Près de trois millions de baleines auraient été tuées au cours du 20ème siècle. Cette estimation alarmante provient d’une étude Américaine parue récemment et qui tient désormais compte de la chasse ayant eu court dans l’ex-Union Soviétique.
Jamais une estimation n’avait été aussi précise et aussi élevée. En cent ans, l’homme a massacré plus de de 2,8 millions de cétacés révèle la nouvelle étude de l’International Whaling Commission. Un chiffre effrayant qui draine avec lui un constat dramatique : les baleines bleues, dont 90% de la population a disparu, et les baleines à bosses sont proches de l’extinction. Les baleines de Minke quant à elles font partie des quelques espèces qui ont réussies à se renouveler.
Malheureusement, en raison d’une certaine longévité, d’une taille conséquente et d’une reproduction lente, ces mammifères ont bien du mal à voir leurs populations se régénérer suffisamment et dès lors, ce sont des pans entiers de la biodiversité qui sont menacés par les activités humaines.
Rappelons que certains pays pratiquent toujours ouvertement la chasse à la baleine, sous couvert de traditions, d’exploitation de ressources premières ou de recherche scientifique et en dépit de l’amère réalité écologique. La Norvège, l’Islande ainsi que le Japon invoquent tour à tour ces arguments pourtant contestés par la communauté internationale et par les diverses ONG telles que Greenpeace et Sea Shepherd.
Au delà de la chasse, un nouveau scandale alimentaire va mettre en lumière une problématique nouvelle. Les baleines accumuleraient des polluants chimiques dans leur organisme.
Le Japon fut contraint, début mars 2015, à jeter de la viande de baleine qui contenait des traces d’aldrine, de dieldrine et de chlordane à des taux deux fois supérieurs aux limites autorisées. Des substances chimiques jugées extrêmement dangereuses pour la santé au point d’être interdites dans certains pays. Ces substances se fixent dans les tissus adipeux des grands animaux marins mais si on connait leur dangerosité pour l’Homme, quid des baleines ?
Image : http://whaleman.org/
Si la situation de ces mammifères majestueux peut sembler critique, il ne faut pas céder au fatalisme. Depuis le moratoire de 1986 sur la chasse commerciale à la baleine, les populations sont globalement en augmentation. Nombreux sont les activistes qui ont pris le pouls de l’urgence et s’affairent à protéger la faune marine avec dévotion. Certaines espèces précises restent cependant menacées comme la baleine grise du Pacifique et la baleine bleue, espèce particulièrement symbolique. En effet, c’est l’animal le plus grand existant à la surface de la terre…
Sources : lexpress / gizmodo / SciencePost / à la une : wallpoper.com