Depuis le retour du loup dans les années 1990, les chiens de protection, (tels que les célèbres Montagnes des Pyrénées), sont revenus en France pour protéger les troupeaux. Et pour cause, ces chiens, sélectionnés des siècles durant par les bergers pour ce travail de protection, constituent la clef d’une cohabitation réussie entre prédateurs et proies.

Alors que l’Europe franchit les étapes pour déclasser le loup de son statut d’espèce strictement protégée en raison de sa prédation sur les troupeaux d’ovins, le sujet de leur protection, notamment avec l’aide de son agent le plus efficace, le chien de protection, est plus que jamais d’actualité.

Dans un contexte globalement tendu, la réputation de ces chiens, parfois jugés « inefficaces » et/ou « agressifs », semble se détériorer de jour en jour. Le sujet des chiens de protection a été exploré pendant plus de 20 ans par le docteur en zootechnie, berger et sélectionneur Mathieu Mauriès, dont les propos s’articulent autour de l’étude des chiens et des loups, et qui constate que, bien sélectionnés, élevés et compris, les chiens de protection font preuve d’une efficacité redoutable qui permet à leurs bergers de dormir sur leurs deux oreilles.

L’introduction des chiens dans les troupeaux, un savoir-faire à reconquérir

Un patou avec ses brebis

Le loup, éradiqué de France dans les années 1930, a fait son retour dans les Alpes en 1992. Bien qu’il ne soit pas la seule espèce prédatrice de troupeaux en France (les chiens errants ou divagants, les lynx, par exemple, sont également friands d’herbivores vulnérables), c’est son retour qui a déclenché celui du chien de protection, dont les individus au travail avaient disparu faute de besoin. En plus du Montagne des Pyrénées (ou Patou), on compte nombre d’espèces pour garder les troupeaux : Kangal, Berger de Maremmes, Mâtin Espagnol, Cao de Gado Transmontano…

Bien qu’élevés depuis des temps immémoriaux par les bergers du pays, la disparition de ces chiens en tant que chiens de travail (certains individus étaient élevés pour leur beauté), s’est accompagné de l’évaporation du savoir-faire autour de ces races.

Mathieu Mauriès déplore :

« À l’époque [du retour du loup, dans les années 1990] la seule référence dite scientifique provenait des états-Unis, du couple Coppinger (…) Ils ont complètement sous-estimé l’importance du milieu dans lequel les chiens  étaient élevés et la façon dont les bergers les utilisaient. De compagnons de travail des bergers, ils les ont transformés en outils de travail »

Cette vision a abouti à la création d’un protocole d’introduction des chiens dans les troupeaux dont un des principes, toujours préconisé en France par le guide de l’Institut de l’Élevage (IDELE) en ligne, prône la « fixation au troupeau ». Pour les Coppinger, cela signifiait séparer le chiot de sa fratrie à l’âge de 8 semaines, et l’isoler de ses congénères, parmi les brebis, sans autre compagnie canine jusqu’à l’âge de 4 mois, afin de s’attacher au troupeau.

Pour Mathieu Mauriès, « ce principe est totalement erroné car l’attachement au troupeau est génétique. Il a été sélectionné depuis des siècles par les bergers. Les chiots vont naturellement vers les animaux du troupeau et établissent avec eux un lien durable. En aucun cas ce n’est l’homme qui décrète l’attachement au troupeau avec quelque protocole que ce soit. Soit le chien a la bonne génétique et il va s’attacher naturellement au troupeau, soit il ne l’a pas et personne ne pourra jamais le transformer en chien de protection. Bien sûr il faut mettre les chiots en condition d’exprimer tout leur potentiel génétique. Et il est important de leur proposer un environnement adapté chez le naisseur, et plus tard au sein de leur nouveau troupeau. »

Par ailleurs, la privation de compagnie canine pour un chiot, dont les premières semaines de vie sont déterminantes, et son éducation solitaire le prive, outre l’assouvissement de besoins tels que le jeu, la confrontation, l’affection, la sécurité, de l’ouverture de son panel de comportements, et augmente son temps de réaction et ses futures difficultés à gérer des situations nouvelles. Pour l’Association des Chiens de Protection de Suisse, « le chiot vivant seul après le sevrage ne peut pas correctement acquérir la capacité de vivre en troupe lorsqu’il sera adulte ».

