Beaucoup d’altermondialistes ont compris que les plus riches de la planète, concentrant toutes les richesses entre leurs mains et travaillant à ce que ce système continue à perdurer, étaient à l’origine de nombreux fléaux de notre époque. Mais jamais une grande fortune n’aura autant symbolisé tout ce qui déraille dans notre société qu’Elon Musk. Pourtant, l’homme est adulé par une armée d’aficionados, souvent très à droite, persuadés de voir en lui une figure de l’anti-mondialisme. Déconstruction d’un mythe du Capitalisme triomphant point par point.
Elon Musk n’est à la base qu’un milliardaire parmi d’autres, mais il s’est particulièrement démarqué sur la scène publique par ses prises de parole politisées et ses décisions anti-sociales, parfaitement représentatives de sa caste.
Souvent décrit comme un génie incompris ou un modèle de réussite par beaucoup, il incarne en réalité de nombreux désastres actuellement à l’œuvre, en particulier au niveau social, écologique et démocratique. De quoi « Musk » est-il exactement le nom ?
Un fervent défenseur d’un capitalisme sans foi ni loi
Commençons par rappeler l’évidence : loin de défendre une société alternative, Elon Musk est un ardent promoteur du capitalisme, du néolibéralisme et du libre-marché déjà en cours, avec une vision encore plus radicale de celui-ci. Il n’hésite d’ailleurs pas à déclarer qu’il s’agit d’un « formidable système » en parlant du modèle économique mondialisé actuel. Mais pas de quoi éveiller quelques soupçons chez ses fans qui voient en lui l’anti-thèse du « wokisme » et de toutes les causes humanitaires.
Comme beaucoup d’Américains très à droite, il érige la liberté en valeur suprême, au delà du souci d’égalité des chances, de solidarité et de citoyenneté. Car par « liberté » Musk n’entend pas celle du peuple, ni l’émancipation des plus précaires ou la fin de notre aliénation collective à travers la consommation ou la publicité, mais bien la liberté totale d’entreprendre comme on le souhaite, sans autre règle que la loi du plus fort, au sein d’une méritocratie qui ne sert les intérêts que des « gagnants ». Bref, le capitalisme dans sa forme la plus sauvage et paradoxalement liberticide. Bien naïfs sont celles et ceux qui voient en Elon Musk un chevalier blanc osant enfin contredire notre modèle, puisqu’il cherche surtout à rendre encore plus concurrentiel notre économie, au profit d’une liberté totale et infaillible, certes, mais d’une minorité : les détenteurs de capitaux et les grands groupes industriels.
En ce sens, Musk s’inscrit directement dans le mouvement libertarien américain, favorable à la liberté individuelle totale – pour ne pas dire l’individualisme triomphant – au point qu’elle ne tient plus compte de l’oppression qu’elle engendre sur celle des autres. En d’autres termes, cette quasi-religion économique nie les oppressions systémiques qui font que les individus ne sont plus libres quand la concentration du capital prend le contrôle sur leur vie.
Aussi, le milliardaire ne semble-t-il jamais interroger les conséquences de ses actes en tant que grand patron d’industrie, partant toujours du principe que, s’il est en capacité matérielle de faire quelque chose, alors rien ne devrait l’en empêcher ! surtout pas ses employés qui ne servent que de variables d’ajustement, remplaçables à souhait. Pour le libertarien qu’il est, du moment qu’une liberté est réalisable pour celui qui a du pouvoir, chacun peu l’exercer; et que le plus fort gagne ! Et cette vision du monde, une jungle perpétuelle sans foi ni loi, est précisément en train de nous détruire à petit feu.
Dans la droite ligne de cette vision politique, Musk, à l’instar de Trump, n’hésite pas à décrier l’État qu’il considère comme un frein à la liberté. Selon lui, il faut d’ailleurs « faire confiance au marché, car l’État n’a jusque-là pas assuré son rôle » se gardant bien de dire que le privé influence les décisions de l’État depuis des décennies. Dans un élan de pure hypocrisie, il avait même réclamé la suppression des subventions gouvernementales aux entreprises, alors qu’il a lui-même développé son empire grâce à près de cinq milliards de dollars d’aides gouvernementales pour Tesla et Space X.
