Delingha, c’est le petit nom de ce complexe colossal qui émerge du sable en ce moment même dans le désert de Gobi, au cœur de la Chine continentale. Pas moins 25 km² vont être destinés à produire de l’électricité grâce au principe de concentration solaire, une des méthodes de production d’électricité les plus propres et sécurisées à ce jour.

En dépit de son triste bilan écologique, la Chine fait des efforts considérables pour limiter tant que possible ses émissions carbones. Ce qui fait de ce pays le plus grand investisseur au monde dans les énergies renouvelables. Face à la demande importante en énergie de ses 1,3 milliards d’habitants, les projets en matière de production d’énergie propre s’avèrent tout aussi colossaux.

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Situé à Haixi dans la province de Qinghai, au cœur du désert de Gobi, Delingha fait partie de ces projets hors normes qui tentent de tirer la république chinoise vers un avenir plus durable. En pratique, il s’agit d’un vaste complexe où des milliers de miroirs concentreront les rayons du soleil sur de grandes tours. Technique à ne donc pas confondre avec une ferme photovoltaïque. C’est ici la chaleur générée par le soleil qui est capturée et transformée en électricité à l’aide de turbines comme pour une centrale thermique classique. Au terme de sa construction, avec ses 25 kilomètres carré, il s’agira de la plus large centrale solaire civile jamais construite.

Fruit de la collaboration entre la société Californienne BrightSource Energy et le groupe Shanghai Electric, le complexe ambitionne de subvenir aux besoins de plus d’un million de foyers. Grâce à des sels fondus capables de maintenir la chaleur emmagasinée le jour, les concepteurs estiment à 7H le temps de conservation de l’énergie solaire, de quoi garantir une production stable et continue d’électricité. Au-delà d’une production propre d’électricité, la centrale devrait remplacer l’équivalent de 4,69 millions de tonnes de charbon par an (principale source d’énergie en Chine), soit une réduction de 896 000 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone chaque année et 8906 tonnes de dioxyde de soufre.

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La première phase du projet consiste à clôturer deux premières tours solaires d’une capacité de 135 megawatts chacune. Au total, 6 champs de miroirs (pour 6 tours) sont prévus, avec l’espoir de pouvoir lancer la production dès 2017. En tout, le projet devrait épargner près de 20 millions de tonnes d’émissions carbones au cours de son existence. À force d’efforts, la Chine espère atteindre son pic d’émissions de dioxyde de carbone avant 2030 pour ensuite décroître. Suffisant pour éviter un crash écologique ? L’avenir nous le dira.


Source : news.nationalgeographic.comnews.discovery.com / brightsourceenergy.com / cspworld.org

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