« Coppinger a totalement ignoré les besoins fondamentaux des chiots qui sont des besoins de jeu, de sécurité, de soutien, d’affection, de confrontation et de formation par les chiens adultes. Les chiots formés selon cette méthode se construisent sur la peur et non pas sur la confiance comme c’est le cas par exemple pour les louveteaux qui sont élevés au sein d’une meute familiale jusqu’à au moins deux ans. »

Et pour cause, les loups grandissent en meute, jouent, se confrontent et s’éduquent entre eux. Cela leur permet de grandir et d’évoluer dans un milieu stable. Face à ces animaux intelligents, capables d’élaborer des stratégies complexes d’autant plus facilement qu’ils vivent dans un contexte familial rassurant, un chien dont les moments déterminants de sa jeunesse se sont passées dans la contrainte de l’isolement part avec un sérieux désavantage.

Les erreurs des Coppinger, les bergers ne peuvent pas la deviner. Relayée par les guides fournis par des organisations telles que l’IDELE, les agriculteurs appliquent souvent religieusement ces conseils, et, souvent non formés, se sentent dépassés par le comportement parfois difficile à gérer de ces chiens si particuliers.

Des bergers trop peu aidés

Au cours d’une enquête réalisée par l’ADEM, le CERPAM et la FAI et mise à jour en 2021, intitulée « Chiens de protection : quand éleveurs et bergers forgent leurs savoirs dans les Alpes », 28 bergers livrent leurs retours sur l’introduction nouvelle du chien de protection. Pour tous, les débuts ont été difficiles, et ils ont été seuls face aux épreuves, comme en témoigne ce propos d’un éleveur, issu dudit rapport : « Je me suis aiguillé tout seul, j’ai fait de grossières erreurs parce que les 2 premiers coups j’ai suivi mon [instinct], si tu veux j’étais seul confronté à moi-même […] je me suis presque conditionné tout seul. » Un de ses collègues confie également : « Si on avait fait la bonne prévention avant que les loups n’arrivent : formations, mise en place de bons chiens de protection ça se serait mieux passé. »

Bien que les éleveurs échangent entre eux dès que possible, le manque de formation s’est fait sentir pendant des années. Sur cette question, l’enquête de 2021 conclut, après interrogation de plusieurs bergers : « La suite de l’étude le montrera, bien des connaissances techniques font de plus en plus consensus. Développer la formation sur les chiens de protection est une nécessité et répond à un vrai besoin. Cette indispensable consolidation de la formation doit cependant intégrer aussi le fait que bien des connaissances ne sont pas stabilisées, et prendre en compte la diversité des façons de faire donnant satisfaction ». Un sentiment de grand flou semble prédominer dans un domaine où la clarté ferait beaucoup pour la tranquillité des éleveurs, des brebis, des chiens et des prédateurs.

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En plus d’un manque de formation, des mythes tels que le chien serait sensé vivre seul au milieu des brebis pendant 2 mois, qu’il pourrait garder un troupeau seul, ou encore qu’il devrait être agressif et un manque général de recherches scientifiques, le risque est grand d’emprunter un mauvais départ menant vers déception, stress et désillusion.

Le travail du chien de protection Pour mieux comprendre les chiens de protection, une meilleure connaissance générale de son fonctionnement par tous les acteurs de l’élevage est primordiale

Le milieu manque également cruellement d’un programme de sélection organisé, permettant de garder les meilleures caractéristiques génétiques des chiens.

