« La justice américaine frappe fort : trois grandes banques, dont la BNP Paribas, sont sous le coup de lourdes amendes de plusieurs milliards de dollars. Ce pourrait être le déclencheur qui permettrait enfin à la justice de demander des comptes aux banques et de les faire payer pour leur responsabilité. »
De manière assez étonnante, les États-Unis semblent être devenus plus sévères avec les banques délinquantes que les pays Européens. La BNP Paribas, plus grande banque française mais aussi la plus opaque et l’une des plus critiquée, est sous le coup d’une amende de 10 milliards de dollars.
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Depuis peu aux Etats-Unis, lorsqu’elles font de grosses bêtises ou sont hors-la-loi, les banques peuvent être condamnées. C’est assez rassurant, puisque suite à la crise des subprimes, certaines banques étaient passées du statut de «to big to fail » (trop grosses pour faire faillite) à « to big to jail ». Cette expression, signifiant « trop grosse pour être condamnées » a été employée par Eric Holder, procureur général des États-Unis, devant le Sénat. Un aveu d’impuissance très douloureux pour l’Etat et la justice, face aux banques. C’est Goldman Sachs qui était dans le collimateur du procureur, mais les conséquences sur l’économie mondiales auraient été trop lourdes, selon Holder, pour risquer de condamner le groupe. Ainsi malgré des fautes lourdes, aux conséquences que nous payons toujours aujourd’hui, aucune banque n’a été fermée, ou démantelée par décision de justice, aucun dirigeant de banque n’a été condamné à une peine de prison.On peut imaginer le sentiment d’impunité des banques. Non seulement elles étaient renflouées à coups de centaines de milliards par les Etats lorsqu’elles spéculaient avec de l’argent qu’elles n’avaient pas sur des produits toxiques, mais en plus elles n’étaient pas condamnables.
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