« L’observatoire Politique & Animaux rend compte de l’action des politiques sur la condition des animaux » annonce le site politique-animaux.fr à l’initiative de l’organisation L214. Grâce à cet outil simple d’utilisation, vous pouvez désormais voir de façon immédiate et transparente le niveau d’engagement des personnalités politiques à propos de la condition animale. Mode d’emploi.
Comment ça fonctionne ?
Le site nous accueille directement avec une liste des dernières prises de position politiques au sujet des animaux. Ainsi, nous pouvons tout de suite voir, par exemple, que telle personne a voté pour le maintien de la corrida, ou qu’au contraire telle autre a proposé une mesure en faveur du droit animal.
Alors que la question du droit animal occupe de plus en plus les esprits citoyens, un outil complet et précis sur cette question précise est bienvenu. Ainsi, nous pouvons faire nos recherches à travers plusieurs critères :
D’abord, nous pouvons trier les informations par thèmes : animaux de compagnie, chasse, corrida, zoo… auxquels s’ajoutent d’autres sous-thèmes possibles tels que la chasse à courre, l’élevage intensif ou la fourrure par exemple. Dans toutes ces catégories, les effets de la prise de position des politiques sont classés en quatre niveaux, deux positifs et deux négatifs. Dans l’ordre décroissant :
- « Agit pour » les animaux : il s’agit du niveau le plus positif, attribué lors une prise de position favorable établie.
- « Penche pour » les animaux, qui vient en second : on parle ici d’actions ou de projets positifs, mais qui nécessitent d’êtres concrétisés, ou qui laissent un goût de bien, mais trop peu.
- Puis on passe du côté négatif, avec le niveau « penche contre » les animaux : c’est-à-dire que la personnalité politique choisit d’ignorer la question animale dans ses délégations politiques et/ou ne participe pas aux scrutins publics.
- Et tout en bas se trouve « agit contre » les animaux : ces personnalités politiques votent des amendements contre la question animale, pro-chasse, pro-élevage intensifs et toutes sortes de questions sur la violence ou le droit animal.
Alors que 89% des français jugent la cause animale importante, que 69% considèrent que les politiques ne défendent pas suffisamment bien les animaux et que 71% d’entre eux sont favorables à ce que la protection animal figure dans l’intitulé d’un ministère, on continue de constater un clivage politique entre élus : sur les 32 partis différents représentés, 8 agissent pour les animaux contre 13 qui évitent la question ou font en sorte de ralentir les mesures politiques (qui sont souvent synonymes de contraintes économiques) [1].
Un outil utile pour se situer dans le monde politique, en accord avec les valeurs qu’on défend
Avec les prochaines élections présidentielles prévues pour avril 2022, ce site crée par la L214 permet de savoir clairement et facilement où se situent les politiques sur des questions précises et qui ne sont pas toujours représentées dans les programmes.
On peut ainsi trier les élus par fonction (gouvernement, député, sénateur, région, maire…) ou bien par parti politique. Chaque personnalité possède de fait une note sur 20 construite à partir de l’ensemble des mesures politiques qu’elle a défendues concernant la question animale.
À titre informatif, le président Emmanuel Macron reçoit la très mauvaise note de 2.7/20 sur l’implication animale et se retrouve donc logiquement classé dans la catégorie agit contre les animaux. En effet, au vu de ses prises de décisions politiques, il se retrouve dans le rouge pour 5 catégories sur 8 : pro-chasse « traditionnelle », pro-corrida, pro-élevage intensif, encourage les cirques avec animaux sauvages en captivité ou l’expérimentation animale….
Conclusion
Alors que les médias dénoncent le taux d’abstention de plus en plus croissant en France, on peut imaginer qu’un outil comme le site politique-animaux.fr de la L214 (re)donnera à certains et certaines (et particulièrement les jeunes) l’envie d’agir sur la scène politique. En effet, le site permet également, à chaque mesure politique prise concernant la question animale, de féliciter, soutenir ou au contraire dénoncer, interpeller les élus sur les réseaux sociaux.
En résumé, que les citoyens puissent s’exprimer à tout moment ne peut que les motiver à s’impliquer, et ce davantage qu’à travers une élection tous les cinq ans… Ce genre de pratique est certes déjà courante sur les réseaux sociaux, mais ce cas de centralisation reflète aussi une demande citoyenne de plus grande envergure en faveur de plus de transparence et de clarté des politiques concernant la cause animale.
– Mary Doizon
Sources
[1] sondages IFOP 2018, 2019 et 2021 par L214, 30 Millions d’Amis et le Collectif AnimalPolitique
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