Suivant cette philosophie libertarienne, il est assez facile de demander une réduction massive des impôts, la fin des services publics et une privatisation totale lorsque l’on nage soi-même dans l’opulence. Et on le comprend parfaitement ! Pas besoin de retraite, de sécurité sociale, ou d’éducation gratuite quand on se classe parmi les personnes les plus riches sur Terre…
Aucun respect pour la dignité humaine
Évidemment, en étant branché sur un tel logiciel égocentré, Elon Musk peut bien se passer de toutes considérations morales. Ses méthodes managériales font d’ailleurs régulièrement débat et les polémiques au cœur de ses entreprises sont légion.
Plusieurs employés de Tesla se sont, par exemple, plaints d’être victimes de racisme au sein de la multinationale. La société a, par conséquent, été condamnée à 137 millions de dollars d’amende en 2021 pour n’avoir rien fait pour endiguer le phénomène. De la même façon, huit femmes avaient attaqué la compagnie pour harcèlement sexuel en 2021, laissant entendre que le problème serait systémique chez le constructeur automobile.
Dans sa quête de liberté extrême, Musk se permet allégrement de violer la loi à son bon vouloir. Après tout, elle aussi n’est qu’un obstacle de l’État entre lui et ses désirs… En 2019, il était ainsi poursuivi en justice pour avoir interdit à ses employés de se syndiquer.
De fait, le Sud-Africain d’origine considère ses salariés comme de simples pions déshumanisés, uniquement là pour lui permettre d’atteindre ses objectifs. Ceux-ci n’avaient qu’à devenir patron ! Lors d’une conférence, il avait même asséné qu’on « ne change pas le monde en travaillant 40 heures par semaine » incitant à se mettre à la tâche entre « 80 et 100 heures par semaine » soit 11 heures par jour, au service de ses ambitions, bien évidemment.
Plus tard, dans un entretien, il prédisait que « l’IA rendrait les emplois inutiles » traduisant son envie de se débarrasser au plus vite de collaborateurs de chair et de sang. Dont actes. Musk ne cache d’ailleurs pas ses ambitions d’avoir recours de plus en plus à l’IA pour remplacer les humaines devenus inutiles dans ses entreprises. Se prononçant contre les droits sociaux en général et donc contre la redistribution des richesses, ces marées de futurs chômeurs qui ont concrètement érigé ses entreprises seront priés de disparaître sans faire de vague.
Personne n’ignore ses méthodes de management actuelles extrêmement brutales. Dans une note interne, il fustigeait ainsi le télétravail, déclarant que « toute personne qui souhaite faire du travail à distance doit être au bureau pour un minimum (et je dis bien un minimum) de quarante heures hebdomadaires ou quitter Tesla ». Et peu importe si ce genre de comportements viole les droits des salariés et va jusqu’à mettre en danger ses employés.
Persuadé de pouvoir réaliser tous ses désirs grâce à l’argent, Musk est même accusé d’avoir sérieusement déraillé en mai 2022. Une hôtesse de l’air, embauchée par SpaceX pour effectuer des massages lors des vols en jet privé, assure que son patron lui a exhibé son pénis en érection durant une séance. Selon elle, Musk lui aurait également touché la jambe sans son consentement et lui aurait proposé de lui payer un cheval en échange d’un massage sexuel. Après son refus, il aurait tenté de lui offrir 250 000 dollars pour son silence sur cette affaire, ce qui est là encore complètement illégal en Californie. Mais soit, à chaque nouveau scandale, ses fans aveuglés y voient des complots diaboliques pour lui porter préjudice.