Sur ce sujet, Mathieu Mauriès explique : « L’absence d’une filière organisée pour la production de chiots et une véritable formation pratique des bergers à l’utilisation des chiens de protection, pénalise à la fois leur acceptation, leur utilisation et leur efficacité. C’est sans compter la désinformation permanente dont fait l’objet le chien de protection dans notre pays. Depuis des siècles la sélection des chiens de protection a été réalisée par les bergers dans les zones à grands prédateurs. Le potentiel génétique existe dans plus de 30 races. Il n’est pas nécessaire de le recréer. Il faut simplement le mettre en valeur à travers un réseau d’éleveurs-naisseurs et l’organiser avec des programmes de sélection adaptés afin de ne pas perdre les qualités de travail qui caractérisent ces races anciennes. »

Pour les bergers, la situation est difficile, dans la mesure où l’accueil de chiens de protection est source de stress non négligeable : altercation avec le voisinage ou bien les consommateurs de nature, difficulté de gestion des chiens et coût important, les bergers peinent parfois à vivre sereinement. Ces problématiques peuvent être dissuasives, d’autant que les chiens ne bénéficient pas de statut juridique protégeant les bergers en cas de problème.

Enfin, bien que l’État fournisse une aide financière pour l’obtention de chiens de protection, elle semble insuffisante au vu des prix réels. Par exemple, l’aide à l’achat s’élève à 375 euros par chiens, quand il coûte en moyenne 1000 euros : la dépense reste considérable. L’entretien bénéficie également d’un forfait de dépense de 815 euros/chien et par an pris en charge à 80%, aide jugée insuffisante par Mathieu Mauriès :

« Sur l’entretien des chiens : le prix de croquettes de bonne qualité s’élève aujourd’hui à 6 € le kilogramme. Sachant qu’un chien adulte en consomme en moyenne sur l’année 1 kilogramme par jour, le coût réel de l’entretien, uniquement pour la nourriture, s’élève en conséquence à 2190 € par chien et par an. Les aides du plan loup ne couvrent donc que 30 % du coût réel d’une alimentation de qualité. »

Entre chiens et loups

Par une sélection ancestrale, les chiens de protection sont devenus des agents protecteurs d’une efficacité redoutable. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le rôle des chiens de protection n’est pas d’attaquer les prédateurs, mais de les empêcher d’approcher en délimitant un territoire. De cette manière, sur le territoire choisi, la niche écologique « canidés » est occupé, limitant l’approche du loup. Par leurs aboiements nocturnes, ils informent les prédateurs de leur présence. Par les déjections laissées, ils délimitent un territoire, informant les autres prédateurs  que la niche écologique « canidés » est occupée.

Par ailleurs, leurs excréments constituent une « carte de visite » : mâle ou femelle, âge, santé,… toutes les informations sont à disposition des autres prédateurs. Ainsi sont, dans l’idéal, évitées toutes les confrontations. Les chiens protègent donc troupeaux et prédateurs (dont on connaît le caractère indispensable aux écosystèmes).

Le travail du chien de protection est délimiter un territoire pour dissuader les prédateurs d’approcher, et non de les attaque

Dans la mesure où les prédateurs comprennent très vite, grâce aux indices laissés par les chiens, à quel type de meute ils ont affaire, le nombre de chiens doit être soigneusement choisi. Dans nombre de cas de mise en échec des chiens, intervient en effet le problème du sous-effectif des meutes mises en face des prédateurs. Le nombre de chiens de protections de troupeau dépend non seulement du nombre de bêtes à protéger, mais aussi des caractéristiques du troupeau (sa grégarité), de l’environnement ainsi que de l’ampleur de la prédation. Si l’on a connaissance d’une meute de 10 loups, 2 chiens ne suffiront pas à protéger le troupeau, même si ce dernier n’est pas très conséquent.

