Une stupéfiante série de macro-photographies lève le voile sur un monde qui nous est à peine perceptible : celui des structures bâties par certains insectes afin d’assurer leur survie. La série réalisée par le photographe Nicky Bay nous entraîne au milieu de la forêt tropicale et de l’extrême ingéniosité du vivant. De quoi nous (re)donner goût, s’il en était, à sa préservation.

Les insectes aussi ont leurs architectes, comme on peut le découvrir par l’intermédiaire de l’objectif de Nicky Bay. Ce dernier se révèle comme étant un maître dans la représentation de ce qui est infiniment petit. Sa technique met en lumière un monde que nous ne pouvons que déceler difficilement à l’œil nu.

Plongeon au milieu d’un monde étrange

C’est par hasard que le photographe habitant actuellement Singapour prend connaissance de cet univers mystérieux. En s’intéressant au fascinant monde des insectes dans les forêts tropicales, il aperçoit un jour d’étranges structures. Dans la série qui suit qui fait état de cette découverte, les trois premiers « architectes » ont été découverts à Singapour. Le quatrième nous vient du Pérou.

1er architecte : Larve de psychidae (papillon) – Les larves édifient ces constructions de forme pyramidale afin de se protéger des prédateurs. Au fur et à mesure de leur croissance, elles ajoutent des morceaux.

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2ème architecte : Larve de psychidae (papillon) – Toutes les larves ne construisent pas leur petite « cabane » à partir de morceaux de branches. Certaines larves utilisent également des feuilles.

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3ème architecte : Larve d’arctiinae (papillon) – Ces larves construisent de véritables cages à partir de poils de chenilles. Les larves se suspendent ensuite au centre de cette mini-forteresse pour entamer leur transformation. Cependant,  elles ne sont pas à l’abri de tous les prédateurs. Certains parasites peuvent venir pondre des œufs et ainsi menacer le développement normal de la larve.

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4ème architecte – D’après le Nicky Bay, l’insecte à l’origine de cette construction est inconnu. Des scientifiques évoquent la possibilité qu’il puisse s’agir d’une toile tissée par une araignée pour y déposer ses œufs.

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D’autres photos sont à découvrir sur la page facebook du photographe ainsi que sur son blog.

L’éthique du photographe

Nicky Bay s’engage pour une plus grande éthique dans le monde de la photographie qui n’est pas exempt de mauvaises pratiques. Sur son site internet, il énonce de manière précise les règles qui appartiennent à la déontologie de tout photographe de la nature. Cette prise de position se fait en réaction à des polémiques liées à certaines photographies publiées ces dernières années et dont de nombreux experts s’accordent à dire qu’elles ont été obtenues par le biais d’une manipulation directe des animaux représentés. Cette problématique est progressivement pointée du doigt.

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En effet, certains photographes peu scrupuleux n’hésitent pas à mettre en scène des animaux en les plaçant dans les positions souhaitées, quitte à les torturer et même parfois à les tuer. Ce subterfuge donne une dimension spectaculaire aux photographies, et fait donc vendre du rêve à ceux qui ne savent pas. Malgré la souffrance qu’elles occasionnent et le caractère faussé de la réalité qu’elles colportent, ces photographies sont partagées de nombreuses fois sur la toile. Le buzz qu’elles alimentent peut générer des contreparties pécuniaires importantes tout en poussant d’autres photographes à en faire autant.

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Pour cette raison, Nicky Bay énonce certaines règles élémentaires à respecter. Parmi elles, on peut noter la proscription de la manipulation directe des animaux ou encore le respect de l’environnement dans lequel le photographe intervient. Enfin, il met en garde contre la diffusion de données géographiques concernant le lieu où un cliché à pu être pris : une photographie peut déclencher la convoitise d’autres amateurs et de touristes qui veulent se rendre sur les lieux d’où elle provient. Gardons en tête un conseil simple : « Le vivant est splendide par nature. Le monde naturel n’a pas besoin d’être manipulé par des logiques commerciales pour nourrir le sensationnalisme des Hommes. Alors la prochaine fois que vous voyez de belles histoires insolites qui mettent en scène des animaux, questionnez-vous sur les motivations du photographe ou du caméraman, car celui-ci se paie peut-être bien votre tête à son profit personnel. »

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Sources : franceinter.fr / sgmacro.blogspot.be / thisiscolossal.com / Toutes images à la discrétion de Nicky Bay.

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