Leslie Coutterand rêvait d’être une star d’Hollywood. Pourtant, le jour où elle réalise qu’elle avait défini ses objectifs de vie en fonction du regard des autres, sans prêter attention à ses propres besoins et aspirations, elle a entamé un long processus de remise en cause. Décidée à laisser tomber ce qui la rendait malheureuse, c’est à dire la quête de succès individuel et une vie de paraître qu’elle essayait, de son propre aveux, de mettre en scène sur les réseaux sociaux, elle a réussit à retomber sur les pieds en s’engageant dans « des projets qui ont un impact positif et constructif sur la société et l’environnement ». Aujourd’hui, elle raconte cette fuite en avant et comment elle s’en est sortie en se réappropriant ses rêves.
Leslie Coutterand était actrice, peut être serait-elle même devenue un jour une star d’Hollywood. Pendant sa carrière qui aura duré quelques années, son quotidien aura été marqué « par le besoin de briller », notamment sur les réseaux sociaux. Mais maintenant, celle qui a notamment joué dans la série Julie Lescaut se définit comme « réalisatrice et activiste » et s’engage pour « des causes qui l’a font vibrer ». Tout un changement ! Sa « vie à slash » a été marquée, en 2015F, par une prise de conscience qu’elle expose désormais afin de changer le monde à son échelle. Car les rêves qu’elle poursuivait n’étaient pas les siens, mais bien ceux déterminés par une foule d’influences sociétales. Le réaliser pleinement va tout changer.
« Sur les réseaux sociaux, je me mettais en scène »
Tout a commencé par « un mal être qui a augmenté au fur et à mesure ». Progressivement, Leslie Coutterand s’est sentie étrangère dans le monde du cinéma dans lequel elle avançait. Au point de rupture, elle a réalisé que, soit elle « voyait sa vie lui filer devant les yeux en se conformant à tout ce qui l’entoure pour approcher une image du bonheur, ou alors elle se changeait elle-même », pour s’accomplir dans des projets qui la représentaient vraiment. Lorsqu’elle parle aujourd’hui de sa vie passée, elle se souvient avec une grande honnêteté de la manière dont elle « se mettait en scène » à travers les réseaux sociaux dont elle a été « victime » et du cercle vicieux dans lequel elle s’est enfermée.
Cependant, s’extraire du milieu de socialisation dans lequel on évolue se révèle particulièrement compliqué à l’échelle individuelle, en particulier en raison de la peur du regard des autres. « J’ai mis deux ans à accepter qu’il fallait que je change », se souvient l’ancienne actrice qui explique : « je voyais comme un échec d’être moi et j’avais honte ».
Des projets pour aller vers les autres
Désormais, Leslie Coutterand utilise ses compétences pour produire une série documentaire – J’aime donc je suis – à propos de l’amour, un travail qu’elle co-réalise avec Marine Billet. Toutes deux sont partitont faire le tour du monde afin de comprendre l’importance de l’amour dans les relations sociales, mais aussi l’économie, l’écologie et la construction de l’identité. Le teaser avait pu être financé grâce à une campagne de crowdfunding et ce travail devrait aboutir d’ici deux ans. Enfin, plus récemment, elle s’est associée à la plateforme I-Boycott pour demander aux banques françaises et notamment la Société générale de désinvestir d’un grand projet d’oléoduc qui menace des populations autochtones, notamment à Standing Rock au Dakota et de se tourner vers les énergies renouvelables.
Aujourd’hui, Leslie Couterrand ne regrette en rien les choix qui sont les siens, tant elle pu redéfinir son quotidien en fonction d’aspirations personnelles qui importaient réellement. « Quand j’achète, je pense tout de suite à l’impact de mon achat. Consommer devient un challenge et, à force, on s’en détache. Je ne veux plus m’encombrer du superflu, au sens propre comme au figuré. » témoigne-t-elle sur Positivr. Enfin, elle a pu se réconcilier avec les réseaux sociaux qui lui permettent maintenant de porter ses nouveaux combats, dans un démarche sincère. Ce changement lui a été rendu possible avant tout en se recentrant « vers les autres », mais aussi en « apprenant à s’aimer » pour se reconstruire. Sans détour, elle confie que ce changement lui permet « de se sentir plus à sa place ». Peut-être est-ce parce que « plus on aime les autres, plus on s’aime » ?
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