Mathieu Mauriès explique :

« Cela [le nombre de chiens nécessaires] dépend du contexte : si on est dans des prairies dégagées ou des montagnes très embroussaillées, où on n’a pas de visibilité (…) de la race des moutons (…) on doit moduler le nombre chiens en fonction de la taille du troupeau, mais pas seulement. Il faut au minimum 2 chiens, le chien de protection est un animal de meute (…) si le chien est seul, il va travailler 24 heures sur 24 et s’épuiser. à deux, ils se remplacent l’un l’autre naturellement (…) et souvent il y en a un dans le troupeau, et l’autre à l’extérieur. Le nombre de chiens dépend aussi de la pression de la prédation ».

Sur la solitude des chiens de protection, Mathieu Mauriès précise : « Quand il n’y a qu’un seul chien de protection il est tiraillé entre le fait de rester dans le troupeau et le fait de patrouiller autour du troupeau pour prévenir le danger et marquer le territoire pour que les autres canidés sachent que ledit territoire est déjà occupé. Deux chiens ou plus savent parfaitement se répartir ces rôles. Un seul chien est dans une position insoutenable ce qui est pour moi de la maltraitance. Le chien de protection est indéniablement un animal de meute. Il n’a jamais été sélectionné pour travailler tout seul. »

Par ailleurs, des effectifs en sous-nombre seront repérés très vite par des loups intelligents capables de tester la protection des herbivores vulnérables ; capables donc, de trouver et s’engouffrer rapidement dans une éventuelle brèche laissée par la moindre défaillance. La clef de ce comportement victorieux : une grande intelligence et un travail en meute familiale parfaitement coordonnée.

 

Tout comme le nombre de chien doit dépendre – entre autres – de celui des prédateurs, leur comportement aussi. Pour Mathieu Mauriès, des chiens qui fonctionnent comme les loups, à savoir en meute, sont bien plus efficaces. De cette manière, en plus des jeux, des confrontations, des règles sociales qu’ils apprennent entre eux, une véritable culture est transmise d’une génération à une autre, tout comme la culture des loups. Ainsi, lorsque les premiers adultes ont acquis suffisamment  d’expérience (autour de 4 ou 5 ans), il faut penser à leur remplacement et installer des chiots qui pourront être éduqués à la protection par leur soin.

En face de loups qui naissent, grandissent, jouent et chassent en meute, il faut mettre des meutes de chiens qui naissent, grandissent, jouent et protègent en meute. Dans cette meute familiale, lorsque l’on trouve une meute composée de chiens expérimentés, en apprentissage et de chiots, les uns apprennent le métier des autres, travaillent parfaitement bien et de manière coordonnée.

Reflet de la culture familiale du loup à l’intelligence exceptionnelle capables de construire des stratégies (pour exemple, ils sont capables d’envoyer en premier une louve en chaleur pour distraire un chien de protection), les chiens capable des mêmes exploits, dont une adaptation rapide aux stratégies lupines. Avec un schéma de ce type, couplé à une sélection soignée et une éducation rigoureuse, depuis plus de 20 ans, Mathieu Mauriès n’a pas eu à déplorer une seule perte dans ses troupeaux.

Au-delà de leur rôle de protecteur, les chiens vivent une véritable symbiose au sein de leurs troupeaux. Leurs aboiements préviennent le berger d’évènements inhabituels. Leur vigilance s’accroît au moment de l’agnelage. Nettoyeurs, ils nettoient les brebis délivrées, mangent le placenta, mais également les mort-nés et les cadavre, ce qui permet d’éviter d’attirer les prédateurs. Ils aident également à sécher les agneaux lorsque la mère ne peut pas, geste important, notamment lorsque les naissances se produisent en hiver. L’éloignement d’autres herbivores sauvages permet d’éviter la propagation d’éventuelles maladies.

