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À 60 ans, elle vit comme un Hobbit en totale autarcie

Emma Orbach a fait le choix de vivre de manière quasi-autarcique, loin de la folie des Hommes et de la modernité qui lui échappe. Après une expérience en communauté, elle vit seule depuis 17 ans. Si son mode de vie passe par un renoncement matériel radical, elle affirme que ses choix lui ont permis de renouer des liens riches et apaisants avec la nature qui l’entoure. Portrait d’une personnalité étonnante.

Emma Orbach a un peu plus de 60 ans. Diplômée d’Oxford, elle a, par conviction, décidé de vivre de la manière la plus simple possible. D’abords avec sa famille, puis seule, elle s’est construite une vie off-the-grid, c’est à dire coupée du réseau électrique, mais aussi symboliquement de la civilisation.

Résilience

Depuis 17 ans, Emma Orbach vit donc en autarcie la plus totale. Dès 1993, elle décide avec son mari et ses enfants d’adopter un mode de vie alternatif. Ensemble, ils sont à l’initiative d’un éco-hameau à la ferme Brithdir Mawr à côté de Newport, en Écosse. Pensé comme un projet de vie familial à l’origine, le lieu attire rapidement de nouvelles familles. La communauté a ainsi pu compter jusqu’à une vingtaine de personnes. Le projet est remis en question cinq ans plus tard, en 1998, lorsque les autorités administratives remettent en cause les droits des propriétaires et demandent la destruction du lieu. Si la bataille judiciaire est remportée par la communauté, le couple constitué par Emma Orbach et son mari se sépare à l’issu de cet évènement psychologiquement éprouvant. Elle décide alors de s’installer dans un espace boisé au Pays de Galles et d’aller plus loin dans son expérience de l’auto-suffisance.

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Depuis, Emma Orbach vit dans une autonomie la plus totale et de manière très résiliente. Elle habite dans une maison qu’elle a construite elle même, essentiellement à partir de matériaux de la forêt, c’est à dire de la terre et du bois. Elle explique qu’elle a pu ériger cette demeure selon son « idéal, pour environ 700 livres sterling (810 euros) ». Elle n’a accès ni à l’eau eau courante, ni à électricité. Pour subvenir à ses besoins alimentaires, elle cultive elle même des légumes et élève des animaux – des poules, des chèvres, ainsi que des chevaux. Elle couvre l’essentiel de ses besoins de cette manière. En l’absence d’électricité, le rythme de sa vie est dicté par le soleil : elle se réveille à son levé et se couche à la tombée de la nuit.

Un choix radical qui inspire

Emma Orbach ne vit pas en réclusion totale, bien qu’elle mène une vie solitaire. Elle reçoit effectivement la visite de ses enfants et celle de visiteurs et autres curieux qui souhaitent apprécier son lieu d’habitation ou partager son mode de vie. L’accueil de ces visiteurs, qui lui versent un prix libre, lui permet de payer les charges dont elle doit s’acquitter chaque mois auprès de la mairie et qui s’élèvent à 63 livres sterling (environ 73 euros). Emma ne semble pas souffrir de solitude, elle a trouvé une nouvelle richesse dans le mode de vie qu’elle a adopté et ne regrette pas son choix : « vivre simplement avec ce que la nature donne permet d’accéder à beaucoup de joie et de paix » confie t-elle. Elle espère que son exemple puisse en inspirer d’autres.

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Le choix très personnel d’Emma Orbach ne peux naturellement qu’interroger sans nécessairement le partager. En effet, nous sommes nombreux à nous confronter aux mêmes doutes dans une société en constante accélération. Les emplois, dont les tâches sont standardisées, la régularité du quotidien rythmé par le travail mais également l’omniprésence de bruits, de musiques, d’écrans et de publicités, le tout avec des conséquences environnementales et sociales dramatiques, poussent de plus en plus de personnes à adopter un mode de vie différent.

Les parcours empruntés par ceux qui décident de rompre sont cependant divers, l’expérimentation libre devenant le principal moteur pour redonner du sens à l’existence de chacun d’eux. Certains décident de créer leur propre métier, sans changer de manière fondamental leur mode de vie, mais en montrant qu’au sein même de la société des alternatives sont possibles. Ces dernières années les néo-paysans se sont également multipliés. Enfin, l’idée de créer une communauté en partie ou totalement libre en matière d’énergies et d’alimentation fait également son chemin.

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Sources : dailymail.co.uk

 

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