La purge Twitter
On l’aura compris, le richissime homme d’affaires n’est pas connu pour son humanisme. Et cette réalité semble de plus en plus visible aux yeux de tous depuis son rachat récent de Twitter pour 44 milliards de dollars, sur un simple coup de tête. Après s’être rendu compte qu’il avait manifestement déboursé trop d’argent, il a une nouvelle fois fait payer son caprice à des employés.
Pour commencer, il a massivement licencié ses salariés. Pas moins de la moitié de ses effectifs, soit un peu moins de 4500 concernés, ont dû quitter leur poste du jour au lendemain. Pour justifier cette purge, ses aficionados les accusent d’être tous des gauchistes « woke » responsables de la censure de figures d’extrême-droite sur le réseau. L’individualité même des salariés et leur souffrance sont pulvérisées grâce à une sophisme politique d’une violence aussi hallucinante qu’ordinaire en faveur des ultra-riches. S’ils perdent leur travail, c’est qu’ils l’ont mérité. Circulez, il n’y a rien à voir.
Cerise sur le gâteau, le milliardaire n’a rien trouvé de mieux à faire qu’exercer une immense pression sur ceux ayant conservé leur emploi. Il a d’ailleurs exigé d’eux qu’ils « travaillent de longues heures à haute intensité pour bâtir un Twitter 2.0 révolutionnaire et réussir dans un monde de plus en plus concurrentiel ». Après quelques jours seulement, au bout du rouleau, beaucoup d’entre eux sont partis d’eux-mêmes.
Des liens manifestes avec l’extrême droite
En acquérant un réseau social d’une telle envergure, Musk s’inscrit dans la grande lignée des milliardaires qui s’achètent des médias, voire les centralisent, pour distiller leur agenda économique. Et pour cause, il a pris le contrôle de l’un des supports d’informations mondialisés les plus puissants. Rappelons d’ailleurs que si la plateforme est privée, elle reste un espace d’échange hybride et insuffisamment légiféré : les réseaux sociaux sont des lieux d’internet encore difficilement définissables qui ne sont pas proprement « publics » mais ne peuvent être réduits à de simples entreprises privées tant ils influencent le monde entier. Et il serait naïf de penser que la possession de ces dites sociétés est sans conséquence sur notre réalité citoyenne, et ce même en France.
Concernant Elon Musk, étant donné ses ambitions politiques, il se montre, par exemple, plus qu’indulgent avec des milieux très à droite et n’hésite pas à faire des clins d’œil grossiers aux ultra-complotistes partisans de QAnon. Il a, de plus, souvent fait preuve de sympathie manifeste envers les soutiens de Donald Trump, appelant même à voter Républicains aux dernières élections de midterms. C’est une manière dans le monde à un tel niveau de pouvoir : le deuxième homme le plus riche au monde défend une vision politique du monde et fait tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la victoire des politiciens qu’il défend : les conservateurs pro-capitalistes américains.
Au nom de la liberté d’expression, il a d’ailleurs réintégré l’ancien président américain, précédemment banni de la plateforme pour avoir violé de multiple règles du réseau. Et bien que Trump refuse pour l’instant de reprendre son activité, cela n’a pas empêché son ami Elon Musk de faire également revenir énormément de comptes très à droite, certains trempant jusque dans le néonazisme. Selon une étude du Center for Countering Digital Hate, le nombre de messages à caractère haineux ou raciste a explosé sur Twitter depuis son rachat. La liberté est de retour disait-il, mais surtout la liberté d’exposer sa haine raciale.
Mais de quelle liberté parle-t-on ? En même temps qu’il rétablissait les profils d’extrême droite, Elon Musk bannissait du réseau plusieurs journalistes de grands médias américains qui l’avaient critiqué ainsi que plusieurs humoristes. Décision sur laquelle il a été obligé de revenir (tout au moins pour certains d’entre eux) devant le tollé médiatique suscité. Cet affrontement faisait suite à l’interdiction voulue par Musk de relayer en direct les déplacements en jet privé (des données publiques) comme le faisaient plusieurs comptes écologistes pour dénoncer le bilan carbone des plus riches.
