On entend très souvent dire « N’essayez pas de sauver la planète, elle survivra à l’homme ! Essayons déjà de nous sauver nous même. »
Vraiment ? Pourtant, pour valider cette déclaration, il faut deux postulats :
– Que la terre ne soit qu’un morceau de roche sans intérêt biologique ;
– Que l’homme soit totalement indépendant et supérieur aux autres espèces.
Heureusement, la terre n’est pas qu’une simple pierre comme il en existe des milliards dans l’univers. Notre planète est particulière car parsemée d’éco-systèmes fragiles, fruit de plusieurs milliards d’années d’évolution. Le vivant est une exception statistique, un « miracle du hasard ». Quand une espèce s’éteint, c’est un patrimoine génétique complexe et sans doute unique dans l’univers qui disparait sans aucune chance de retour. La planète n’est donc pas qu’un astre, c’est un organisme complexe et fragile. Quand vous voulez « sauver la terre », en réalité, vous voulez sauver la fragilité de la vie qui s’y est développée et ceci est entièrement lié au développement de l’espèce dominante : l’Humain.
Avec la révolution industrielle, le sentiment de l’Humain d’être séparé du reste du vivant s’est développé. Mais ceci n’est qu’un inconscient collectif. Dans les faits, la base de la pyramide des besoins dépend directement de ce que nous offre le vivant. Chaque acte productif, même intellectuel, est lié à ce que notre biosphère nous offre. Nous pouvons développer tant que nous voulons des techniques de production modernes axées sur la croissance (OGM, uniformisation,..), nous ne faisons que transformer ce qui existe, sans pouvoir nous en affranchir. Tout au mieux, nous pouvons faire « mieux » avec « moins ». Malheureusement la tendance est à faire « plus » car nous croyons que nous pouvons faire payer le manque de qualité au vivant sans en payer collectivement le prix à long terme. Contrairement aux apparences, notre croissance nous rend de plus en plus dépendant de la survie des écosystèmes, ou (diront certains) de leur maîtrise.
Conclusion : La terre n’est pas un rocher sans intérêt biologique. Sauver la planète, c’est se battre pour ceux qui y vivent. Ce que nous devons sauver, c’est l’équilibre du vivant, de manière à vivre et laisser vivre. Nous ne pouvons pas prétendre sauver l’homme sans vouloir sauver la « planète » en tant que biosphère complexe, fruit de la « magie » de l’évolution.
Mr MondialisationVoir la publication de Mr Mondialisation