« Parcourir la planète à la rencontre de ceux qui cherchent à la sauver », c’est la mission que s’est donnée Jane Shinasi, une auteure et réalisatrice franco-américaine de trente ans. Depuis cinq ans environ, elle voyage de pays en pays, de continent en continent, à la recherche des personnes et des projets qui façonnent le monde de demain. Elle rend ainsi hommage à tous ceux qui ont décidé de développer des alternatives concrètes et nous livre un message plein d’espoir : partout, les gens s’organisent et veulent construire un futur soutenable.
Que puis-je faire pour améliorer le monde ? Cette question, nous nous y confrontons tous les jours. Jane Shinasi nous suggère quelques pistes. Après avoir travaillé pour de nombreuses chaînes de télévision comme M6 et TV5, elle désire trouver une plus grande autonomie : « J’apprends de ces expériences, mais aucune ne me convient vraiment » explique t-elle au Young Thinker. Ces déceptions l’ont poussée à expérimenter elle-même le court métrage, l’écriture… et à développer un projet qui germe dans son esprit : « Les Porteurs d’Espoirs ». L’idée : filmer et mettre en avant les « acteurs du changement ».
« Les porteurs d’espoir, c’est une série qui retrace le quotidien et les initiatives de personnes sur cette planète qui veulent faire de demain un monde meilleur. » Rendre public le travail de ces acteurs, c’est une manière de reconnaître l’importance de leur rôle et de valoriser ce type d’initiatives. En 2011, elle se lance donc dans l’aventure. Après l’Inde, elle réalise un tour du monde qui l’emmène au Myanmar, au Nicaragua, en Colombie, en Israël, en Jordanie, en Cisjordanie, au Canada, en France et aux États-Unis. Elle s’entoure d’une équipe de personnes qui, partageant les mêmes valeurs, lui apportent des compétences complémentaires.
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Malheureusement, elle a réalisé ses premiers reportages dans un format inadapté aux standards des chaînes de télévision. Afin de pouvoir être diffusée, elle va faire convertir son matériel et relancer ses réalisations jusqu’à attirer l’attention des grandes chaines. Son travail est aujourd’hui récompensé puisque ses productions sont programmées sur Ushuaia et TV5 monde sans peut-être même que vous ne le sachiez. Actuellement, une deuxième saison est envisagée. Cependant, le projet est particulièrement coûteux et à ce jour il lui manque environ 50.000 euros pour couvrir les importants frais occasionnés par les différents déplacements et l’acquisition du matériel.
L’optimiste comme bouclier
Adoptant un ton résolument optimiste, les épisodes nous font voyager à travers les pays et les régions. Partout, les individus innovent, inventent, se battent pour leurs droits et luttent pour leur émancipation. Des choses simples mais incroyablement riches se déroulent en ce moment un peu partout dans le monde.
En Inde, « la plus grande démocratie du monde », la réalisatrice nous entraîne auprès d’agriculteurs qui veulent conserver leur indépendance vis-à-vis des multinationales. Dans une société où les castes continuent de jouer un rôle structurant, les femmes sont des acteurs incontournables de ces luttes. Au Myanmar, pays qui sort d’une dictature militaire ayant duré plus de cinquante ans, les droits sont toujours l’objet de luttes quotidiennes. Le périple passe également par l’Amérique centrale, au cœur de la forêt de Bartola, au Nicaragua, connue pour une biodiversité remarquable.
Jane Shinasi souhaite donner de la sérénité à tous ceux qui s’interrogent sur les possibilités d’agir : freelance, entrepreneur ou employé, « si tu es proactif, tu peux développer des projets en interne pour faire avancer les choses ». Elle nous adresse cet appel : « À tous les porteurs d’espoir de notre temps, l’action est la solution et nous pouvons tous faire la différence ». Un message que nous tentons, comme d’autres, de transmettre aussi depuis des années. Et vous ?
Sources : parismatch.com / the-young-thinker.fr