Quand la démocratie devient accessoire
La vision de la démocratie de Musk est de toute façon très particulière : la liberté oui, mais surtout pour lui ! Quand il s’agit de respecter la volonté du peuple, des plus pauvres, ou de ceux qui auraient l’outrecuidance de penser différemment de lui, il montre un tout autre visage.
On se souvient ainsi, qu’en 2020, alors que la Bolivie (immense réserve de lithium indispensable à Tesla) subit un putsch pour renverser le président socialiste Evo Morales, Musk s’exclame sur twitter : « nous (les usa, NDLR) menons des coups d’État contre qui nous voulons ! Faites avec ! »
Sa vision de la démocratie s’est également dévoilée sur Twitter, où la liberté d’expression totale semble à géométrie variable. Il n’a par exemple pas hésité à éjecter une humoriste qui se moquait gentiment de lui. Dans la même veine, il a annoncé qu’il interdirait les liens vers d’autres réseaux sociaux comme Mastodon qui marche (vraiment très timidement) sur ses plates-bandes. La liberté, la sienne uniquement et celles de ceux qui partagent ses visions politiques réactionnaires.
Un menteur hors-pair
Musk est aussi un affabulateur hors pair. Champion de la communication et du mensonge, il a réussi à berner une quantité impressionnante de personnes au cours de sa carrière. On nous vend par exemple très souvent la légende d’un génie qui se serait fait tout seul, tel que décrit par le mythe du rêve américain. La réalité est pourtant beaucoup moins glorieuse. Le père d’Elon Musk était en effet à la tête d’une riche affaire d’ingénierie.
Son enfance se déroule donc dans des conditions très favorables. Sa position lui permet même d’avoir une très bonne éducation et de ne manquer de rien, ce qui est déjà une base sur laquelle peu de gens peuvent compter, particulièrement en Afrique du Sud à cette époque.
« Je les conduisais à l’école dans une Rolls-Royce décapotable, ils avaient des chevaux pur-sang à monter et des motos à l’âge de 14 ans. Ils étaient gâtés. C’est peut-être la raison pour laquelle Elon se comporte maintenant comme un enfant gâté » a déclaré le père de Musk au Daily mail à propos de ses deux fils.
Beaucoup expliquent que Musk serait tout de même admirable puisqu’il aurait quitté le nid familial à 17 ans, pour se lancer seul en Amérique et obtenir le succès que l’on connaît, le tout alors que son géniteur lui aurait coupé les vivres.
On nous dit pourtant beaucoup moins qu’il a, en réalité, fui l’Afrique du Sud pour échapper au service militaire, et qu’avant de rompre les liens, son père lui avait envoyé pas moins de 28 000 dollars, soit l’équivalent d’environ 56 000 euros de nos jours. Une coquette somme sur laquelle beaucoup d’entrepreneurs « partis de rien » auraient bien aimé pouvoir s’appuyer. Grâce à elle, il crée une start-up qu’il revend quatre ans plus tard à 22 millions de dollars, certes, mais en comptant bien évidemment sur une autre richesse que représente le réseau familial prestigieux.
Par la suite, Musk rachète PayPal puis fonde ses propres sociétés qu’il développe à l’aide de relations, de subventions publiques massives et de moyens qui flirtent très régulièrement avec l’illégalité, comme le raconte le média Le Vent se lève.
Peu de gens savent également qu’il a plusieurs fois frôlé la faillite à cause de ses caprices et qu’il a été sauvé grâce à des licenciements à la pelle, des méthodes controversées et le soutien financier de l’état américain.
Globalement, la stratégie Musk repose sur de multiples annonces de très grandes envergures, promettant de réussir l’impossible : voitures autonomes, colonisation de mars, transports révolutionnaires ultrarapides, robots humanoïdes, implants cérébraux… Dans les faits, ces déclarations n’aboutissent la plupart du temps sur pas grand-chose et l’entrepreneur s’est ridiculisé à maintes reprises.
