Le timing est malheureusement approprié à l’actualité : le 10 avril, le président Donald Trump autorisait à nouveau la chasse aérienne aux ours et aux loups dans les réserves naturelles d’Alaska, provoquant la consternation et de vives réactions des associations de défense des animaux. Des années de luttes réduites en cendre en une signature. Au moment même, l’ASPAS lance une ambitieuse campagne publicitaire contre les trophées de chasse.
L’ASPAS, l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages, est une organisation non gouvernementale à but non lucratif, 100% indépendante et qui ne reçoit aucune subvention publique. Elle œuvre pour la protection de la faune sauvage depuis sa création en 1980. En ce sens elle a mené de nombreuses campagnes contre les dérives de la chasse et de la pêche, pour la protection de la faune sauvage et du Patrimoine naturel et organisé de nombreuses pétitions. Son service juridique a engagé plus de 2000 procédures en 30 ans (pour avoir le détail des résultats, rendez-vous ici) ce qui a valu à l’association d’être reconnue d’utilité publique en 2008.
Choisir la Vie
L’association a été alertée par les photographies de plus en plus souvent médiatisées de célébrités ou de riches particuliers posant au coté du cadavre d’un animal sauvage qu’ils venaient d’abattre. On se rappelle entre autres du lion Cécil abattu dans une réserve par un dentiste américain, de la chasse à l’éléphant du roi d’Espagne, de Luc Alphand qui chasse l’ours et le mouflon ou encore des fils Trump adeptes de ‘safaris’. À chaque fois les réseaux sociaux s’en font le relais et s’indignent quand d’autres les portent en héros de la liberté… En réponse à ces différentes polémiques, l’ASPAS a focalisé sa prochaine campagne publicitaire autour du thème du trophée de chasse. Pour le prendre à contre-pied avec humour, positivité et célébrer la vie animale et non sa mort.
Au premier coup d’œil, à cause de l’habitude, on croit reconnaître des chasseurs prenant fièrement la pose avec leur trophée. Pourtant les apparences sont trompeuses et en y regardant de plus près on s’aperçoit que ces hommes souriants ne vienne pas d’abattre l’animal comme pourrait en témoigner le sang sur leurs vêtements, mais au contraire d’aider une femelle à mettre bas son petit. Des images qui rendent hommage à celles et ceux qui se battent au quotidien, dont beaucoup de vétérinaires, pour préserver la vie sauvage dans des conditions souvent difficiles contre des autorités laxistes en matière de protection de la faune et les agences et trafiquants profitant de ce business lucratif. Des images qu’on préfèreraient voir pousser sur la toile en lieu et place de leurs homologues macabres.
« L’ASPAS se positionnera toujours du côté de l’espoir et du renouveau, du côté des naissances, du côté du choix pour la vie. »
« Prendre une vie n’est pas une victoire. Le monde sauvage n’est pas un trophée.
Choisir d’éliminer une vie par pure vanité, plaisir ou ignorance, c’est choisir de faire taire notre humanité et ce que l’homme a de bon, c’est nier la part de nous qui aspire à être en empathie, en accord avec la vie.
À chaque animal qui tombe, gros ou petit, braconné, chassé, piégé, laissé pour mort, c’est un peu de notre monde qui s’écroule, une part de notre idéal qui disparaît.
Alors offrons d’autres lauriers. »
N’importe qui peut apporter sa pierre à l’édifice. L’ASPAS, comme d’autres associations animalières, propose différentes façons d’agir, que ce soit en rejoignant l’association ou par le biais de pétitions, de dons, de recensements, de courriers prêts à envoyer, de stage, de service civique… un moyen qui vous correspond s’y trouve forcément.
S. Barret
Source : Communiqué de presse d’ASPAS du 4 avril 2017.