En plongeant ce jour-là en Mer du Nord, Dawn Watson, océanographe, ne s’attendait certainement pas à nager au milieu d’une forêt quasi-préhistorique. C’est un trésor millénaire pour les historiens, chercheurs et la faune locale qui vient d’être découvert.
Sous les eaux du Nord, 10 millénaires nous contemplent
Datant du Mésolithique, cette forêt sous-marine s’étend sur plusieurs milliers d’hectares et ressurgit aujourd’hui pour le plus grand bonheur de l’océanographe anglaise, accompagnée de Rob Spray, à l’origine de la trouvaille. Découverte par hasard au large de la côte du comté de Norfolk, à 200km au Nord-Est de Londres, cette forêt servait de connexion entre la Grande-Bretagne et le continent Européen avant sa submersion totale il y a environ 6.000 ans. Aujourd’hui, il reste de cette forêt des milliers de troncs d’arbres qui abritent une vie étonnamment florissante pour la région.
Image : National Geographic
Cette terre anciennement émergée est connue des géologues et porte le nom de Doggerland. Il y a 20.000 ans, le niveau de la mer était d’une centaine de mètre plus bas ce qui permettait à cette forêt de s’épanouir en plein air. Mais les dernières glaciations avaient brusquement sonné le glas de ce pont naturel qui disparut alors, recouvert par les eaux.
De fortes tempêtes seraient à l’origine de cette « résurrection », comme l’ont été d’autres anciennes forêts le long des côtes du Pays de Galles en 2014. Ne demandant pas son reste, la faune locale a immédiatement colonisé ce nouvel habitat. Preuve s’il en est que la terre regorge encore et toujours de trésors naturels cachés et de mystères à découvrir… et à préserver.
Illustration © Alexander Maleev
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