L’équipe du zoo de Leipzig, en Allemagne, déplore la mort d’un éléphanteau femelle. « Rüsselchen » (petite trompe en allemand) a dû être euthanasiée à la suite d’une grave fracture du fémur avec complications. Une expérience tragique pour les travailleurs du zoo mais pas uniquement…


La perte d’un éléphanteau

« Petite trompe » a dû être euthanasiée ce jeudi 31 mars 2015 à cause d’une fracture du fémur qu’elle n’a pas pu récupérer, et ce en dépit des efforts de l’équipe médicale. La mère du pachyderme, baptisée Hoa, aurait heurté accidentellement son nouveau-né.

Après une opération chirurgicale qui semblait être un succès, les choses se sont rapidement compliquées pour la petite. L’éléphanteau ne voulait plus se nourrir correctement. La situation va se dégrader jusqu’à ce que l’animal s’effondre. L’équipe médicale dut se résoudre à l’euthanasier pour abréger ses souffrances.

Ce n’est pas la première fois que Hoa perd un bébé. En 2012, elle avait attaqué son premier-né juste après sa naissance, entraînant sa mort. Les raisons de cette attaque n’étaient cependant pas claires. Peut-être était-ce un acte délibéré ? le résultat des souffrances endurées par la mère lors de la mise au monde ? ou même le cadre de l’incarcération animale ? Difficile à dire.

Images d’un autre en 2012.

Un choc par les employés du zoo, mais pas seulement

Les chercheurs sont unanimes, les éléphants sont des êtres doués d’une empathie surprenante et d’une sensibilité certaine. Ils sont notamment connus des naturalistes pour littéralement « pleurer » leurs morts. Les soigneurs ont ainsi pris la décision de déposer la dépouille de la petite près des autres éléphants du zoo. Un moment touchant où ces animaux ont, semble t-il, exprimé des signes de tristesse.

Ce « quasi-deuil » n’est pas un phénomène rare et ne se limite pas aux éléphants en captivité. En effet, les éléphants sauvages pratiquent souvent ce que l’on pourrait qualifier d’une forme simple de cérémonie d’adieu (une forme de rite funéraire). Ils se regroupent autour de la dépouille d’un membre de leur groupe et le pleurent ensemble tout en caressant leur camarade décédé. On a observé que les éléphants n’ont pas ce type de comportement face au corps d’autres animaux.

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La structure de vie des éléphants sauvages repose sur une société matriarcale, où tous les individus d’un groupe semblent avoir un rôle défini. Il a été observé dans la nature que les éléphants pratiquent l’entraide et la collaboration. Il arrive également aux vieux éléphants de prendre les plus jeunes sous leurs ailes, ou à des matriarches d’inclure des éléphanteaux orphelins dans leur groupe. Les éléphants sont reconnus par de nombreux spécialistes comme des êtres très intelligents et très sociaux qui savent notamment compter, et qui pourraient bien utiliser une forme de langage propre à eux. Les individus sauvages regroupés en de grandes familles choisies et aux liens très forts, parcourent de nombreux kilomètres tous les jours. Leur captivité est assez critiquée et de plus en plus remise en cause. Des comportements anormaux ont été observés chez des éléphants en captivité, en plus du fait que certains dépérissent clairement. Consulter l’article de futura-sciences.com.

Ce rituel, en plus d’être touchant, est frappant de par sa similarité avec nos propres coutumes. Peut-on pour autant parler d’une forme primitive de culture ? Certains scientifiques vont jusqu’à estimer que l’éléphant est capable de ressentir des émotions profondes. Pour rappel, l’Assemblée Nationale (en France) a tout récemment tranché en faveur du statut « d’êtres vivants doués de sensibilité » pour les animaux.


Sources : dw.de / zooelefant.de

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