Au Royaume-Uni, se déroule depuis 2021 une grande campagne de végétalisation de la nourriture dans les établissements universitaires. L’an dernier, l’initiative a porté ses fruits puisque les étudiants de 8 facultés ont voté pour que les menus de leur réfectoire deviennent 100 % véganes. Retour sur cette initiative positive !

Face aux enjeux environnementaux, de nombreux jeunes britanniques militent pour retirer les produits animaux des plats des cantines universitaires. Une grande campagne d’information circule donc à travers le pays, et certains établissements commencent à faire des efforts.

Photo de Chuko Cribb sur Unsplash

À Cambridge, les étudiants votent pour le véganisme

Depuis le début de cette campagne, de nombreux étudiants se sont sentis concernés par une cause essentielle de notre siècle : celle du réchauffement climatique. Et même si elle ne sera bien sûr pas suffisante, une alimentation moins carnée offre un levier très efficace contre ce fléau. L’élevage représente en effet plus de 14 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale.

L’opération militante intitulée Plant-Based Universities a déjà conquis des milliers d’étudiants et se déroule dans près de 70 universités du pays. Les initiateurs du mouvement espèrent même toucher jusqu’à 100 facultés d’ici la fin de l’année scolaire.

Cambridge – St John College – New Court. Wikimedia.

En attendant, dans 8 établissements, les étudiants ont voté pour la végétalisation de leurs menus. C’est par exemple le cas au sein de la prestigieuse université de Cambridge qui est une véritable institution non seulement en Angleterre, mais également dans le monde entier. Celle-ci a d’ailleurs déjà supprimé la viande de bœuf et de mouton (les plus polluantes) de ses cantines.

Un million de Britanniques véganes supplémentaires en 2023

Même si ces votes n’ont pas le pouvoir de contraindre les établissements à appliquer cette volonté (la décision revient aux instances des universités), ils envoient tout de même un très bon message en direction de la société sur un enjeu qui monte dans les préoccupations des jeunes.`


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Une étude a d’ailleurs révélé que cette philosophie concerne de plus en plus de monde dans la nation de Shakespeare. En effet, rien qu’en 2023, la population a vu apparaître un million de nouveaux véganes en son sein. En tout, 2,5 millions de Britanniques auraient donc adopté ce mode de vie, soit 4,5 % des habitants du pays.

La France en progrès mais à la traîne

À l’inverse de ses voisins nordiques, la France semble plus réfractaire à l’alimentation végétale. Si de plus en plus de gens (40 % en 2023) souhaitent faire des efforts et réduire leur consommation, par rapport à d’autres pays, les Français sont moins nombreux à s’abstenir totalement de manger des produits animaux. En effet, dans l’hexagone, on recenserait à peine 700 000 véganes, soit un peu plus de 1 % de la population. Dans le milieu universitaire, certains étudiants français se sont pourtant mobilisés pour obtenir des options de cette nature dans les réfectoires des facultés.

Sur le campus de Lille, cette possibilité avait d’ailleurs été mise en place en 2016. Depuis le premier janvier 2023, un menu végétarien est même censé être obligatoire dans toutes les restaurations collectives gérées par l’État et proposant plusieurs plats. Dans les collèges et les lycées, au moins un repas végétarien devait être garanti par semaine. Des objectifs peu ambitieux qui ne sont en plus pas toujours respectés.

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Du chemin à parcourir

On l’aura compris, même si la végétalisation de notre alimentation se fait petit à petit une place, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Pourtant sur les plans environnementaux, éthiques ou sanitaires, ce mode de vie n’offre que des bénéfices.

Alors que plus de 1300 milliards d’animaux sont tués chaque année dans le monde pour la simple consommation humaine, il devient plus qu’urgent d’agir sur cette question. L’occasion peut-être de s’ouvrir à de nouvelles habitudes.

– Simon Verdière


Photo de couverture de Toa Heftiba sur Unsplash

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