Du simple hamac perché entre deux mélèzes au sommet de la Forêt noire à la cabane en bois enduite de chaux et construite de ses propres mains au milieu des Ardennes, en passant par le bateau perdu en plein pacifique, les possibilités de vivre dans un habitat sain sont de plus en plus nombreuses. Philipe Starck, créateur et décorateur français, nous fait découvrir sa propre « masure » dans les bois, prototype d’un modèle de maison écologique préfabriquée haute qualité.
Un prototype efficace mais qui a son coût
Certes, telle une oeuvre d’art, son habitation n’est pas à la portée de toutes les bourses. Mais elle a le mérite d’être un exemple à développer. Philippe Starck nous soumet une maison durable, autonome et futuriste intégrant discrètement tous les moyens énergétiques durables (photovoltaïque, éolien, solaire…). Après 6 ans de travail, le designer associé à l’entreprise slovène Riko nous dévoile le nouveau prototype d’habitat naturel P.A.T.H.
Pour un coût moyen de 2500 à 4500 euros le mètre carré, vous pouvez acquérir en l’espace de 8 mois un palace naturel clé sur porte, muni de petites éoliennes invisibles, de baies vitrées aux grandeurs démesurées mais à utilité énergétique, d’une terrasse en bois et d’un confort respectable… Construit en un temps record, ce bercail aux allures avant-gardistes est déjà personnalisable de 34 manières différentes et propose également, en complément, une série de moyens de locomotion durables.
Solution du futur ou élitisme vert ?
Sur sa terrasse de bois massif, à l’ouest de Paris, le designer explique au Nouvel Observateur que seule la maison préfabriquée à large échelle peut apporter une solution au fait que l’habitat soit la deuxième chose la plus coûteuse (après la nourriture) dans une vie d’Homme.
En effet, il y a deux grandes approches pour développer l’habitat durable à bas prix au 21e siècle : l’imprimante 3D de maison couplée à l’autoconstruction VS la préfabrication en usine de bloc comme c’est le cas pour la maison de Starck. Il est probable que l’avenir se situe quelque part entre ces deux solutions.
En ce qui concerne ce prototype, on observe donc une maison à énergie positive ou « BEPOS », qui consomme moins d’énergie que celle qu’elle produit. Si le prix reste inabordable pour le commun, son intérêt écologique est indéniable. Un concept qui suggère une issue à nombre de personnes voulant concilier nature et confort. N’est-ce pas une bonne chose si ceux qui en ont les moyens montrent l’exemple ?
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