Dans ce nouveau reportage, Arte mène l’enquête sur une filière puissante et opaque : l’industrie de la viande. Des scandales sanitaires aux pollutions générées par les élevages en passant par les exactions envers les animaux, l’industrie de la viande ne cesse de faire parler d’elle. L’augmentation de la consommation, de la productivité et de la rentabilité ont fait naitre de véritables usines à animaux, avec les soucis de traçabilité, de risques sanitaires et de mauvais traitements que cela implique. Enquête.

Autrefois produit de fête consommé une à deux fois par semaine, la viande est devenue un produit de consommation courant. Présente partout, du petit déjeuner au diner, des plats préparés discount aux grandes tables, elle a connu une explosion de sa consommation et de sa production, accompagnée par une industrialisation massive de l’élevage et de l’abatage. Les petites fermes sont devenus des usines à animaux et les grands abattoirs porcins tuent plusieurs dizaines de milliers d’animaux par jour, à grand renfort de gazage, d’électrocution et de machines à égorger.

Mais ce sont surtout les problèmes sanitaires qui défrayent la chronique depuis plusieurs décennies. Les animaux, entassés les uns sur les autres, pataugeant dans leurs déjections, privés d’effort physique et de vie sociale, tombent souvent malades et sont soignés à grand renforts d’antibiotiques – souvent utilisés en « prévention » pour stimuler leur croissance. Cette course folle à la productivité a conduit à plusieurs scandales sanitaires : crise de la vache folle, viande de porc contaminée à la dioxine, viande de cheval impropre à la consommation, apparition de bactéries résistantes aux antibiotiques, etc. S’y ajoutent les scandales de fraudes à la traçabilité, tels que les traces de moutons ou de chevaux retrouvés dans de la viande de bœuf, et le « scandale chronique » des nombreuses maladies causées par la sur-consommation de viande rouge.

Enfin, rappelons quelques uns des problèmes indirects causés par cette industrie : déforestation, émissions de gaz à effet de serre, pollutions aux nitrates, importation massive de soja OGM contaminé au glyphosate, captation de la majorité des terres agricoles, gaspillage d’eau…notons que ces problèmes n’existent pas (ou presque) pour les petits élevages bio de plein air et les filières telles que les AMAP.

Alors, peut-on avoir confiance dans le contenu carné de notre assiette ? Arte mène l’enquête.


Source : future.arte.tv – Photo : https://amapduperrey.files.wordpress.com

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