« Mais j’ai aussi la pénible tâche de rappeler, sans illusion, sans provocation et probablement en pure perte, qu’à terme, sans remise en cause profonde de notre modèle économique, sans une croissance sélective, sans remise au pas de la finance, sans arrêt immédiat de la spéculation sur les ressources naturelles, sans basculement des régulations et notamment de la fiscalité du travail sur la fiscalité écologique, sans révision du pouvoir des banques privées et sans restitution aux banques centrales du pouvoir de création monétaire pour soutenir, à travers des banques d’investissement, des projets d’avenir dans le domaine de l’efficacité énergétique, de la mobilité et de l’agriculture durable, de la santé et de l’éducation, sans sanctuarisation des terres arables, sans renoncement à des équipements inutiles sur un plan social et économique, mais qui assurent la lisibilité d’un élu ou consomment l’aubaine d’une subvention, sans rigueur donc, sans tous ces choix drastiques, l’austérité sera l’unique option, et la récession, la seule issue. Tout le reste n’est que posture, voire imposture. » N. Hulot.
M. Hulot se racheterait-il dans l’opinion des objecteurs de croissance ?
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[Express Yourself] La tragédie syrienne et les Jeux olympiques ont logiquement préempté l’actualité cet été. Dans un creux médiatique, le journal Libération a fait sa Une sur une étude publiée « deux mois auparavant » par la revue Nature concernant l’état de la planète. Certains chercheurs se disent « terrifiés » par ses conclusions. Nous serions au seuil d’un basculement qui rendrait tout simplement invivable notre environnement. L’humanité s’apprête à faire la dangereuse expérience de l’impensable. Force est de constater que cette information isolée, peu ordinaire, n’a pas soulevé l’émotion que l’on serait en droit d’attendre. Soit ce rapport, qui en confirme tant d’autres, n’est que foutaise, et à nos agences officielles de le démentir; soit il révèle une vérité globale ou partielle, et le syndrome du Titanic n’a jamais été aussi probant.
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