Oui, la France a peur… Mais de quoi au juste ? La peur est souvent un merveilleux outil de contrôle politique. En alimentant des sentiments contradictoires, en surfant sur les attaques terroristes, en amplifiant les peurs inévitables de la psychologie humaine, il est possible de créer un confusionnisme dans l’imaginaire collectif,  terreau de la haine, des frustrations identitaires et de pensées réactionnaires. C’est du moins ce que tente de nous faire comprendre Gull dans une vidéo magistrale tout en nuances.

Mais quel pourrait être l’intérêt de certains grands médias, de décideurs politiques, tout comme les médias de la fachosphère, de répandre un sentiment de peur dans la population ? Il n’est pas politiquement correct de parler de « volonté » derrière ces choix. Mais en terme de conséquences observables, la réponse est une quasi-vérité histoire : faciliter, involontairement ou non, la mise en place de politiques ultra-sécuritaires, créer un cadre favorable à l’économie triomphante, mais aussi vendre de l’audimat et placer le citoyen en position mentale de consommateur docile. Encourager discrètement une rigidification des pouvoirs en surfant sur les peurs permet globalement de faciliter une vision économique qui est aujourd’hui celle d’un capitalisme de connivence.

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Il ne faut pas amalgamer ce phénomène, largement vérifiable dans l’histoire notamment à travers la montée des fascismes en Europe, avec une vision complotiste des évènements. Il n’y a pas de grand complot derrière ces observations. Ce mouvement « quasi-naturel » est une résultante d’une concentration d’intérêts privés dans les mains d’entités qui possèdent un pouvoir monétaire d’importance ainsi qu’un pouvoir d’influence dans les médias comme chez le politique. Défendre ses intérêts financiers peut donc conduire certains acteurs de l’économie à soutenir implicitement une direction autoritaire du pouvoir (plus à droite, plutôt que l’inverse, pour des raisons évidentes).

Ainsi, dans un monde où les multinationales sont toutes puissantes et où le peuple réclame plus de pouvoir démocratique, l’instauration d’un pouvoir de plus en plus autoritaire (parfois discrètement, avec l’État d’Urgence permanent) consoliderait leurs intérêts plutôt qu’un risque de glissement vers une société plus égalitaire et partageuse. Les deux grands exemples historiques et extrêmes de ce risque anti-démocratique sont évidemment le régime de Mussolini et celui de Pinochet qui, sur fond de patriotisme, ont instauré un capitalisme d’état.

Mais avant d’en arriver à de telles extrémités, c’est surtout nos droits et nos libertés qui sont menacés aujourd’hui. Ainsi, il est vital pour la démocratie (ou ce qu’il en reste) d’observer d’un œil critique toutes tentatives médiatiques / politiques de semer la terreur et la haine dans une population. C’est cet œil critique que nous livre aujourd’hui Gull dans un reportage qui tombe à point nommé.

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Source : GLOBAL RELAY NETWORK

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