Des étudiants Slovènes ont adapté une imprimante 3D à une source bien étonnante : un amalgame de terre, d’eau et de graines qui permet d’imprimer des objets ou des formes dont émergera la vie…
Quand on suggère l’impression 3D, la plupart des gens pensent au plastique comme matière première de ces machines. C’est pourtant là une des très nombreuses possibilités qu’offre cette technologie. En effet, si une imprimante papier ne peut pas se passer d’encre, l’impression 3D s’adapte par nature à de très nombreux matériaux allant du traditionnel polymère (à éviter tant que possible) aux amalgames de bois, de matières recyclées, de métaux mais aussi… de terre !
Cette étonnante expérience nous vient de Maja Petek, Tina Zidanšek, Urška Skaza, Danica Rženičnik et Simon Tržan, un groupe d’étudiants de l’Université de Maribor en Slovénie. Ils ont créé cette imprimante 3D « verte » du nom de PrintGREEN dont le composé a ni plus ni moins la capacité de faire pousser la vie; de l’herbe, en l’occurrence. Modification d’une imprimante 3D préexistante, la PrintGREEN peut être rechargée par une mixture de terre, d’eau et de graines (au choix) qui offre une grande possibilité de réalisation, autant dans le domaine artistique qu’utilitaire. En effet, on peut imaginer qu’à plus grande échelle, l’invention puisse servir dans le domaine agricole.
C’est, en effet, le caractère organique du système qui retient surtout l’attention. L’impression 3D a encore, à tort, la mauvaise réputation de vouloir perpétuer l’utilisation des plastiques. Cette expérimentation, parmi d’autres, démontre que le matériau utilisé dépend avant tout des choix des utilisateurs, pas de l’imprimante elle-même. Et les choix disponibles en matière de ressource durables et biodégradables semblent se multiplier d’années en années dans le domaine de la 3D. Pour l’instant, le procédé est utilisé par ces étudiants pour des motifs artistiques en guise d’expérimentation. Mais ceci pourrait s’avérer utile dans d’autres domaines…
Désormais relativement courant, ce type d’impression 3D alternative pourrait s’avérer d’une grande utilité à l’avenir. Pour cause, de plus en plus de sociétés de construction envisagent l’impression 3D du gros œuvres des maisons du futur. On pense notamment à ce jeune designer et inventeur belge, Gaël Collaro, et son projet d’impression de maison à même le terrain en moins de 24H. Le projet Constructions-3D, basé sur l’entraide, recherche des solutions pour trouver l’ingrédient le plus écologique et efficace pour imprimer une maison dans le respect de l’environnement. Un prototype et un test pratique devrait bientôt voir le jour en Belgique.
Source : mymodernmet.com