaux (l’Homme inclus), quelques préjugés semblent tomber à l’eau.
Malgré les alertes aux requins qui secouent quelques plages françaises, ainsi que les craintes du retour du loup dans quelques contrées françaises, ces deux espèces apparaissent en dernière position du classement. Ils n’en demeurent pas moins des prédateurs, mais les attaques mortelles sont rarissimes.
On réalise rapidement que les animaux les plus dangereux sont particulièrement petits. Le cas d’une espèce d’escargot d’eau douce, porteur d’un parasite mortel, est révélateur avec ses 10.000 victimes par an.
L’Homme, sans surprise, est placé en top position mais se fait doubler par les moustiques qui font pas moins de 725.000 victimes par an.
En bref, avant de crier au loup, mieux vaut s’informer !
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Il est assez rare que, dans ce blog, j’écrive autre chose que des comptes-rendus d’études scientifiques qui ont excité ma curiosité et que j’ai eu envie de partager. Mais il est aussi des moments où l’actualité pose des questions énervantes, auxquelles le rappel de faits simples répond avec lumière. Par deux fois, au cours des derniers jours, on s’est demandé comment agir avec ces animaux dangereux pour l’homme ? Il y a eu cette alerte aux requins sur les côtes catalanes qui faisait un écho méditerranéen aux attaques de surfeurs très médiatisées à La Réunion de ces derniers mois. Quelques jours avant, le 10 juillet, il y a eu l’autorisation donnée aux éleveurs, lors du vote du projet de loi sur l’agriculture, d’abattre des loups en France. Mon confrère Stéphane Foucart a consacré à cette information sa dernière chronique, où il démonte quelques idées reçues sur la perception que les Français ont du loup. Et puis, dans les réactions à son article, je suis tombé sur un commentaire vibrant d’intelligence : « Dans un monde normal, on se défend, on se laisse pas manger. »
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