Alors que l’humanité peine lamentablement à ralentir ses émissions carbones, des solutions de filtration du CO2 font leur bout de chemin, notamment avec cette possibilité de capturer le CO2 de l’air à l’aide de murailles filtrantes afin d’éviter que celui-ci ne joue son effet néfaste dans l’atmosphère.
La course aux bonnes idées et autres projets fous pour limiter l’impact climatique et les rejets de CO2 dans l’atmosphère semble définitivement lancée. Parmi les projets les plus pharaoniques, on trouve celui d’une entreprise canadienne spécialisée dans l’extraction du dioxyde de carbone dans l’air : Carbon Engineering. L’entreprise projette ni plus ni moins d’ériger des murs géants de turbines, principalement à destination des déserts, capables de filtrer l’air. Objectif, limiter les rejets de CO2 dans l’atmosphère en particulier dans les lieux où il s’avère impossible de faire pousser des arbres en masse.
Bien que la société livre très peu d’information sur le procédé utilisé, leur mur fonctionnerait comme un arbre capturant du CO2 sous une forme liquide. L’air avalé par les ventilateurs géants serait mis en contact avec un liquide riche en dioxyde de carbone capable d’absorber cet élément sous la forme d’une solution carbone. Le liquide serait ensuite purifié pour une réutilisation possible dans une filière industrielle ou pour stockage. Visiblement, le projet a su convaincre des investisseurs importants comme Bill Gates même s’il reste à être concrétisé sur le terrain.
Une solution qui peut sembler extrême et en dit long sur l’état de la situation. En effet, pourquoi utiliser une machine qui demande une source énergétique pour fonctionner alors que les arbres réalisent le même travail gratuitement et sans apport énergétique artificiel ? Selon les concepteurs, nous sommes si nombreux sur terre que les terres encore disponibles servent désormais à produire de la nourriture (principalement des céréales pour nourrir le bétail). Il n’y aurait pas assez de place pour planter autant d’arbres que nécessaire pour résorber nos émissions.
Pas de quoi se réjouir néanmoins, le mur en question est capable de filtrer l’air ambiant, donc local, et non pas la totalité de l’atmosphère. Ceci ne nous sauvera pas d’une obligation de changer nos modes de production (agricoles, énergétiques, industriels…) et nos habitudes de vie en amont, si on ne veut pas que le réchauffement climatique atteigne des proportions dramatique !
Source : hitek.fr / popularmechanics.com