Artiste européen émigré en Australie dès son plus jeune âge, Loui Jover fait partie de ces créatifs qui associent une esthétique élégante à une logique de réutilisation. Quand de vieux livres sont font œuvres d’art…
Né en 1967 en Europe, Loui Jover immigre rapidement en Australie où il développe un goût et un talent assez prononcé pour le dessin. Talent qui le poussera à faire des études en art dès 1980, grâce à un cours par correspondance du Melbourne Art Institute, et à en faire plus tard son métier. Ses œuvres les plus marquantes, faites au stylo et à l’encre de chine dégoulinante, dévoilent le plus souvent des visages de femmes aux émotions profondes.
Jover, également adepte d’œuvres un peu plus joyeuses, présente également des scènes romantiques où des corps sans visage s’enlacent. Cette volonté d’authenticité et de simplicité dévoile une certaine fragilité qu’il exprime en affirmant : « le vent peut les emporter à tout moment ». Une fragilité qui trouve écho sur le support même de son art qui n’est autre qu’un assemblage bien éphémère de pages de vieux livres.
L’oeuvre de Jover ne s’arrête pas là. Influencé par Picasso, il est un peu « touche à tout » : peinture, dessin, sculpture, collage… Plus récemment, il s’est mis au collage en utilisant des bouts de papier et des images découpées dans de vieilles revues colorées. Ses œuvres actuelles sont donc un mélange entre sa technique à l’encre et celle du collage. Le résultat est tout aussi captivant.
Malgré de nombreuses expositions, Loui Jover n’est plus très actif sur la « scène de l’art » depuis 1998, mais continue d’exercer son activité d’artiste dans le Queensland en Australie. Grâce à la diffusion de ses œuvres sur internet, l’artiste retrouve aujourd’hui une seconde vie numérique.