Mais, avec une excellente communication et un sens inné de la persuasion, il est jusqu’ici toujours parvenu à conserver sa réputation de génie du XXIe siècle auprès de bon nombre d’observateurs et investisseurs.
Pour Musk, la vie est un produit comme les autres
Ses congénères ne sont pas les seuls que l’entrepreneur traite comme une marchandise qu’il peut acheter et dont il peut disposer. Il adopte une attitude similaire auprès du vivant en général, et même de la planète.
Dans un précédent article, nous vous expliquions comment Neuralink, entreprise détenue par le milliardaire, avait torturé et tué des centaines d’animaux pour mener ses expériences. Avec pour but de mettre au point des implants cérébraux destinés à améliorer les capacités humaines, Musk n’hésite donc pas à franchir toutes les limites éthiques. Ces cobayes n’ont d’ailleurs pas été les seuls dommages collatéraux de ses ambitions démesurées. On peut bien sûr penser en premier lieu à tous ses employés, bafoués, licenciés et mal traités.
Mais on peut aussi songer aux dégâts environnementaux colossaux causés par ses agissements. Avec Starlink, une autre de ses entreprises, il a, par exemple, bombardé le ciel terrestre de satellites. Il a déjà obtenu l’autorisation d’en installer 11 943 en orbite autour de notre planète d’ici 2025. Et il espère, à terme, pouvoir en propulser 40 000 ! À titre de comparaison, en 2020, l’humanité n’en avait expédié que 8000 dans toute son Histoire.
Un désastre, d’abord pour les astronomes qui tentent d’observer l’espace, mais également pour le globe sur lequel des débris vont s’écraser. C’est d’autant plus probable qu’avec les multiplications d’objets en orbite, les collisions risquent de devenir de plus en plus fréquentes.
À cela, il faut bien sûr ajouter le coût environnemental des infrastructures et des ressources gaspillées pour construire, propulser et piloter ces technologies. Le tout pour que chacun puisse « regarder des films en haute définition, jouer à des jeux vidéo et faire tout ce qu’il veut » comme l’affirme Musk lui-même. Après tout, pouvoir profiter d’un porno au milieu du désert en 4 k a sûrement beaucoup plus d’importance que conserver un lieu de vie habitable pour toute l’humanité…
Cette façon de faire est en réalité très représentative de la manière de voir le monde de Musk. Tout peut être considéré comme une marchandise, y compris le vivant. On ne peut pourtant pas dire qu’il n’a pas conscience des limites de notre planète ni du dérèglement climatique. Il évoque en effet régulièrement ces sujets en public.
Délire technosolutionniste
Le problème, c’est que le milliardaire pense pouvoir tout résoudre par le biais de la (sa) technologie, il est ce qu’on appelle un éco-moderniste. Il y a trop de CO² dans l’atmosphère ? Passons au tout nucléaire, produisons des voitures électriques et inventons des machines capables de capter ce gaz !
La Terre n’est plus respirable ? Achevons-là en utilisant ses dernières ressources pour aller sur une planète invivable comme Mars… Car en effet, son délire technologique va même jusqu’à vouloir briser les barrières matérielles du monde. Si la Terre n’a plus assez des ressources, alors nous allons coloniser le reste de l’univers.
Repoussons pareillement les limites de l’être humain grâce à l’intelligence artificielle et la technologie transhumaniste. Selon Musk, nous devons ainsi tenter d’augmenter nos capacités et aller à termes jusqu’à vaincre la mort.
Et peu importe si pour parvenir à tous ces objectifs nous devons franchir toutes les frontières éthiques et écologiques. Peu importe si les méthodes employées sont la simple extrapolation de ce qui nous a initialement mené à l’échec. Peu importe si ces changements entraînent encore et toujours plus l’explosion des inégalités avec d’un côté ceux qui pourront se payer les technologies pour survivre ou pour migrer vers une planète B et, de l’autre, ceux qui n’auront qu’à périr. Dans le monde du mégalomane Elon Musk, seule la liberté absolue compte, surtout celle d’écraser les plus faibles.
– Simon Verdière