La nourriture industrielle peut-elle fonctionner comme une drogue pour les consommateurs ?
Le journaliste américain Michael Moss, prix Pulitzer 2010, le croit fermement et révèlent cette réalité dans son livre.
« Vingt pour cent de buveurs accros boivent 80% du Coca vendu aux États-Unis chaque jour. Coca les appelle les “heavy users”, comme on parlerait de toxicomanes, et focalise son effort sur eux plutôt que sur les consommateurs occasionnels. C’est aussi l’industrie du soda qui a développé le terme de “bliss point”, que les industriels traquent comme la Toison d’or. Le bliss point est un climax gustatif étudié en laboratoire ; ni trop sucré, ni pas assez. Mais à force de manger des plats préparés et de boire des sodas, les palais américains se sont habitués au sucre : ils en veulent plus.
Génération après génération, le curseur du bliss point des enfants, habitués aux céréales ultrasucrées le matin, s’est déplacé une fois adulte. Et le sucre dont ils ne peuvent se passer se retrouve partout. Sinon, ils trouveraient le produit sans saveur et se tourneraient vers une marque concurrente. »
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Le journaliste américain Michael Moss, prix Pulitzer 2010, révèle dans un livre polémique qui sort en France aujourd’hui comment l’industrie agroalimentaire nous rend gros et addicts. En exclusivité européenne, nous l’avions rencontré en mars 2013. Il nous expliquait pourquoi elle s’en tirera néanmoins sans procès.
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