La toute jeune application TROCR permet d’aider financièrement des associations en mettant en vente des « vieux » objets qui prennent la poussière dans votre grenier. En favorisant l’entraide et la solidarité, les fondateurs espèrent apporter un soutien concret au secteur associatif.
Bon nombre d’objets inutilisés encombrent garages et caves des particuliers. Et faute de temps pour les mettre en vente ou d’acheteurs prêts à les récupérer, ils continuent à prendre de la poussière. Franck Viadere et Julien Roques, à l’origine de TROCR (prononcez [tro-coeur]), veulent lutter contre le phénomène, tout en venant en aide aux associations.
Dons déductibles
Leur idée ? Une plateforme sur laquelle chacun peut librement mettre en vente des objets, le prix de vente est ensuite reversé à une association. « Photographiez l’objet dont vous n’avez plus besoin, estimez sa valeur et choisissez l’association qui bénéficiera de votre don dès qu’il sera vendu. Ici, le vendeur se désintéresse du fruit de la vente, mais 100% de ce montant est reversé en son nom sous la forme d’un don défiscalisable à l’association qui lui tient à cœur », détaille TROCR dans un communiqué de presse.
« Si une paire de chaussures de ski est vendue 10 euros par exemple, nous explique Julien Roques au téléphone, ces 10 euros bénéficieront entièrement à une association du choix du vendeur. L’acheteur paie ce prix plus environ 1,70 euro de frais bancaires et de frais de gestion ». Selon lui, alors que les particuliers rechignent souvent à vendre leurs biens à prix bas, y compris quand ils ne s’en servent pas, ce système encourage au contraire à casser les prix, ce qui peut indirectement profiter à d’autres personnes. Un double geste utile, donc ! « Les gens savent que cette vente viendra en aide à une structure utile. D’un autre côté les acheteurs font une bonne affaire et évitent d’acheter du neuf », se réjouit-il, convaincu que le modèle ne fera que des gagnants. D’autant plus que pour les vendeurs, les dons sont défiscalisables.
Une aide utile aux associations
Dans le contexte actuel, l’alternative pourrait être un coup de pouce bien utile aux associations. « Les associations sont de plus en plus de besoin, les dons se font plus rares », rappelle Julien Roques. En 2018, les dons ont chuté de 200 millions d’euros par rapport à 2017. Première cause, la diminution des donateurs qui étaient auparavant soumis à l’impôt sur la fortune. 120 associations, dont Les Restos du Coeur sont d’ores et déjà partenaires.
La plateforme est lancée depuis deux mois et a été rejointe par un millier d’utilisateurs jusqu’à présent. « Notre problème est désormais de nous faire connaître », conclut Julien Roques.
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