En l’espace d’une année seulement, Tristan et Louise ont permis à 3000 personnes vivant dans des villages reculés du Bénin d’être fournies en électricité. Aux racines de l’initiative Power : On, la volonté de montrer que le problème de l’accès à l’électricité des populations pauvres peut être très vite résolu, si on le souhaite réellement et qu’on s’en donne les moyens. Prochain objectif pour le projet : réussir à passer au solaire et fournir assez d’énergie tous les jours et pour toute la journée.

Offrir l’électricité à 1,3 milliard d’individus qui n’y ont pas accès 

1,3 milliard d’individus sans électricité, c’est 1,3 milliard d’individus laissés dans l’obscurité une fois la nuit venue. C’est aussi une population pour qui des actes simples comme la conservation des aliments ou l’accès à l’information sont rendus presqu’impossibles. Voici le constat dont sont partis Tristan et Louise lorsqu’ils lancent Power : On dans le village d’Igbérè, au Bénin — un pays où ils ont recensé près de 200 villages profondément isolés. Lui est français, elle béninoise, et tous deux se sont rencontrés en 2009 en travaillant pour une ONG consacrée à l’éducation et au microcrédit.

Face à l’incapacité ou au manque de volonté des différents acteurs, les deux associés ont donc décidé de prendre le taureau par les cornes, et d’avoir une action concrète sur un problème d’envergure planétaire. Conscients du travail déjà effectué par des ONGs débordées, et de l’incompétence de certains états ou multinationales, les deux entrepreneurs se sont donc lancés à bras le corps dans l’électrification des régions les plus reculées du Bénin. Pour ces deux individus reconnaissants de l’éducation qu’ils ont tout deux reçue et de la chance qu’ils ont eu de ne jamais manquer de rien, il s’agit également de transmettre aux plus démunis un peu de cette richesse.

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L’offre de Power On : une installation gratuite, un paiement au forfait et un accès qui change la vie

Pour mettre en œuvre la réalisation de leurs ambitions, Louise et Tristan ont défini une stratégie qui prend en compte les infrastructures à leur disposition et à celle des habitants. Ainsi, l’installation et l’accès au réseau sont gratuits, ce qui signifie que les habitants ne subissent pas un coût d’ouverture de compte pour accéder au réseau. Par la suite, ils peuvent acheter des forfaits prépayés qui leur permettent de s’alimenter en électricité. Le tout est payable par monnaie mobile et s’active de façon instantanée par SMS, et les gens ne payent que l’énergie qu’ils consomment. L’électricité, quant à elle, est acheminée depuis une petite centrale électrique, dimensionnée sur mesure selon les besoins du village. Power : On se charge ensuite de relier tous ceux qui en ont besoin au réseau.

Et ça semble fonctionner. En un an d’action sur le terrain, ce sont 3000 personnes qui ont pu bénéficier du service Power : On et d’améliorations considérables de leurs conditions de vie, le tout sans s’endetter. Les lieux de vie peuvent désormais ouvrir le soir, développant les perspectives économiques et sociales du village. Les aliments peuvent être également conservés plus longtemps, et le village peut désormais accéder aux systèmes de communication et s’informer sur le monde. Power : On s’avère aussi être une solution économique pour les familles : alors qu’auparavant charger un téléphone coûtait 0,30€ (200 FCFA) à Igbérè, aujourd’hui les habitants peuvent avoir 5 heures de lumière ET une charge de téléphone pour moins de 0,13€ (90 FCFA) grâce au remplacement par l’électricité de leurs anciennes sources d’énergie souvent archaïque et plus couteuse.

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Démocratiser la démarche et aller plus loin avec le renouvelable

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Toute la vie du village s’en trouve transformée, comme le montrent les différents témoignages présents sur la page Facebook de Power : On qui reprend un modèle type « Humans of New York » en questionnant les habitants. Pourtant ici, c’est bien des « Humans of Igbérè » dont il s’agit, et de la façon dont un peu d’électricité change complètement leur quotidien. Pour Élisabeth, par exemple, qui est sage-femme de son village, les accouchements ne se font plus à la lueur d’une lampe-torche — améliorant significativement ses conditions de travail et l’expérience de l’accouchement les femmes. Les enfants, également, bénéficient de cette lumière, grâce à laquelle les devoirs peuvent être poursuivis et réalisés jusque dans la soirée.

Aujourd’hui, Power : On souhaite passer à l’étape supérieure et réunir autour de l’initiative une vingtaine de milliers de personnes. L’objectif est aussi environnemental, pour Tristan et Louise qui ne veulent rien faire à moitié et espèrent passer au solaire d’ici à la fin de l’année. Pour cela, le projet compte sur la mise en place à venir d’une campagne de financement participatif, qui lui permettra de continuer son bout de chemin dans l’électrification des zones rurales béninoises. Le chemin à parcourir est encore long, mais ses débuts sont prometteurs.

Pour aider Power : On à avancer, rien de plus simple, montrez votre soutien au projet en vous inscrivant simplement et gratuitement sur leur site. À 20 000 « abonnés », la campagne sera lancée.


Sources : Pwr-On.fr / Page Facebook Power : On

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