Zippo – Le Paradis Perdu
« Quand tu verras ton quartier comme un décor en carton,
Sors de ta boite en parpaings, et claque la porte en partant,
Avant que tu te transformes en un blaireau appartenant
à son put*** de Smartphone et son vélo d’appartement… »
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Titre inédit de Zippo pour l’album « Waste in Space » de Easy Deviance, dispo le 24 octobre.
https://soundcloud.com/easydeviance
https://www.facebook.com/EasyDeviance
https://www.facebook.com/pages/Zippo-Officiel/1424554191117689?fref=tsImage: Vue sur Arcona à l’apparition de la lune – David Caspar Friedrich – 1805
Lyrics:
Allez ba sers-moi un coca dans un gobelet Che Guevara,
Dessine-moi la mer en trompe-l’œil sur des barreaux,
C’est marrant, comme une fois mort les héros ont l’air heureux,
Sereins, parmi les hommes, entre les porcs et les peureux.
La vérité, elle dort dans un lit de mystère,
Puis se distord dans les livres d’histoire.
Etre objectif c’est mort, mais on évite les remords,
L’hémisphère nord, c’est le Disney store.
Familles nucléaires à l’heure de l’ère atomique,
Toutes piégées en haut de leurs arbres généalogiques,
Accrochées à la cime, quelque part entre la lune
Et de lointaines racines, on est paumé dans la brume.
Un vent de révolte, et la France a des frissons,
Elle répond par des écoles qui ressemblent à des prisons:
Allons enfants de la patrie, dans les amphis de l’apathie
On est quand même un peu plus à l’aise qu’au fond de la bastille…Dans les champs des fantômes chantent le silence des saisons,
Les gens sont chez Auchan ils sont bruyants dans les rayons…
Et ils se perdent dans le méandre des maisons,
Et ils se cherchent dans le néant sous les néons.
… soudain des secousses sous terre,
Le dragon s’étire, resserre ta ceinture
Car l’orient attend son tour, tandis que l’OTAN s’enterre,
En sentant que le vent tourne et vient éteindre sa lanterne…
Ils arrivent de Chine, ils veulent gouter le fromage,
La première pomme dauphine descend dans leur œsophage,
Ils la doivent à la prime à laquelle tu dois ton chômage,
Toi en hiver t’as la clim, en été t’aura le chauffage…
Le monde change trop vite, les ombres en profitent,
Les gens sombrent dans le même songe, horrible,
Ils montent dans l’Boeing, qui fonce en Floride
Où des monstres en jogging font du trampoline,
Et vendent leur vie pour s’enfermer dans des villas,
Incapables d’élever leurs gosses dans un monde sans « blédina »,
Imitez-les en bétonnant les ruelles de vos médinas,
La vraie vie c’est moins étonnant que sur un écran « rétina »…
Ovide, s’évade par la p’tite porte,
Les idoles de notre temps ressemblent à Steve Jobs
Et les mythes mêmes, sont dissous entre les pixels
D’un système qui les remplace par des X-MEN.Quand tu verras ton quartier comme un décor en carton,
Sors de ta boite en parpaings, et claque la porte en partant,
Avant que tu te transformes en un blaireau, appartenant,
à son putain de Smartphone et son vélo d’appartement…
Allez, la vie est courte, quitte la ville et suis les routes,
Éloigne-toi de tous ces écrans qui t’ont mis des doutes,
De cette opinion qui nage, en se cherchant un rivage,
Pour finalement, se noyer dans un tourbillon d’images…Tu dois inventer tes dieux. Ou invoquer les vieux,
Qui avant toi hantaient ces lieux.
Et redonner du sens, sans vénérer la science,
Remettre de la poésie dans la connaissance.
Apprend à cultiver la terre, car celle-ci est la tienne.
Tu dois suicider la bête en toi qui ruminait sa haine.
Alors, Là bas, loin du pragmatisme déçu,
Tu trouveras le paradis perdu.
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