Des chiens en mal de popularité

En raison de la hausse des attaques de loups en France, les compétences des chiens de protection sont remises en question. Sur internet, des vidéos et articles fleurissent, tentant de répondre à la question : « face aux loups, les chiens sont-ils à la hauteur ? » dont certains sont clairement à charge de chiens jugés décevants. De ce point de vue, le chien de protection a été victime de méconnaissance de son milieu, habillée de mythes et d’une désinformation qui a abouti à de nombreuses déceptions et a largement desservi l’image du chien de protection. Pourtant, bien que pas infaillibles (en temps de brouillard, par exemple, leur odorat peut être perturbé), ils restent néanmoins redoutablement efficace, s’ils sont en nombre suffisant, correctement élevés.

Outre les doutes sur leurs compétences de protecteurs, les agressions de patous sur des randonneurs se sont multipliées ces dernières années. Que ce soit en raison d’une mauvaise sélection de chiens trop agressifs (rappelons que le pacifisme envers les humains fait généralement partie de leurs attributions) ou de comportement inadaptés des randonneurs (bien que des panneaux indicatifs du comportement à adopter soient placés avant les zones concernées), leur réputation se fait de moins en moins bonne.

À retrouver sur X.

Sur les réseaux sociaux, on peut par exemple lire que le patou « est un problème », ou bien que « l’atmosphère de la montagne a changé ». Certains portent plainte. Confrontés à la fois aux grands prédateurs friands d’ovins, de bovins ou même d’équidés, et aux randonneurs en colère, les éleveurs peinent à trouver la tranquillité.

Pour compléter les panneaux installés lorsque les randonneurs arrivent sur le territoire de chiens de protection, souvent mal ou pas lus, des agents médiateurs viennent parfois à la rencontre des randonneurs pour les prévenir de la présence des chiens et les informer des gestes à adopter. Lorsque des chiens de protection chargent, c’est que les limites de leur territoire (invisibles pour les humains) ont été franchies, et que les chiens ont besoin d’identifier l’intrus pour savoir s’il est une menace pour son troupeau. Cela peut être impressionnant s’ils sont en meute de 10 chiens, mais connaître les gestes à adopter est rassurant.

Ainsi, si l’on est à pied, et que des chiens chargent, il convient de s’arrêter, de leur faire face dans le calme, d’attendre qu’ils viennent et reniflent, et de placer un objet entre nous et le chien. De cette manière, il comprend que vous n’êtes pas une menace et peut repartir. En VTT, il faut descendre, en plaçant le vélo entre le chien et vous, et repartir à pied avec le vélo tranquillement jusqu’à ce que le chien reparte. Repartir directement en vitesse risquerait fort d’induire un réflexe de poursuite qui pourrait être évité.

 

Le retour de ces chiens il y a 30 ans s’est donc fait dans l’urgence, dans une confrontation directe avec la prédation déjà présente, et, souvent, sans la formation et donc les conditions (par exemple, la possibilité d’évoluer en meute, ou simplement en nombre suffisant) nécessaires à l’expression de leur potentiel génétique. Sans statut juridique ni filière de sélection rigoureuse, les chiens peinent parfois à exprimer leur plein potentiel, au détriment de leurs bergers.

Le chien de protection, plus qu’un « outil » au service de l’élevage ovin et bovin, est un véritable compagnon de travail et de route pour les bergers. Bien que la prédation puisse venir d’ailleurs (les chiens errants, lynx, ours,…) la plus médiatisée est celle des loups. Il ne s’agit pas de minimiser l’impact d’une attaque de loups sur un troupeau et son berger, les séquelles sont réelles et difficiles.

Cependant, la question n’est plus de savoir s’il faut ou non tuer des loups. La réponse est non. Les écosystèmes ont besoin d’eux (et donc, homo sapiens aussi) et, quand bien même ce ne serait pas le cas, une espèce ne saurait juger du droit à une autre d’exister. La question, donc, est de savoir comment cohabiter. Les loups sont intelligents, ne manquent ni de stratégie ni de rusticité. Les chiens que nos ancêtres ont sélectionné pour l’être tout autant représentent la clef de voûte de la survie des proies, des prédateurs, et de la tranquillité de leurs bergers.

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