Torturé par la société moderne, Selçuk Yilmaz, un artiste turc, s’est isolé dans les montagnes où a émergé l’idée de créer ces majestueuses sculptures constituées de milliers de fines lamelles d’acier, martelées une à une à la main…
Vivant à Istanbul, la plus grande métropole de Turquie, Selçuk Yilmaz se sentait de plus en plus rongé par cet environnement urbain surpeuplé. « Je me sens parfois aliéné. Spécialement quand je vois comment le monde est façonné par cette passion pour la consommation » explique-t-il sur sa page DeviantArt. C’est ainsi qu’il va se retirer dans la montagne pour les mois d’été, explorant une solitude régénératrice d’où va naître sa créativité.
« Ce que nous avons c’est du temps et de l’espace pour utiliser notre créativité à devenir meilleur. » – Selçuk Yilmaz.
C’est de cette solitude qu’est née une porte vers son art. En réponse à une société jugée aliénée, l’artiste va se mettre à produire une série d’œuvres dont ces masques et animaux géants essentiellement constitués de ferraille retravaillée à la main. L’artiste insiste sur l’importance de la créativité dans la vie. Une créativité qui donne vie à toutes choses, et relate les pensées profondes des Hommes, dans leur recherche de sens. Un sens qui, parfois, semble se perdre dans les tumultes et le chaos du monde moderne.
« Ça demande de la patience et d’apprendre à connaître la douleur. » insiste-t-il. Chaque lamelle est découpée manuellement puis martelée longuement avant d’être soudée. Un travail de titan que l’artiste prend plaisir à réaliser. Aslan, l’une de ses réalisations en forme de lion, est constituée de 4000 pièces de ferraille. Pesant près de 250kg, l’imposante bête a demandé près de 10 mois de travail pour voir le jour ! Et vous, qu’allez-vous faire du temps qui vous a été impartis ?
Sources : www.thisiscolossal.com / boredpanda.com / behance.net