S’inspirant à la fois des toilettes sèches et des bacs à fleurs que construisent certains citoyens pour décorer les rues, l’uritrottoir veut allier l’utile à l’agréable (si on peut dire). Une idée simple qui révèle la tendance actuelle à vouloir penser de nouveaux aménagements au sein de l’espace public, de préférence écologiques, en fonction des « besoins » et des utilisations réelles.
Écologique et ludique
Nous connaissions déjà les toilettes sèches qui permettent de réduire de manière conséquente le gaspillage d’eau domestique tout en utilisant une solution écologique pour nos besoins quotidiens. Faltazi, un cabinet de Design nantais, a imaginé un dispositif urbain relativement simple, à destination des hommes : l’uritrottoir. Celui-ci offre la possibilité de faire ses besoins « dans la rue » tout en conservant une hygiène publique élevée. De quoi endiguer aux endroits stratégiques les incivilités qui se multiplient particulièrement lors des grands évènements. En effet, construit sur deux niveaux, cet objet est constitué d’un bac rempli de paille et d’un second destiné à faire pousser des fleurs. La paille, riche en azote, absorbe les mauvaise odeurs et se transforme en compost une fois mélangée à l’urine. Après deux mois, il ne reste plus qu’à poser la botte en décomposition dans le bac supérieur et d’y planter des fleurs, créant un cercle vertueux.
Les inventeurs proposent une utilisation dans les rues touristiques ou lors de festivals. Pourquoi pas ne pas également adopter cet objet dans des lieux partagés comme les cours communes ou les bas d’immeubles ? Cependant, alors qu’on reproche souvent à l’espace public d’être hostile aux femmes on peut regretter que cette solution soit, sauf utilisation d’un disposition quelconque, uni-sexe. Avant l’avènement de ce prototype urbain, les concepteurs ont également imaginé une autre alternatif : l’uritonnoir, un à glisser dans des grandes bottes de paille qui font effet éponge, retiennent les odeurs, tout en participant à la production du fumier…
Des toilettes pour tous les goûts
Heureusement, il existe de nombreuses options. En effet, nous avions déjà évoqués dans des articles précédents d’autres alternatives aux toilettes classiques dont le principal défaut est de contribuer au gaspillage des ressources en eau : en moyenne, près de 30 litres par jours et par personne en France. Pour cette raison, de nombreux chercheurs et ingénieurs s’attachent à la question au regard de l’enjeu environnemental important.
Ainsi la municipalité de Rodez en France expérimente depuis quelques mois des toilettes sèches publiques dont le modèle à été proposé par deux jeunes entrepreneurs. Ces toilettes sont alimentées en électricité par des panneaux solaires et l’eau de pluie est récupérée sur le toit. Les matières liquides et solides sont traitées par le biais de la phytoépuration et du lombricompostage !
Par ailleurs, les constructeurs de toilettes écologiques publiques ou privées ne se laissent plus comptés. Nous pouvons renvoyées à celles à la structure rustique proposées par petit coin nature. Et si vous voulez des toilettes d’intérieur écologiques ET design, vous pouvez vous tourner vers ecodomeo. On citera enfin les toilettes urbaines sèches, adaptées à toutes et tous : Ecosec.
Sources : consoglobe.com / faltazi.com / bigcitylife.fr