La Chine possède une superficie de 9 596 961 km2. Étant pleinement consciente de sa responsabilité dans la crise écologique globale, la République Populaire s’est lancée dans la course au renouvelable. Elle utilise notamment ses vastes plaines pour y construire des fermes à éoliennes dont la capacité productive dépasse la totalité du nucléaire américain.
En 2014, la production de ces fermes éoliennes avait la capacité de fournir en électricité 110 million de foyers chinois. Une augmentation de 16% en seulement 1 an qui ne semble pas devoir s’arrêter de si tôt. Ce développement s’explique par des investissements colossaux toujours en hausse. La Chine, probablement pressée par ses problèmes d’environnement, a augmenté de 32% ses dépenses dans les énergies vertes durant l’année 2014 pour atteindre 89,5 milliards de dollars d’investissements.
En conséquence de ces dépenses, la Chine possède désormais un parc éolien d’une capacité de 115 000 megawatts (MWe) et a produit, en 2014, 153 400 GWh d’électricité. Une capacité affichée de 115 gigawatts qui dépasse celle du nucléaire américain qui avoisine les 100 gigawatts (GWe). Mais, en dépit d’une capacité supérieure, le secteur éolien possédant un facteur de charge particulièrement élevé (variations de flux, intermittence,..), l’électricité produite en 2014 aura malgré tout été inférieure à la production réelle du secteur nucléaire américain.
Cette orientation vers les énergies vertes n’est pas qu’une question d’écologie. La Chine aurait tendance à considérer l’éolien comme une énergie sécurisée et adaptée à son environnement. C’est d’autant plus vrai depuis la catastrophe de Fukushima qui va refroidir les décideurs chinois sur leurs ambitions nucléaristes. Au lendemain de l’accident, le Conseil des affaires d’État a gelé toute nouvelle autorisation de projet de centrales nucléaires. Les chantiers en cours se sont cependant poursuivis normalement.
Le Earth Policy Institute estime que la capacité de production d’énergie éolienne chinoise dépassera les 200 gigawatts en 2020. J. Matthew Roney de l’institut explique : « La Chine construit le plus large système de transmission d’électricité à haut voltage au monde, qui vient connecter les régions riches en vent du nord et de l’ouest aux régions centrales et de l’est plus dense en population. Au même moment, le gouvernement incite le développement des fermes éoliennes également dans les zones à moindre vents. Les avancées dans les technologies éoliennes permettent désormais une meilleur capture de l’énergie aux endroits où les vents forts sont absents. »
Les observateurs estiment que la République Chinoise couvrira 35% de ses besoins en énergie avec le vent à l’horizon 2050. Si les USA et l’Europe le voulaient, ils pourraient également « rouler » à un tiers d’énergie éolienne d’ici 40 ans. Mais ceci ne serait possible qu’avec un engagement politique fort.
Malheureusement, avec ses 1,35 milliards d’habitants et son entrée dans l’ère de la consommation, la Chine a un besoin énergétique colossal. Malgré ses réticences, elle espère également tripler le nombre de ses centrales nucléaires d’ici 2020 afin d’abandonner progressivement ses usines à charbon.
Sources : ambafrance-cn.org / lemonde.fr / earth-policy.org / sciencealert.com