Qui n’a jamais raté de peu la poubelle, laissé échapper un vieux ticket de métro de sa poche, ou jeté négligemment son mégot sur la voie publique, invoquant parfois un très cynique « ça fait de l’emploi » ? Pourtant, si les employés municipaux existent, et sont en effet gratifiés de la vaste mission de ramasser les déchets égarés par des passants peu regardants (…), il est important de comprendre que ces attitudes inciviles coûtent aux villes, aux individus, mais surtout à la planète. L’association des Petits Hommes Verts a mis en place des actions en ville afin de mobiliser les piétons à l’incivilité bien trop ordinaire en occident.

Déchets en ville : l’affaire de tous

Avec pour ambition d’agir au sein de quatre villes françaises différentes, l’association des Petits Hommes Verts cherche à informer et à mobiliser les citoyens sur les questions environnementales. De Montpellier à Rennes, en passant par Bordeaux et Lyon, les équipes de l’association agissent autour de différents projets. Le 28 janvier dernier, l’équipe montpelliéraine réalisait une expérience en pleine rue sous la forme d’un « Wastemob » filmé et relayé sur les réseaux. Le but de la manœuvre ? Étudier le comportement des passants lorsqu’ils passent à côté d’une poubelle et de divers déchets abandonnés, et féliciter vivement ceux qui auront fait l’acte citoyen de ramasser derrière autrui.

Car comme le signale l’association, il ne s’agit pas seulement de mettre fin à cette pollution qui encombre et salit nos villes, mais aussi de montrer aux gens que ces déchets à terre constituent un véritable risque, bien au-delà des rues commerçantes des centres villes. « La plupart pense qu’un déchet à terre sera ramassé par un agent d’entretien. En réalité, il suffit d’un coup de vent pour que ce déchet finisse dans le fleuve, la rivière la plus proche et enfin dans l’Océan », nous dit l’association. Elle rappelle également, dans sa vidéo de l’expérience, que chaque seconde ce sont pas moins de 206 kg de déchets plastiques qui finissent dans les océans.

Le Wastemob de Montpellier

Sans grande surprise, il faudra attendre de très longues minutes pour qu’un passant daigne ramasser le déchet pour le jeter à la poubelle toute proche. Impensable dans de nombreux autres pays du monde, par exemple au Japon, où la notion de savoir-vivre est une composante centrale de la vie en société. Mais est-ce seulement suffisant ?

Conscients que ce premier geste de ramasser les déchets laissés à terre est un début symbolique mais ne peut constituer une fin en soi (des réformes structurelles étant nécessaires), les Petits Hommes Verts ont initié une véritable chasse aux alternatives. Le concept ? Se mettre à la place d’un citoyen qui se réveille un matin avec l’envie d’améliorer son environnement et de mettre en place un projet. Le but de l’opération était d’investir 4 villes de France pour mettre en place 3 projets environnementaux, visiter des structures alternatives et interviewer des citoyens qui ont chacun des histoires à raconter sur leur rapport au monde et à l’environnement.

Un projet itinérant pour grandir ensemble

Pendant des mois, les Petits Hommes Verts ont sillonné les routes de France, afin de mettre en place des projets, qui font maintenant le sujet d’une websérie. D’abord Montpellier, puis Rennes, où ils ont activement travaillé autour de la sensibilisation aux végétaux et à la fabrication de seed bombs auprès d’un public jeune. Ensuite Bordeaux et Lyon, où ils se sont appliqués à installer une AMAP à l’université, ont travaillé à une meilleure collecte des déchets, et animé des ateliers de sensibilisation sur la cuisine et ses impacts.

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Depuis le milieu du mois de mai, l’association est passé à la deuxième phase du projet. Nikita Smith et son équipe ont quitté les routes françaises pour s’envoler pour l’Amérique Latine où durant quatre mois ils réalisent une enquête de terrain autour des thèmes développés par la mission. A Buenos Aires, au Paraguay et en Uruguay, le but est de visiter quatre communautés pour s’inspirer de leurs bonnes pratiques en matière environnementale, mais aussi de rencontrer des associations, citoyens et habitants.

Pour l’association, ces immersions sont autant de façons de montrer que les solutions environnementales existent à niveau local et que notre façon de consommer et de vivre au quotidien est déjà un moyen d’expression politique. Les Petits Hommes Verts sont déjà parmi nous, et cette fois, c’est plutôt une bonne nouvelle !


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