C’est une mauvaise nouvelle qui a récemment accablé les 11 employés de l’association Contre Poing de Charleroi, en Belgique. L’association, qui se donne pour mission l’aide à l’intégration et à l’insertion professionnelle de personnes immigrées ou néo-arrivantes, pourrait bien devoir fermer ses portes par la force. Un choc pour cette association qui existe et fonctionne depuis 1989 en jouant un rôle vitale dans le processus de réinsertion. Aujourd’hui, ses membres lancent un appel à l’aide.
Une association d’insertion comme beaucoup d’autres
Les membres de l’association wallonne Contre Poing sont sous le choc. Leur association, qui participe de l’insertion de personnes éloignées du monde du travail et vient en aide à des enfants issus de familles défavorisées, pourrait être amenée à fermer très rapidement. En effet, suite à ce que les membres de l’association nomment « propos diffamatoires », l’ASBL pourrait bien être privée de ses subventions annuelles qui lui permettent d’exister et surtout de rémunérer les différents travailleurs. Une injustice aux yeux du personnel de l’association qui ne comprend pas qu’une telle décision ait pu être prise.
Présente depuis 1989, cette petite association de Charleroi organise des ateliers et des cours afin d’aider des personnes en difficulté à s’intégrer efficacement et rapidement à la vie locale. Ainsi, des cours de français, de mathématiques, d’informatique mais aussi des ateliers visant à informer les néo-arrivants sur les coutumes et la culture du pays sont dispensés. Les personnes déscolarisées peuvent également y bénéficier de remises à niveau, le but étant avant tout de permettre à ces personnes de bénéficier du niveau nécessaire à la vie quotidienne et à une réinsertion socio-professionnelle réussie. En outre, l’association permet d’accueillir une trentaine d’enfants au sein d’une « école des devoirs » et d’une « animation créativité ».
Pour les membres de l’association : l’incompréhension
Cette nouvelle-couperet est difficile à digérer pour le personnel de l’association, qui voit dans ce revers de situation la conséquence de propos diffamatoires et d’une politique froide, aveugle et inhumaine. Plongés dans l’incompréhension, les employés de l’ASBL ont décidé de prendre leur sort en main et de rédiger une lettre adressée à la ministre de la formation et de l’emploi wallonne. Dans cette lettre, ils évoquent une potentielle « délation infondée », voire des « arrangements politiques incorrects ». La lettre évoque également l’injustice qui d’une suspension des subventions et qui se fonde en partie sur une prétendue vétusté des lieux occupés par l’association. Un argument qui semble dérisoire mais surtout contradictoire au regard de la qualité d’accueil et des services proposés dont se réclament les membres de la structure.
Pour appuyer leurs arguments, les membres de l’ASBL évoquent également les nombreux retours positifs qu’ils ont pu avoir de la part de leurs stagiaires. Réalisé par une assistante sociale diplômée, un suivi leur permet, en outre, de bénéficier d’un accompagnement qui se prolonge dans la formation. La lettre expose aussi les différents efforts et les améliorations mises en place pour assurer une qualité grandissante des enseignements et de l’aide à l’insertion proposés. Enfin, la lettre se termine sur la cruauté de l’incertitude dans laquelle sont plongés la direction et le personnel de l’association, côte à côte avec les personnes qui bénéficient chaque jour de l’aide de l’organisme.
En attendant une décision définitive, Contre Poing a mis en ligne une pétition. La ministre a quant à elle déclaré qu’elle allait étudier la situation.
Sources : TeleSambre.be