Synopsis : Le développement de la culture de masse a entraîné l’érosion des formes autonomes de culture populaire et la dissolution des liens sociaux au profit d’un monde artificiel d’individus isolés, fondement de la société de consommation.

Le capitalisme ne peut donc être réduit à un système d’exploitation économique, il représente «un fait social total.» Il ne tient que sur l’intériorisation d’un imaginaire et grâce au développement d’une culture du divertissement permanent. Cette uniformisation des comportements et des aspirations se présente comme l’affranchissement de toutes les contraintes (sociales, spatiales, temporelles, etc.).

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Survalorisée et triomphante, la culture de masse (séries américaines, nouvelles technologies, football, jeux vidéos, etc.) trouve des défenseurs même chez les intellectuels dits contestataires. Il est donc urgent et nécessaire de mener une critique intransigeante du mode de vie capitaliste et de démontrer comment notre civilisation du loisir participe à la domestication des peuples.

 


Offensive, comme son nom l’indique, est là pour bousculer. « Libertaire et sociale », cette revue anticapitaliste donne le ton dès le titre de l’ouvrage, qui s’organise autour de quatre domaines : télévision, publicité, sport et tourisme. Ici, tout est passé au crible d’une critique sans concessions, voire alarmiste. Les membres d’Offensive prennent la parole, ou la donnent à des acteurs du milieu culturel, pour déconstruire les apparents bienfaits de la culture dite de masse. Les textes (interviews, entretiens, extraits d’articles ou de livres) dressent le portrait d’une société ravagée. Où le spectacle télévisuel « simule le monde, nous piège et nous emprisonne » ; où les publicités « standardisent nos regards et anesthésient nos vies » ; où l’idéologie sportive véhicule « un système hétérosexiste » ; où le tourisme « sert une vision hygiéniste du monde » ; et où l’humanitaire incarne « la dernière frontière de la colonisation ». En somme, la culture de masse participerait à l’édification d’un « hypercapitalisme », mais surtout à l’anéantissement de toute liberté.

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